Lot n° 337

Joseph de CAMBIS (1748-1825) contre-amiral, il participa à la guerre d’Indépendance …

Estimation : 500 - 700 EUR
Adjudication : 640 €
Description
Joseph de CAMBIS (1748-1825) contre-amiral, il participa à la guerre d’Indépendance américaine et servit à Saint-Domingue. 4 manuscrits autographes, [1791-1792] ; 3 pages in-4 et 1 page in-8.
Sur la révolte des esclaves et l’incendie de Port-au-Prince. [En août 1791, de nombreux esclaves de la partie française de Saint-Domingue se révoltèrent, principalement dans le Nord de la colonie, marquant ainsi les débuts de la révolution haïtienne. De leur côté, les mulâtres libres et les Noirs affranchis, qui n’avaient pu obtenir l’égalité des droits avec les Blancs, se révoltèrent dans plusieurs endroits de l’Ouest et du Sud, où ils remportèrent des victoires dès l’été 1791. Dirigés par les généraux Beauvais et Rigaud, ils prirent la capitale, Port-au-Prince, qui fut en grande partie incendiée au mois de novembre.]
« Copie de la proclamation du S. La Buissonière de Léogane », Léogane 3 décembre 1791. Cette proclamation a été écrite peu après l’incendie par La Buissonnière, capitaine général de la Garde nationale des citoyens de couleur de la paroisse de Léogane. Il condamne ici les attaques contre les colons, interdit aux cabaretiers de vendre de l’alcool aux citoyens de couleur, et demande à ces derniers, qu’il qualifie de « frères et amis », de faire cesser « des brigandages qui déshonorent l’humanité, et qui sont destructeurs de tout lien politique ». Il ajoute : « Que dirait la colonie et la France, si au lieu d’aller sauver les restes fumants du Port au Prince, en exterminant les brigands qui l’infestent, vous égorgez les paisibles cultivateurs d’une paroisse qui a avec nous [...] tenu la conduite la plus franche et la plus loyale ; d’une paroisse qui fait cause commune avec nous, en se rangeant sous la bannière de notre frère Rigaud commandant du poste de Bisotou ; d’une paroisse enfin qui s’écrase en frais, pour vous procurer les moyens de vous venger, et avec vous tous les honnêtes gens de la Colonie »… (texte publié par Louis Prudhomme dans les Révolutions de Paris, dédiées à la Nation, n° 135, 4-11 février 1792).
« Objets traités à l’Ass. Nat. ». Notes concernant un arrêté de l’Assemblée nationale, qui déclare qu’aucun citoyen ne doit être inquiété pour avoir dit librement ses opinions.
« Copie de la let[tre] de l’As[semblée] génér. de la partie françoise de St Domingue », en fait deux lettres, au Roi et à l’Assemblée nationale, Cap François 13 septembre 1791, sur la révolte des esclaves : « Cent mille Noirs sont révoltés dans la partie du N, plus de 200 sucreries sont incendiées : les maîtres sont massacrés et si quelques femmes se trouvent épargnées, leur captivité est un état pire que la mort même. Déjà les Nègres ont gagné les montagnes, le fer et le feu y montent avec eux »…
Notes sur les troubles de Saint-Domingue, évoquant le défaut d’organisation intérieure de la colonie ainsi que les décrets pris par les Commissaires.
On joint une « Copie de la lettre de l’Assemblée Coloniale de la partie françoise de St Domingue à MM. les Maire et officiers municipaux de la commune du Môle St Nicolas », au sujet des navires venant de France, qui ne doivent pas mouiller dans certains ports.
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