Lot n° 206

CLEMENCEAU (Georges) Réunion de 9 lettres ou télégrammes autographes de et à Georges Clemenceau. - 1 LAS de Clemenceau à Charles Longuet. s. d. (années 1880). 1 p sur 1 f. in-4 (23,8 x 20, 7 cm), au dos d’un feuillet de remploi de la revue La...

Estimation : 600
Adjudication : 325 €
Description
Justice. « Je ne sais plus quoi penser de votre extraordinaire insouciance. » Clemenceau tance Longuet, rédacteur de La Justice qu’il accuse de ne pas assez travaillé, de se reposer indûment sur ses collaborateurs, ce dont ceux-ci se sont amèrement plaints à Clémenceau. Clemenceau fait aussi référence à Édouard Pelletan dans la suite de sa lettre : « La femme de Daranne est très grièvement malade, Pelletan va dans sa circonscription, histoire de rendre compte de son mandat. » Charles Longuet était devenu le gendre de Karl Marx en épousant la fille de celui-ci, Jenny Marx. - 7 lettres et un télégramme adressés à Clemenceau, soit : ° 1 télégramme de Jules Claretie à Clemenceau, 30 septembre 1886. 1 p. sur 1 f. in-12 (13,2 x 11 cm). Il s’excuse pour un oubli qu’il va réparer et propose un dédommagement amical : « Je me permettrai de vous offrir des places sur mon ( ?) personnel. » ° 1 LAS d’Emmanuel Chauvière à Clemenceau, [Paris], 12 janvier 1885. 2 p. sur 1 bifeuillet in-8 (20,8 x 13, 3 cm). « Cependant ceux qui vous approchent et qui me connaissent peuvent vous certifier que j’ai été, quoique bien jeune alors, un ennemi acharné de l’empire ; que les premiers jours de la Commune m’ont vu prisonnier, et que je n’ai cessé de servir la République pour la République même. » Il souhaiterait se présenter aux prochaines élections municipales en remplacement de Me Maillard sur la sollicitation de proches. « Je suis un ennemi de l’opportunisme et du monarchisme ; je crois à la nécessité de continuer l’œuvre de la fin du XVIIIe siècle ; je le crois fermement : voilà la déclaration de mes convictions sous leur forme générale. » Emmanuel Chauvière (1850-1910), ancien Communard réfugié en Belgique, avait pu rentrer en France après 1880 grâce à la loi d’amnistie votée par le Parlement. ° 1 LAS d’Ernest Vaugham à Clemenceau, Paris, 18 février 1885. 1 p. sur 1 bifeuillet in-8 (19,7 x 12,7 cm), papier à en-tête de L’Intransigeant. Lettre de demande de recommandation pour son ami Monsieur Penon. ° 1 lettre du ministre de la guerre à Clemenceau, Paris, 5 ( ?) juin 1884. 1 p. sur 1 f. in-4 (24,8 x 19, 3 cm), papier à en-tête pré-rempli. Ce courrier au sujet d’une demande de congé à titre de soutien de famille pour Baptiste Faverot, soumise avec appui de Clémenceau indique que le dossier a été transmis au général commandant le premier corps d’armée. La lettre est de la main d’un secrétaire, avec signature autographe du sous-directeur, un colonel. ° 3 lettres de solliciteurs s’adressant à leur député ou le remerciant pour son appui, envoyées entre 1885 et 1888 par Auguste Maunat, Paul Demarchez et Antoine ( ?) Le Mée. Différents papiers. ° 1 LAS de Paule Mint ( ?). Oran, 9 mai 1885. 4 p. sur 1 bifeuillet in-8 (17,9 x 11,6 cm), La lettre porte sur les bruits de remise en liberté de Louise Michel à laquelle elle est liée. « Si ce bruit se confirme et que Louise soit véritablement rendue à la liberté je vous renouvelle, citoyen, la demande fraternelle que vous ai adressée au mois de janvier de nous envoyer Louise chez nous à Montpellier afin qu’elle retrouve dans la vie de famille et les bons soins, l’air de la campagne, les forces et la santé que deux ans de prison lui ont fait perdre. » Elle souhaite que sa chère Louise Michel puisse « se remettre en santé ». JOINTS 4 lettres et documents divers se rapportant à la presse et la vie politique des années 1880 : - 1 document signé d’Alphonse Humbert. 25 septembre, millésime illisible. 1 p. 1 f. in-12 (20 x 15,2 cm). Déclaration de socialisme de l’intéressé : « Sur l’interpellation du Citoyen Clémenceau je déclare que je suis sincèrement libéral et socialiste. » Alphonse Humbert (1844-1920), journaliste et homme politique, fut déporté en Nouvelle-Calédonie comme communard, gracié sur l’intervention de Clemenceau. Il deviendra député de la Seine en 1893, mais sous l’étiquette radical-socialiste. - 1 LAS de Désiré Bardet au secrétaire de la rédaction du journal La Justice. Sannois, 19 septembre 1885. 1 p. sur 1 bifeuillet in-8 (20,8 x 13,2 cm). Il exprime son net désaccord avec le programme présenté par la lettre du comité central. « Je repousse comme injurieuses vos propositions de tutelle et d’engagement. » - 1 manifeste signé de M. Emmerique, ancien juge de paix, sans destinataire précis. s. d. 2 p. sur 1 bifeuillet in-8 (21 x 13,3 cm). Manifeste dont l’auteur demande l’insertion, sans doute dans un journal de l’entourage de Clemenceau ou L. Barrois. Il commence sur ces mots : « Citoyens, En 1871, nous avons fait la révolution communaliste, pour sauver la République des mains des monarchistes qui voulaient la renverser. Nous nous sommes brûlés les doigts à retirer les marrons du feu pour que les opportunistes les mangent […]. - 1 lettre de L. Vintely à M. Constant-Laurent, secrétaire de rédaction de La Justice. Paris, 6 février, 1882. 1 p. sur 1 bifeuillet in-8 (20, 7 x 13 cm). Il lui adresse, par l’intermédiaire de son ami Morterol ( ?), un article pour publication dans La Justice. La lettre de Clemenceau à Longuet a des défauts, marges effrangées… Quelques lettres froissées. Déclaration de socialisme de Humbert avec taches et lacune au niveau du millésime.
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