Lot n° 38

BERNARD (Claude) — 4 lettres autographes signées à l'éditeur scientifique Jean-Baptiste Baillière. 1858-1863 et s.d.

Estimation : 400 - 500 €
Description
S.l., [1858]. « Je dois partir vers la fin du mois pour un voyage en Allemagne. Je vous prie de vouloir bien presser monsieur Martinet [l'imprimeur parisien Louis Martinet] pour que le 2e volume du système nerveux soit fini d'ici 15 jours ou 3 semaines au plus tard [Leçons sur la physiologie et la pathologie du système nerveux, Paris, J.-B. Baillière et fils, 1858, 2 volumes]. L'impression peut aller maintenant d'autant plus vite qu'il y aura à peine des corrections à faire pour l'incorporation de mes deux mémoires sur le spinal et le grand sympathique. Je rendrai les épreuves avec une grande ponctualité. J'ajouterai en outre un petit supplément qui formera une feuille environ sur les travaux de MMr Jambowitch [?] et Lenhossek [le neurologue hongrois József Lenhossék], plus une petite préface pour le 1er volume... » — Saint-Julien [Rhône], 4 octobre 1863. Il décline l'invitation à collaborer au Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques que la maison Baillière allait publier de 1864 à 1886, en 40 volumes, sous la direction du docteur Sigismond Jaccoud. « ... Ces engagements sont au-dessus de mes forces... J'en frémis rien qu'à la pensée de me donner un directeur flanqué d'un comité de rédaction. Je suis cette année plus surchargé que jamais ; je veux absolument cet hiver mener rapidement notre traité d'expérimentation physiologique [Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, qui serait publié par la maison Baillière en 1865]. J'ai changé de préparateur et remonté mon laboratoire uniquement dans ce but et dans la pensée d'une nouvelle forme d'enseignement que je voudrais inaugurer. Je pourrais sans doute me faire aider ; mais quand on veut revoir les choses, c'est aussi long que de les faire soi-même avec des soucis de plus. Pour des jeunes gens capables qui laisseraient signer leurs articles par d'autres, j'en crois la race éteinte, et d'ailleurs on ne saurait leur en vouloir, car il est juste que chacun ait l'honneur et le profit de ses travaux... » — Saint-Julien [Rhône], 8 octobre 1863. Sur le même sujet : « ... Je n'ai pas le temps de collaborer à aucun ouvrage étranger ; j'en ai bien assez des miens propres. Mais en supposant que j'aie le temps, je vous déclare franchement que je ne signerais pas votre traité tel qu'il est... Ce que je n'accepterai jamais pour ma part, c'est un directeur ; je ne signerai jamais que je reconnais à quiconque le droit de contrôler mes articles et d'en donner le bon à tirer... » — S.l.n.d. « Je vous recommande bien particulièrement Mr Kühne qui vous remettra ce petit mot [le physiologiste allemand Wilhelm Kühne, inventeur du mot « enzyme »]. Je vous en ai déjà parlé comme auteur d'un excellent traité de chimie physiologique [Lehrbuch der physiologischen Chemie, Leipzig, Wilhelm Engelmann, 1866-1868] qu'il serait très utile de traduire en français. J'espère que vous pourrez vous charger de cette traduction. Je ne connais pas de meilleur traité sur la matière... »
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