Description
Ensemble de 24 lettres et cartes au médecin, historien et critique d'art Élie Faure. Bernard (Joseph). Correspondance de 6 missives autographes signées du sculpteur, soit 4 lettres et 2 cartes. 1922-1928. « ... Je me sens aussi pur et plein de courage ; ce que je veux et ce que je sens n'est pas encore éclos, mais j'y vais insensiblement... » (Boulogne-Billancourt, 22 février 1923, sur carte postale illustrée d'une vue photographique d'un de ses bas-reliefs). Etc.
— Bofa (Gustave Blanchot, dit Gus). 7 lettres autographes signées. 1926-1929 et s.d. Sur son illustration pour Don Quichotte de Cervantès (1926), et sur un projet d'édition illustrée pour un livre d'Élie Faure : « Toute la guerre a été caricature. Au sens le moins honorable du mot. On sera toujours au-dessus de la vérité. La difficulté n'est pas là, pour le moment, mais dans le temps à trouver pour faire les illustrations. Je suis prisonnier de 4 bouquins qui représentent une quantité de gravures... » (Paris, « lundi soir », 1929). Etc.
— Dufy (Raoul). Lettre autographe signée. Paris, 21 novembre 1921. Concernant la tombola organisée par Élie Faure en faveur du peintre espagnol Francisco Iturrino, introducteur du fauvisme en Espagne : « ... Voulez-vous me dire où et quand je dois déposer mon tableau et où je pourrai prendre des billets de la tombola, non dans l'espoir de regagner ma toile mais dans celui d'aider un camarade en risquant la chance d'une bonne fortune...
— Flandrin (Jules). Lettre autographe signée. Paris, 25 août 1907. « Je vous réponds, un peu tardivement, à propos de décorations à l'hôpital Cochin... Je regrette de n'avoir actuellement ni l'espace ni le temps de m'en occuper... »
— Foujita (Fujita Tsuguharu, dit Léonard). Lettre autographe signée. Paris, 14 février 1922. Lettre accompagnant l'envoi d'une somme pour, à l'appel d'Élie Faure, contribuer à aider le peintre espagnol Francisco Iturrino.
— Laprade (Pierre). Lettre autographe signée. S.l.n.d. « ... J'arrive d'un long voyage. D'abord Rome qui, avec le Palatin fleuri et son charme violent m'attire plus que tout. Puis Naples, avec son musée extraordinaire, et la vision de cette ville que je trouve dramatique. Je suis revenu par Marseille où j'ai également travaillé. Je viens d'y louer une maison (du moins dans une campagne voisine)... »
— Ozenfant (Amédée). Lettre autographe signée du peintre et théoricien. S.l., 17 novembre 1934. « ... Certains de vos articles m'avait, il y a quelques années, choqué. Vous montriez la chute d'un art, et d'un monde. C'était tragique. Maintenant, ces mêmes idées, situées dans votre livre parmi de tels espoirs, s'acceptent parfaitement... »
— Puy (Jean). Une lettre et 2 cartes du peintre, autographes signées. 1910-1921. « ... J'ai été à la fois ému et enthousiasmé par la physionomie que votre écrit prêtait à Cézanne [Élie Faure venait de publier le 1er mai 1910 un article sur Cézanne dans le périodique Portraits d'hier]. Cet homme admirable qui savait sa valeur, mais souffrait de ne pas dire plus, ou d'une façon plus compréhensible pour tous, vous l'avez raconté comme seulement saurait parler du Dieu le grand prêtre, avec un amour et une joie d'apôtre... » (Talloires en Haute-Savoie, 15 juin 1910). – « Vous m'avez comblé avec le dernier envoi de votre livre d'Histoire de l'art... Pour nous autres modernes, c'est un encouragement à persévérer dans notre effort, même impuissant, mal coordonné, promettant beaucoup et donnant peu ; car nous ne sommes que des chaînes involontaires ; une force extérieure nous mène ; nous ne sommes responsables ni de notre génie, ni de notre sottise. Produire et nous efforcer, c'est notre but et notre raison d'être ; et qu'importe ce que nous produisons. Le tri des œuvres bonnes se fera de lui-même. Voilà le réconfort et la philosophie que je tire de votre livre. Est-ce la course à l'abîme, en tout cas au mystère éternel... » (Paris, 2 janvier 1921).
— Vuillard (Édouard). 3 lettres autographes signées. 1904-1922. « Je ne conçois pas bien l'utilité du projet que vous voulez bien me soumettre : nous avons les Indépendants et les 3 autres salons à jurys pour atteindre le public ; à l'occasion, qui nous empêche d'exposer soit isolément, soit avec quelques amis, comme nous l'avons déjà fait souvent et le referons sans doute, dans telle ou telle galerie particulière, au gré de nos sympathies et sans souci de règlements anonymes ?... » (Paris, 28 décembre 1905). Les deux autres lettres concernent l'organisation par Élie Faure d'un banquet en l'honneur du peintre Eugène Carrière, et d'une tombola en faveur du peintre espagnol Francisco Iturrino.