Lot n° 1188

POULENC Francis (1899-1963). — MANUSCRIT MUSICAL autographe signé « Francis Poulenc », Trois Chansons de Federico Garcia Lorca, 1947 ; cahier à l’italienne : 1 feuillet de titre et 8 pages oblong in-fol. (24 x 33 cm). Manuscrit complet de ce...

Estimation : 15 000 - 18 000 €
Adjudication : Invendu
Description
cycle de trois mélodies sur des poèmes de Garcia Lorca.
Composé dans sa maison tourangelle de Noizay pendant l’été 1947, ce cycle de trois mélodies [FP 136] sur des poèmes de Federico Garcia LORCA (1898-1936), traduits en français par Félix Gattegno, a été créé par Pierre Bernac et le compositeur, Salle Gaveau, le 12 novembre 1947, et publié le même mois chez Heugel. En août, Poulenc écrivait à Bernac : « Les trois Lorca très subtils me donnent du mal mais j’en sortirai. Le premier, qui ne module presque pas, est quelque chose pour moi genre Ingénus pour Debussy (moins le genre). […] L’ensemble est écrit pas aigu pour que Gérard [Souzay] puisse les chanter ». Le 1er septembre, en les envoyant à Bernac, il commentait : « c’est assez nouveau d’écriture (sans doublure). […] cela doit donner quelque chose de mystérieux et de diaphane. […] La troisième (Chanson de l’oranger sec) est une Sarabande !!!! La seconde une jota un peu Plazza Clichy comme disait Satie ». Poulenc avait écrit en 1943 une sonate pour violon et piano dédiée à la mémoire de Garcia Lorca.
Le manuscrit, pour chant et piano, est écrit à l’encre bleu nuit sur papier oblong à 14 lignes ; il a servi pour la gravure (cachet encre des Archives Heugel sur les première et dernière pages). Il comprend les trois mélodies :

- I. L’Enfant muet, dédié « à Geneviève Touraine » (1903-1981, soprano), marqué Modéré mais sans traîner – Rigoureusement au même mouvement jusqu’à la dernière note : « L’enfant cherche sa voix »…, en fa dièse mineur à 4/4, daté en fin « Noizay – Eté 47 » (2 pages) ;
- II. Adelina à la promenade, dédié « à Madame Auguste Lambiotte » (1891-1964, amie bruxelloise), marquée Follement vite (dans un tourbillon) : « La mer n’a pas d’oranges et Séville n’a pas d’amour »…, en sol bémol majeur à 6/8=2/4, datée en fin « Noizay Septembre 47 » (3 pages) ;
- III. Chanson de l’oranger sec, dédiée à « Gérard Souzay » (1918-2004, baryton), marquée Tempo de Sarabande : « Bûcheron abats mon arbre »…, en mi bémol majeur à 3/4, datée en fin « Noizay Septembre 47 » (3 pages).

─ Discographie :
- François Le Roux, Pascal Rogé (Decca 1998)
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