Ce catalogue nous promène a travers trois siècles de musique, de Jean-Sebastien Bach a Henri Dutilleux, grace a des lettres, des documents, des manuscrits musicaux et des partitions imprimées. Apres deux rarissimes reliques de Jean-Sebastien Bach, dont le fragment d’une cantate, un bel ensemble de partitions de Mozart accompagne le seul fragment connu d’un Magnificat perdu, et la première version d’une scene des Noces de Figaro. Jean-Jacques Rousseau se révèle un habile copiste musical. A cote de belles lettres de Beethoven (une a son élève l’Archiduc Rodolphe), de Berlioz, de Franz Liszt (a Victor Hugo et George Sand notamment), de Felix Mendelssohn, chaikovsky, Verdi et Wagner, on notera l’importante correspondance de Giacomo Puccini a son ami Carlo Clausetti. Esquisses, pages d’album, manuscrits de travail ou mis au net, les manuscrits musicaux ici presentes sont d’une grande diversite, représentant toutes les formes musicales, ou presque. Piano : Franz Schubert et un fragment de ses Variations sur un chant français, Fréderic Chopin et une charmante Mazur, Charles Gounod et sa Suite concertante pour piano-pédalier, Camille Saint-Saens et son Grand Duo pour deux pianos, jusqu’a Henri Dutilleux et son recueil Au gré des ondes. Musique de chambre, avec Leonard Bernstein et son Trio op.2, et Henri Dutilleux avec sa Sonate pour hautbois et piano. Orgue : Jehan Alain et sa Suite pour orgue, Marcel Dupre et ses 24 Inventions, Olivier Messiaen et son cycle Les Corps glorieux. La mélodie avec Francis Poulenc et ses Trois Chansons de Federico Garcia Lorca. La musique chorale, avec une partie du Magnificat de Franz Schubert, deux lieder de Felix Mendelssohn, et La Chevrière de Jules Massenet. Orchestre et musique concertante : Anton Rubinstein et son 2e Concerto pour piano, Charles-Marie Widor et sa suite d’orchestre de son opera Maître Ambros, Darius Milhaud et son 2e Concerto pour piano, Francis Poulenc avec la Pièce brève sur le nom d’Albert Roussel, Henri Sauguet et son Concerto d’Orphée pour violon et orchestre. Le ballet, avec Sylvia de Leo Delibes, Cydalise et le Chèvre-pied de Gabriel Pierne, Les Matelots de Georges Auric et Les Biches de Francis Poulenc pour les Ballets Russes, et La Revue de cuisine de Bohuslav Martinu. L’opera, avec Les Brigands de Jacques Offenbach, le remaniement de Mignon d’Ambroise Thomas, la ≪ Danse des Fous et des Bouffons ≫ de La Pucelle d’Orléans de Piotr Tchaikovsky, La Légende de Saint Christophe de Vincent d’Indy, La Colombe de Bouddha de Reynaldo Hahn, Le Mas de Joseph Canteloube, Les Malheurs d’Orphée de Darius Milhaud. La musique de film, avec la collaboration de Roger Desormiere et Arthur Honegger pour Cavalcade d’amour de Raymond Bernard. Sans oublier la chanson, avec Lili Marleen de Norbert Schultze, et des brouillons de Georges Brassens et Jacques Brel. Thierry Bodin
LIEU et date de la vente : Salle Favart - 3 rue Favart - 75002 Paris. Vendredi 20 novembre 2020 à 14h00. Commissaire-Priseur : David NORDMANN – Responsable de la vente : Monsieur Marc GUYOT. Tel : 33 (0) 1 78 91 10 11 – E-Mail : marc.guyot@ader-paris.fr – Assisté de : Clémentine DUBOIS – Tél. : + 33 (0)1 78 91 10 06 – E-Mail : cdubois@ader-paris.fr
Expert : Monsieur Thierry BODIN, Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art – Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 – E-Mail : lesautographes@wanadoo.fr
WAGNER Richard (1813-1883). — L.A.S. « Richard Wagner », Bayreuth 12 septembre 1873, au Dr Wilhelm HEMSEN (1829-1885), bibliothécaire de Sa Majesté le Roi de Würtemberg, à Stuttgart ; 3 pages in-4 (petite fente au pli), enveloppe avec timbre...
