Lot n° 87

[MANUSCRIT]. [ORMESSON (Olivier Lefèvre)]. Journal de Monsieur d'Ormesson pendant la Chambre de …

Estimation : 1 200 - 1 500 EUR
Adjudication : Invendu
Description
[MANUSCRIT]. [ORMESSON (Olivier Lefèvre)]. Journal de Monsieur d'Ormesson pendant la Chambre de Justice establie en decembre mil six cens soixante et un dans la Chambre des revisions lès la Chambre des comptes
En français, manuscrit sur papier
France, manuscrit début XVIIIe siècle (ou toute fin XVIIe siècle ?) 224 + 8 + 48 + 27 ff., précédés de 2 ff. de garde et suivis de 5 ff. de garde, plusieurs écritures cursives à l'encre brune.
Plein veau brun, dos à 5 nerfs cloisonné et fleuronné, double filet à froid en encadrement sur les plats, garde de papier marbré. Mors fendus, plats défraîchis avec tache blanche d'humidité au plat inférieur, coiffes abîmées.
Dimensions : 185 x 245 mm.
Copie proche contemporaine du célèbre Journal d'Ormesson couvrant les années 1661 à 1666 et débutant avec le procès de Nicolas Fouquet (le Journal complet débute en 1643, voir ed. Journal d'Olivier Lefèvre d'Ormesson. et extraits des mémoires d'André Lefèvre d'Ormesson. Tome premier, 1643-1650 , publié par M. Chéruel). Le texte du présent manuscrit est paru dans Journal d'Olivier Lefèvre d'Ormesson. et extraits des mémoires d'André Lefèvre d'Ormesson. Tome deuxième, 1661-1672. Plusieurs manuscrits et copies sont conservées dans les bibliothèques.
Olivier III Lefèvre d'Ormesson (1616-1685), Conseiller au Parlement en 1636, puis maître des requêtes puis intendant, fut le juge et rapporteur au célèbre procès du surintendant Nicolas Fouquet en 1662-1664. Son impartialité au cours de ce procès (il sauve la tête de l'accusé, démontant le complot qui avait été dressé contre lui à la demande du conseil du Roi et refusant la peine de mort qui était demandée - on lui prête cette réponse aux envoyés du monarque « la Cour rend des arrêts, non des services ») lui valut une disgrâce durable. Il perd dès 1664 son intendance de Picardie, et le roi ne lui accorde pas la survivance de son père comme conseiller d'État qui lui était promise, attribuée à M. Poncet, qui avait opiné pour la mort de Fouquet.
Avec les trois textes reliés à la suite, ce manuscrit se voulait un rassemblement de sources lié au procès et à la disgrâce de Nicolas Fouquet, surintendant des finances sous Louis XIV.
Relié à la suite :
-Estat des taxes de la chambre de justice de tous ceux qui ont esté employez dans les finances du temps de Monsieur Fouquet (8 ff). La note de Monmerqué commente cette section. Voir Provenance ci-dessous.
-A Nosseigneurs de la Chambre de Justice (48 ff.), incipit, « Supplie humblement Nicolas Fouquet conseiller du roy en ses conseils... »
-Sur le Crime de Leze Majesté (27 ff), copié de la même main que le premier texte de d'Ormesson.
Provenance : Manuscrit ayant appartenu à Louis-Jean-Nicolas de Monmerqué (1780-1860), magistrat, littérateur, bibliophile, important collectionneur de manuscrits. Il apporta son concours au Bulletin du Bibliophile, que le libraire-éditeur Joseph Techener avait fondé avec Charles Nodier en 1834. On trouve à trois reprises son cachet et une note de sa main au verso de la deuxième garde : « J'ai trouvé ce MSS le 21 juin 1845, j'en avais déjà deux de ces Mémoires. La liste des financiers qui est à la suite me l'a fait acheter. On y voit que les héritiers de Tallemant père furent taxés à 400000 par la Chambre de Justice, et les héritiers Rambouillet à 600000. Ce dut être une des causes de la ruine de Tallemant des Réaux qui avait épousé sa cousine Mlle Rambouillet » (signé M[onmerqué]). - Une note au crayon au verso de la première garde suggère qu'au fol. 14 il y a peut-être des corrections « de la main de d'Ormesson ».
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