Lot n° 13

FOUCHÉ (Joseph) (1759-1820) — Manuscrit autographe, vers 1818 — 3 pp. bi-feuillet in-folio; numérotation en coin n°118.

Estimation : 600 - 800 €
Adjudication : Invendu
Description
Suite d'aphorismes de l'ancien ministre de la Police de Napoléon, écrits en exil à la fin de sa vie. Ayant le projet de publier ses mémoires pour justifier son passé révolutionnaire ou pour faire trembler ses ennemis, le Duc d'Otrante avait pris l'habitude de noter ses réflexions sur la politique du moment, sur le pouvoir, sur la Révolution et les différents régimes qui suivirent; à travers ses pensées, l'ex-conventionnel appelle à la réconciliation par une amnistie générale, jetant quelques idées philosophiques sur ce que doit représenter l'Etat et la Nation. Ces observations toujours emplies du machiavélisme qui forgera l'image du sombre ministre la Police, sont d'autant plus précieuses que la plupart des papiers de Fouché ont été détruit et que ses véritables mémoires ne seront jamais publiés.

Parmi les aphorismes :

" Le temps qui détruit tout est lent à détruire les préjugés. - Après 24 ans de Révolution, l'ardeur de nos opinions a dû s'épuiser. - Le pouvoir public marche dans leur sphère avec un mouvement régulier. - Depuis vingt-cinq ans que la terre tremble, elle s'ouvrira sous les pieds de ces imprudents qui veulent recevoir les passions - de leur orgueil perd la sureté de l'ordre social - les passions turbulentes ne sont plus de ce siècle (…). Au lieu de suivre leur devoir, ils suivent leur passion qui le font oublier - Ma conscience me suffit (…). Il ya anarchie lorsque les passions dominent la loi (…). Les alentours du Roi sont arrivés en France avec leurs anciennes idées et leurs préjugés; les idées ont changé, ils se sont arrêtés. Les préventions individuelles ne rallient personne (…). Le mal est imaginaire, peut-être, mais il en est plus dangereux car il est sans bornes et sans remède (…). L'autorité du prince n'existe plus au moment où elle dépend d'un parti; il redoute les obligations particulières plus fortes que les obligations générales de loyauté. - La mémoires des faits ne pèse pas (…) Les souvenirs rattachent aux ruines (…). Toute lutte entre les anciennes et les nouvelles passions est dangereuse. Gardons le silence sur tous les torts. Servons-nous de tout le bien qui a été fait (…). Le seul moyen de régner longtemps est de gouverner avec modération (…) ".


Suite d’aphorismes de l’ancien ministre de la Police de Napoléon, écrite alors en exil à la fin de sa vie. Ayant le projet de publier ses mémoires pour justifier son passé révolutionnaire ou pour faire trembler ses ennemis, le Duc d’Otrante avait pris l’habitude de noter ses réflexions sur la politique du moment, sur le pouvoir, sur la Révolution et les différents régimes qui suivirent; à travers ses pensées, l’ex-conventionnel appelle à la réconciliation par une amnistie générale, jetant quelques idées philosophiques sur ce que doit représenter l’Etat et la Nation. Ces observations toujours emplies du machiavélisme qui forgera l’image du sombre ministre la Police, sont d’autant plus précieuses que la plupart des papiers de Fouché ont été détruit et que ses véritables mémoires ne seront jamais publiés.
Parmi les aphorismes :
– Le temps qui détruit tout est lent à détruire les préjugés. – Après 24 ans de Révolution, l’ardeur de nos opinions a dû s’épuiser. – Le pouvoir public marche dans leur sphère avec un mouvement régulier. – Depuis vingt-cinq ans que la terre tremble, elle s’ouvrira sous les pieds de ces imprudents qui veulent recevoir les passions – de leur orgueil perd la sureté de l’ordre social – les passions turbulentes ne sont plus de ce siècle (…). Au lieu de suivre leur devoir, ils suivent leur passion qui le font oublier – Ma conscience me suffit (…). Il ya anarchie lorsque les passions dominent la loi (…). Les alentours du Roi sont arrivés en France avec leurs anciennes idées et leurs préjugés; les idées ont changé, ils se sont arrêtés. Les préventions individuelles ne rallient personne (…). Le mal est imaginaire, peut-être, mais il en est plus dangereux car il est sans bornes et sans remède (…). L’autorité du prince n’existe plus au moment où elle dépend d’un parti; il redoute les obligations particulières plus fortes que les obligations générales de loyauté. – La mémoires des faits ne pèse pas (…) Les souvenirs rattachent aux ruines (…). Toute lutte entre les anciennes et les nouvelles passions est dangereuse. Gardons le silence sur tous les torts. Servons-nous de tout le bien qui a été fait (…). Le seul moyen de régner longtemps est de gouverner avec modération (…). Etc.
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