Estimation :12 000 - 15 000 €
Adjudication :Invendu
Description
et mention de la main de Wagner « Recommandirt » ; en allemand ; sous chemise-étui demi-maroquin vert.
Longue lettre pour solliciter le soutien et l’aide financière du Roi de Wurtemberg, Charles Ier, afin d’achever la construction de son Festspielhaus à Bayreuth.
[Le grand projet de Wagner d’organiser un Festival à Bayreuth pour représenter le Ring des Nibelungen se heurte aux difficultés financières. Wagner avait estimé les coûts de construction du théâtre et des représentations à 300.000 thalers, et il fut décidé d’émettre 1.000 « Patronatscheine » (certificats de patronage) d’un montant de 300 thalers chacun. Les représentations devaient avoir lieu dans le théâtre terminé, pendant deux mois, à l’été 1873.
La première pierre fut posée le 22 mai 1872, mais la collecte de fonds à partir de cette date fut très décevante, malgré les concerts donnés par l’infatigable Wagner un peu partout. L’état des finances du Festival était vraiment préoccupant ; au début de l’année 1873, à peine 200 des 1.300 coupons avaient été souscrits.
La construction du théâtre était donc compromise, et le Festival repoussé à l’été 1875, comme l’indique la brochure An die Patrone der Bühnenfestspiele in Bayreuth, que Wagner va joindre à la lettre qu’il adresse au Dr Hemsen pour solliciter l’aide du Roi de Wurtemberg Charles Ier (1823-1891).]
« Es ist mir von der Allerhöchsten Theinahm Seiner Majestät des Königs von Wurtemberg für meine künstlerischen Tendenzen in so erfreulicher Weise berichtet worden, dass ich mich hierdurch ermuthigt fühlen durfte, die Theilnahme dieses Allerdurchlauchtigsten Gönners auch zu Förderung des grossen Unternehmes, in welchem Sie mich nach jedenfalls genügender Kunde davon begriffen wissen, nachzusuchen.
Ich wünschte zu diesem Zwecke eigens eine Reise nach Stuttgart zu unternehmen, finde mich aber durch die dringendsten Geschäfte und Besorgungen so fortgesetzt von der Ausführung meines Wunsches abgehalten, dass ich, für jetzt auf die hohe Ehre einer Audienz bei Seiner Majestät verzichtend, es vorziehen muss, zum Vortrage an Allerhöchstdieselben im Betreff meines Anliegens Sie, hochgeehrter Herr, zu bewegen zu suchen, was mir nicht nur durch Ihr so verdankenswerthes freundliches Vernehmen zu mir bei Gelegenheit meines vorjährigen Besuches in Stuttgart, sondern auch durch den besonderen Umstand nahe gelegt erscheint, dass vorzüglich eben Sie es waren, welcher, mit der Besorgung für die litterarische Unterhaltung Seiner Majestät betraut, im Stande war, durch Mittheilungen von dieser Seite her dem mir zugekommen günstigen Berichte eine ernst schmeichelnde Bestätigung zu geben.
