Lot n° 127

SAND (Aurore Dupin, dite George) et autour.

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : 1 000 €
Description
2 lettres autographes signées de George Sand et 12 lettres pièces la concernant. Belle réunion réunissant George Sand et des proches.
— Sand (George). Lettre autographe signée à Félix Guy. Nohant, 7 juillet 1870. Concernant ses démarches auprès du prince Napoléon pour satisfaire le désir de son correspondant d'obtenir un poste administratif, avec remarques générales sur le régime impérial : « ... Les finances sont la sinécure des favoris particuliers de l'Empire ou des ministres, on promet aux autres, on les leurre, on ne tient pas parole... Je suis, quant à moi, une influence usée. J'ai tout demandé pour les autres que je ne suis plus écoutée du tout... Les ministres se succèdent et consacrent tous les mêmes abus, les mêmes injustices. Des places importantes sont données ou conservées à d'infâmes voyous, on ne sait pourquoi, et les gens honnêtes et capables n'ont aucune chance s'ils ne sont appuyés par des serviteurs dont on a besoin. Le prince n'est pas de ceux-là. J'en suis encore bien moins... » Originaire de Bourges et fixé à Rochefort, le pasteur Félix Guy fut choisi par Maurice Sand pour baptiser dans la religion protestante ses filles Aurore et Gabrielle. George Sand donna son accord plus par opposition au catholicisme que par adhésion au protestantisme.
— Sand (George). Lettre autographe signée. S.d. « Je t'enverrai une loge pour la 2de ou la 3me. Est-ce que tu es malade que je ne te vois pas ? Moi je vais mieux, mais je suis au théâtre toute la journée et je rentre glacée et affamée. Si tu ne pouvais sortir mercredi soir pour la 1ère représentation, je te prierais de me renvoyer ces 2 places. Je suis à cour. Je t'embrasse et je t'aime... » [Sand (Aurore Dupin, dite George)]. Chansonnier manuscrit, dans une langue proche du patois berrichon. 12 ff. dans un cahier relié d'une cordelette. Avec notes manuscrites, probablement de la main de la main d'Émile Aucante, indiquant qu'une d'entre elles a été composée par George Sand (« La Complainte du Champi », sur l'histoire de son roman François le Champi »), une autre a été recueillie par George Sand (« La chanson du braconnier »), une troisième a été adaptée par George Sand (« Les trois fendeux »).
— Dudevant (Casimir). Lettre autographe signée [à Émile Aucante]. 1858. « J'ai l'honneur de vous adresser cy-inclus l'autorisation que vous me demandez... pour madame George Sand, ma femme, pour plaiser en justice contre Mr Breuillard et Galon pour cause de diffamation et injures [François-Lazare Breuillard, chef d'institution scolaire à Auxerre, avait prononcé un discours offensant pour George Sand qui porta plainte, cf. George Sand, Correspondance, vol. XV, pp. 221-222]. Je vous souhaite bonne chance de succès... » Casimir Dudevant fut l'époux de George Sand.
— Sand (Aurore). Lettre autographe signée à Émile Aucante. [1902]. À la suite d'un article sur les amours de George Sand et Alfred de Musset à Venise (« Les Amants de Venise »), la petite-fille de George Sand suggère ici de publier la véritable correspondance de ceux-ci, se disant prête à assumer un procès perdu d'avance contre la famille Lardin, héritière d'Alfred de Musset.
— Sand (Maurice). Lettre autographe signée [à Émile Aucante]. 1865. L'écrivain Maurice Sand, fils de George Sand, traite notamment des conditions de vente du château de Guillery (Pompiey près de Nérac) par Casimir Dudevant, ancien époux de George Sand et père de Maurice et Solange. Cette propriété, qui appartint au beau-père de George Sand et où celle-ci vécut un temps après son mariage, fut vendue le 23 juillet 1867.
— Sand (Lina Calamatta, madame Maurice). Lettre autographe signée [à Émile Aucante], avec apostille autographe de ce dernier. Nohant, 1872. La belle-fille de George Sand, épouse de Maurice Sand, s'occupe ici des comptes de George Sand aux éditions Michel Lévy.
— Sandeau (Jules). Lettre autographe signée à son « cher ami ». « 29 janvier ». Recommandation en faveur de Léon de Miaskowski. Jules Sandeau fut l'amant de George Sand qui s'inspira de son nom pour trouver son propre pseudonyme.
— Sandeau (Jules). Lettre autographe signée à son « cher ami ». « Sèvres. Mardi ». « ... À la ville comme à la campagne, vous serez à toute heure le benvenuto. Nous remettrons sur le tapis votre enfant terrible, et peut-être nous déciderons-nous à tenter l'aventure, au risque de nous casser le cou... »
— Sandeau (Jules). Lettre autographe signée à un homme habitant ou fréquentant la rue de la Plaine [à Paris]. 1869. Billet de rendez-vous.
— Sandeau (Jules). Lettre autographe signée « Jules » à l'éditeur Edmond Werdet. [Vers 1842]. « ... Envoyez-moi tout de suite un effet de 250 fr. à quatre mois, qui ne sera pas passé dans le commerce. Je vous devrai de l'argent, même après Herbeau [Le Docteur Herbeau, paru chez Gosselin en 1842] : mais je ne demande pas mieux que de m'engager avec vous pour un volume... »
— Joint 3 pièces : un faire-part pour le mariage de Maurice Sand et Lina Calamatta, lithographié de la part de George Sand et de son mari Casimir Dudevant (officine Paul Roche, à Paris), avec au verso l'adresse manuscrite du marchand d'étoffes Rocherand, habitant de La Châtre, et ami de George Sand ; un autre faire-part pour ce même mariage, mais lithographié de la part des parents de Lina (1862) ; un faire-part de décès de George Sand (La Châtre, imprimerie H. Robin, 1876).
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