Lot n° 118

PAULHAN (Jean). Ensemble comprenant un manuscrit autographe signé et 7 lettres autographes signées à Roger …

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : 1 563 €
Description
Ensemble comprenant un manuscrit autographe signé et 7 lettres autographes signées à Roger Nimier. 1950-1958 et s.d. — Belle correspondance littéraire concernant ses livres consacrés au règne de la Terreur, dans la rhétorique (Les Fleurs de Tarbes) et dans la société contre les écrivains (De la paille et du grain, Lettre aux directeurs de la Résistance). Avec plusieurs passages consacrés au marquis de Sade et au sadisme : [probablement 13 mars 1950]. Incomplète du début. Jean Paulhan refuse de publier la Lettre d'un fils à son père que Roger Nimier intégrerait le 1er avril 1950 dans Le Grand d'Espagne. Il la compare défavorablement aux « admirables Épées ».
— « Lundi » [automne 1950]. Il annonce la parution du n° X des Cahiers de la Pléiade (« Hommage à Saint-John Perse »), et celle prochaine du n° XI des mêmes Cahiers de la Pléiade dans lequel doit paraître l'article de Roger Nimier « Valery Larbaud » (« tout à fait épatant »), et une « Enfantine » inédite de Larbaud (« très belle. V.L. ne l'avait pas publiée parce qu'il la trouvait "trop intime" »). Il évoque aussi Georges Simenon.
— « 9 sept. » [1951]. Très belle lettre sur Marcel Aymé (le magazine Opera publia de lui « De qui les écrivains sont-ils amoureux ? » le 19 septembre 1951), le marquis de Sade, Roger Nimier et la revue Opera, Marie Laurencin et Guillaume Apollinaire (« ... Elle écrit de petits poèmes délicieux, qu'on attribuait jadis à Apollinaire – d'ailleurs, qu'Apollinaire lui-même s'attribuait... »), etc.
— « Mardi » [probablement 25 septembre 1951]. Sur André Malraux, Le Grand Meaulnes, Les Enfants tristes (roman de Roger Nimier sorti en librairie le 26 septembre 1951), Marie Laurencin, Dominique Aury, Henri-Pierre Roché.
— « 16 août ». Sur la reparution de la Nrf (qui se ferait en janvier 1953), sur une collaboration souhaitable de Roger Nimier notamment autour de Benjamin Constant (Nimier y publierait en fait « Les Indes galantes » dans le numéro d'avril 1953). Évoque Jacques Chardonne.
— « Mardi ». « ... Je le dirai à Mme Réage (mais qui me néglige un peu depuis qu'elle est célèbre). Quand nous donnez-vous un récit ? Vous nous manquez... »
— 29 septembre 1958. « ... Est-ce qu'un "Martin du Gard romancier" ne vous tenterait pas ? Somme toute, jamais personne n'avait écrit, avec aussi peu de dispositions, des œuvres aussi accomplies. (Comment est-ce possible ?) Pourtant, il n'avait pas la bonne conscience qui caractérise (paraît-il) le "bon ouvrier". Non, je n'ai connu personne d'aussi désespéré. Même la mort lui paraissait quelque chose de détestable... mais qui saura se débrouiller dans tant de paradoxes, si ce n'est vous... »
— Manuscrit autographe signé, probablement destiné à Roger Nimier comme conseiller littéraire de Gaston Gallimard. S.d. Note sur les œuvres de Jean Prévost avec propositions de projets éditoriaux concernant celui-ci.
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