Vielleicht bedürfte es in diesem Sinne nur einer gewogenen Andeutung Ihrerseits, den Allerdurchlauchtigsten Herren auf den unschätzbaren Werth aufmerksam zu machen, von welchem es für meine, jedenfalls Ihnen seher wohlbekannte, Unternehmung sein würde, auch Seine Majestät des Königs von Würtemberg unter die Gönner und Förderer derselben zu zählen. Muss ich gänzlich darauf verzichten unseren constituirten Staatskörpern Theilnahme, ja nur Verständniss meines, mit den Bühnenfestspielen zu Bayreuth verbundenen Vorhabens zu erwecken, und darf ich mich hierfür nur an die näheren Freunde meiner Kunst und ihrer Tendenzen wenden, so kann das Unternehmen doch nur dann seine wahre Weihe erhalten, wenn die Theilnahme der deutschen Fürsten ihm auch die Würde einer im edelsten Sinne nationalen Tendenz zuführt. Ich darf mich von dieser Seite her bereits bedeutender Gunstbezeigungen rühmen, und glaube nun um so mehr auf die Krönung dieser erhebenden Erfahrungen durch eine huldvolle Betheiligung des Allerdurchlauchtigsten Königs von Würtemberg vertrauen zu dürfen, als ich, nach den in diesem Bezug erhaltenen bedeutenden Versicherungen, in dem erhabenen Gönner zugleich einen wahrhaft verständnissvollen Theilnehmer vorauszuseztzen so glücklich bin.
Dürfte ich Sie demnach auch ersuchen, zunächst Seiner Majestät mich als allerunterhänigsten Diener zu empfehlen, so ersuche ich Sie endlich, sobald Ihnen diess gestattet sein wird, einen geneigten Bericht mir zukommen zu lassen, für welchen unter allen Umständen ich Ihnen sehr dankbar sein werde »…
Traduction : « L’intérêt bienveillant de Sa Majesté le roi de Wurtemberg envers mes initiatives artistiques m’a été rapporté de manière si plaisante que cela m’a encouragé à demander à ce très généreux mécène d’apporter son soutien au grand projet, dont les détails vous seront présentés dans des rapports d’ordre général, dans lequel je m’embarque. À cette fin, je voudrais faire le voyage jusqu’à Stuttgart, mais des affaires et des démarches extrêmement urgentes m’obligent, pour le moment, à renoncer à l’immense honneur d’une audience avec Sa Majesté et je dois donc, au lieu de cela, m’adresser à vous, très cher Monsieur, pour exposer ma demande à Sa Majesté, ce qui me semble tout à fait indiqué non seulement en raison de la manière si aimable et courtoise avec laquelle vous m’avez reçu à l’occasion de mon séjour à Stuttgart l’an passé, mais également du fait des circonstances particulières qui font que vous, étant particulièrement au fait des goûts littéraires de Sa Majesté, étiez en position de transmettre le rapport dont j’ai reçu une confirmation élogieuse de votre part. En ce sens, peut-être que tout ce qu’il fallait était une allusion bienveillante de votre part pour attirer l’attention du plus illustre Souverain sur la valeur inestimable que cela pourrait apporter à mon projet, dont vous avez parfaitement connaissance, de compter Sa Majesté le roi de Wurtemberg parmi ses mécènes et partisans. Si je dois complètement renoncer à susciter l’intérêt ou la bienveillance des institutions politiques à l’égard de mon projet de Festival de théâtre à Bayreuth, et si je dois uniquement compter sur les amis proches de mon art et leurs bonnes intentions, ce projet ne peut recevoir de véritable consécration que si l’intérêt des dirigeants allemands lui confère toute la dignité associée à un projet national, au sens le plus noble du terme. À cet égard, je peux déjà me vanter d’avoir reçu d’importants témoignages de bonté, et je crois désormais que, beaucoup plus que je ne pouvais m’y attendre, ces expériences motivantes bénéficieront du généreux soutien du plus illustre des Rois de Wurtemberg, car je suis convaincu, d’après ce que l’on m’a rapporté à cet égard, que l’auguste protecteur est, dans le même temps, un soutien réellement bienveillant »... « Je voudrais également vous demander de me recommander auprès de Sa Majesté comme son plus humble serviteur, et enfin, dès que vous serez autorisé à le faire, de m’envoyer un rapport gracieux, pour lequel je vous serai éternellement reconnaissant »…
Sämtliche Briefe, band 25, n° 229, p. 210.
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