Lot n° 1167

MILHAUD Darius (1892-1974). — MANUSCRIT MUSICAL autographe signé « Darius Milhaud », Deuxième Concerto pour piano et orchestre (1941) ; 1 feuillet de titre et 21 pages in-fol. en un cahier (dos réparé au scotch). Manuscrit du deuxième...

Estimation : 12 000 - 15 000 €
Adjudication : 14 300 €
Description
Concerto de piano, que Milhaud écrivit pour le jouer lui-même.
Réfugié pendant la guerre aux États-Unis, Milhaud composa à Oakland en avril 1941, pour son propre usage, son Deuxième Concerto pour piano, « que j’avais écrit à la demande de mon manager pour que j’aie une œuvre que je puisse interpréter moi-même, c’est-à-dire d’une écriture de compositeur non virtuose » (Ma vie heureuse). « Il ne présente pas de difficultés techniques. La musique en est simple, sensible et éloquente » (Paul Collaer) ; « sans virtuosité, il revêt une élégance racée, – qu’aurait pu inspirer un Scarlatti ; on remarque, au cours du mouvement inaugural, un second thème bâti sur un rythme de fox-trott, – ainsi que le sentiment très poétique de la Romance du mouvement intermédiaire » (François-René Tranchefort).

C’est l’opus 225 du compositeur ; il sera dédié à sa femme Madeleine Milhaud. Milhaud le créa à Chicago, le 19 décembre 1941, avec le Chicago Symphony Orchestra, sous la direction de Hans Lange. Il a été publié après la guerre par Heugel (la page de titre porte le cachet encre des Archives Heugel).

Le manuscrit est noté à l’encre noire sur papier à 16 lignes (de G. Schirmer puis Parchment Band de Belwin), pour le piano solo et un « 2e piano (réduction de l’orchestre) » ; on notera un brouillon d’orchestre biffé au dos de la dernière page.

Chacun des trois mouvements est daté en fin, avec sa durée.
I. Animé (qui deviendra Vif dans l’édition) : 4’30, daté 22-24 mars 1941 (p. 1-9) ;
II. Romance, marquée Lent : 7’30, daté 27 mars-5 avril (p. 10-14) ;
III. Bien modérément animé (titré Final dans l’édition) : 4’10, daté « Oakland 23 Avril 1941 », avec la mention : « Durée totale 17’10 » (p. 15-21).

─ Discographie :
- Grant Johannesen, Orchestre de Radio-Luxembourg, Bernhard Kontarsky (Vox 1972).
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