Lot n° 39

BLÉRIOT (Louis) — Correspondance de 8 lettres à son épouse Jeanne-Alicia Védère, dite « Liette ». 1914-1925 et s.d.

Estimation : 400 - 500 €
Description
Londres, [vers 1917]. Louis Blériot décrit d'abord la traversée des camps militaires du Nord de la France, se réjouit d'avoir pu faire la traversée sans rencontrer de sous-marin, et décrit la ville de Londres comme moins marquée par la guerre que Paris, avant de parler de ses affaires : « ... L'affaire semble faite, ils ont fait une publicité formidable, et je dois toucher samedi la somme convenue. Malheureusement, je crois que j'ai eu tort, car bien que les présidents soient le duc de Manchester et l'amiral Fremantle, les promoteurs semblent uniquement occupés de la souscription, l'exploitation et l'avenir de l'affaire n'ont pas l'air de les intéresser... Demain je dois passer la journée à Brooklands [au sud-ouest de Londres] où le duc de Manchester viendra me prendre dans l'après-midi pour me conduire auprès du ministre de la Guerre. Samedi, il me présentera au ministre de la Marine et à quelques membres du Parlement... » — Varsovie, 7 août 1925. « ... J'ai passé la journée d'aujourd'hui dans les bureaux du ministère de la Guerre où j'ai vu le général [Włodzimierz] Zagórski, grand chef de l'aviation : accueil aimable mais ne discutant pas, trop militaire, trop autoritaire pour que j'espère beaucoup réussir [Louis Blériot s'efforçait de vendre ses avions à la Pologne qui développait alors fortement ses forces aériennes]. J'ai été aussi voir M. [André] de Panafieu, notre ambassadeur que tu connais – et qui est toujours charmant. Depuis, j'ai rendu visite au général français qui est détaché ici, le général Dupont (officier moyenâgeux) [Charles-Joseph Dupont]. Demain arrive le général [Henri] Gouraud que je connais, j'irai lui rendre visite... et espère qu'il pourra dire un mot pour moi au ministre de la Guerre le général [Władysław] Sikorski, chef du général Zagórski... Entre mes visites, j'ai fait un petit tour en ville avec M. Srednicki, l'ancien directeur de la maison Farman, qui dirige ici la s[ocié]té franco-polonaise qui doit construire les Spads et les Lorraine – j'ai visité le musée des Beaux Arts... » — Etc.
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