Lot n° 143

Guibert (Jacques-Antoine-Hippolyte de). Essai général de tactique, précédé d'un Discours sur l'état actuel de la politique & de la science militaire en Europe ; avec le plan d'un ouvrage, intitulé La France politique et militaire. à Londres,...

Estimation : 500 / 600
Adjudication : 550 €
Description
chez les Libraires associés, 1773. 2 tomes en un volume in-4, (2)-li-(1 blanche)-154-(2)-(2)-128 pp., veau fauve marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièces de titre et de tomaison brunes, coupes filetées, tranches rouges (reliure de l'époque). imPortant traité de sciences militaires et Politiques, et reuvre maJeure du comte de guiBert, l'Essai général de tactique parut originellement en 1770. Il exerça une influence considérable sur l'évolution des armées françaises et inspira la stratégie révolutionnaire et napoléonienne. 27 Planches déPliantes gravées sur cuivre hors texte, numérotées i à xii et i à xv. général, PhilosoPhe académicien, grand séducteur, le comte de guiBert (1744-1790) reçut une éducation soignée de son père le général Benoit de Guibert, adepte des idées des Lumières. Mêlé dès l'enfance à la vie des camps, il devint capitaine et fut notamment attaché à l'état-major durant la guerre de Sept Ans, dans l'armée du duc de Broglie. Il assista son père appelé par Choiseul pour améliorer l'organisation militaire, puis participa en 1768-1769 à la campagne de Corse comme aide-major du comte de Vaux, et fut fait colonel de la Légion corse. À partir de 1763, il mena des recherches poussées en matière de philosophie politique et de science militaire, étudiant notamment l'armée prussienne, et conçut le plan d'un monumental ouvrage, La France politique et militaire, embrassant les constitutions politiques et militaires des pays de l'Europe pour en dégager des principes de tactique et de stratégie. Il en publia de larges fragments en 1770 dans un volume intitulé Essai général de tactique qui eut un énorme retentissement en raison de la nouveauté de la partie technique et du caractère hardi du discours philosophique. Le comte de Guibert, inquiété, dut s'éloigner un temps de la France, et voyagea alors en Prusse et en Autriche. Néanmoins, ses idées séduisirent deux ministres de la Guerre successifs, le comte de Saint-Germain (1775-1777) puis le comte de Brienne (1787-1788), désireux de réformer les institutions et règlements militaires et qui l'appelèrent à leurs cotés : il mena un important travail comprenant une cinquantaine d'ordonnances, qui suscita bien des réticences des officiers et grands commis. Le comte de Guibert finit sa carrière brigadier (1781) puis maréchal de camp et inspecteur divisionnaire de la province d'Artois (1789). Son grand ouvrage et ses autres publications théoriques ou littéraires lui ouvrirent les portes de l'Académie française en 1786, et, ami de Buffon et familier de Necker, il fréquenta le salon de mademoiselle de Lespinasse à qui il inspira une passion brulante. GUIBERT (Jacques-Antoine-Hippolyte de). Important ensemble d'reuvres de lui ou le concernant, voir le n° 227.
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