Lot n° 175

GOUNOD (Charles). Ensemble de 9 manuscrits musicaux autographes, pour orchestre, passages de son opéra Faust. Au …

Estimation : 6 000 - 8 000 EUR
Adjudication : 8 750 €
Description
Ensemble de 9 manuscrits musicaux autographes, pour orchestre, passages de son opéra Faust. Au total 128 pp. grand in-folio, en feuillets, quelques ratures et corrections, quelques pages biffées au crayon rouge. — « à moi !!! ». 1 p. Passage de la 1ère scène du Ier acte, où Faust en appelle à Satan.
— « Chanson de Méphisto » : « En ce monde où tout seconde les efforts du dieu du mal... ». Titre et 17 pp., estampille de l'éditeur Antoine de Choudens. Air remplacé dans la version définitive par la « ronde du veau d'or » placée sous le n° 7 dans la scène 3 de l'acte II.
— [« Chanson de Méphisto »]. 6 pp. Un passage, presque sans parole (5 mots : « c'est le fleuve où »), même version de l'air que pour le manuscrit ci-dessus.
— « Chanson (Méphistophélès) » : « Ami ! Comprends le mystère !... ». 15 pp. Autre version de cet air, avec paroles et musique différentes, non retenue dans la version définitive.
— « [Et toi, malheureux] Faust, quelle ardeur insensée conduit ici tes pas ?... » 14 pp. Allegro presque complet qui achevait à l'origine la cavatine de Faust à l'acte III (scène 4). Il fut interprété lors de la création, mais Charles Gounod demanda à ce qu'il ne soit pas gravé.
— « Couplets (Siebel) » : « Versez vos chagrins dans mon âme... » 11 pp., avec papillon autographe collé d'Antoine de Choudens. Chanson de Siebel, avec mention autographe « Acte 3 », mais qui fut ensuite déplacée à la fin de la scène 2 de l'acte IV.
— « 5me acte. Entr'acte. All[egr]o maestoso ». 3 pp.
— Scène de la prison, presque complète, depuis « te voilà sauvée... » jusqu'à « ... Fuis la mort qui t'attend, Marguerite, il faut vivre, viens ! Viens, suis-moi ! Viens ! » 60 pp., ratures et corrections.
— Fragment orchestral, probablement pour Faust. 1 p. Faust, chef-d'œuvre de Charles Gounod et succès durable du répertoire français du XIXe siècle. Le thème du premier Faust de Goethe, illustrant la tension entre les faiblesses de la condition humaine et les plus hauts idéaux du christianisme, s'avérait en parfaite résonnance avec la profonde religiosité de Charles Gounod qui connaissait et admirait cette pièce depuis la fin des années 1830. Il mûrit longtemps le projet d'en tirer une œuvre, et finit par s'associer en 1856 avec les librettistes Jules Barbier et Michel Carré : l'opéra que les trois hommes conçurent fut achevé en juillet 1858 et placé au Théâtre-lyrique, mais des coupes et des modifications furent encore nécessaires, notamment à la demande du directeur de cette salle. Créé le 19 mars 1859, Faust connut un succès lent mais sûr, prolongé en province à Strasbourg (1860, avec dialogues parlés transformés en récitatifs) et à l'étranger à Milan (1862), Londres (1863), New York (1863). La reprise à l'Opéra de Paris, le 3 mars 1869, se fit sous une forme augmentée de récitatifs, mais aussi d'un ballet.
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