Lot n° 108

LORRAIN (Paul Duval, dit Jean).

Estimation : 500 - 600 EUR
Adjudication : 750 €
Description
Ensemble de 8 pièces. 3 manuscrits autographes : un passage de sa nouvelle « Madame Monpalou » (1/2 p. in-folio), parue en 1906 dans le recueil éponyme.
— « Cette soirée, je la revois encore... » (1 p. in-folio). Passage d'un récit de villégiature sur la côte normande, où plusieurs femmes attendent un poète.
— « Autrefois, quand le vent... » (1/2 p. in-folio). Passage d'un conte mettant en scène la princesse Vuilfride, personnage qui apparaît également dans le conte « L'Anneau d'or » publié en 1929 dans son recueil posthume L'Art d'aimer. 5 lettres et cartes autographes signées : à une « Madame et amie ». S.d. « Ai-je la chance de vous rencontrer en me présentant chez vous vendredi vers trois heures ? J'ai un furieux désir de vous revoir et de reprendre avec vous une de ces délicieuses causeries sur les fées et les contes. Vous êtes tellement princesse de légende vous-même qu'avec vous on est tout de suite de plain-pied dans le rêve et le monde des chimères, si chimérique vous êtes vous-même. Avec votre manteau de zibeline et votre coiffure de feuilles mortes vous étiez l'autre vendredi si jeune pâtre de la forêt bleue [Jean Lorrain publia un recueil de ce titre en 1883]... » — À l'administrateur de la Comédie-Française, Jules Claretie. S.d. « À l'impossible nul n'est tenu, mais je viens vous demander l'impossible, un impossible que la chaleur fait très possible d'ailleurs. Deux fauteuils orchestre pour Grisélidis samedi, surtout si l'on donne aussi Rosalinde que je n'ai pas vu et pour laquelle on ne m'a fait aucun service, ni répétition, ni première, ni seconde (une complète désertion)... »
— À un « cher Monsieur et ami ». Grand Hôtel des Capucines à Paris, s.d. « Désolé... mais je pars demain soir, et avec quelle joie. Je n'en puis plus, on m'a fait pour ce pauvre petit acte répéter nuit et jour, mes malles ne sont pas commencées et toutes mes heures sont prises. Toutefois, demain vers 7 heures du soir, si vous voulez venir assister au repas des fauves et venir me voir picorer le dîner du départ, je serai à 7 h. à l'hôtel... mais je n'aurai que le temps de vous serrer la main... »
— À la femme de lettres Madeleine Deslandes. « Ce dimanche matin ». « Je suis au regret... mais il m'est impossible d'aller aujourd'hui rue Christophe-Colomb [domicile de sa correspondante, qui y tenait un salon littéraire]. J'ai surmené tous ces derniers temps le convalescent que je suis et me voilà depuis hier sur le flanc avec la perspective d'une visite de mon chirurgien et de son interne cette après-midi. Aurez-vous un peu pitié de moi et me pardonnerez-vous. Je me faisais une telle fête de vous revoir aujourd'hui ; je suis tellement, moi aussi, sous le charme. Veuillez trouver ici, Madame, l'hommage de me sentiments les plus respectueux... »
— À Léon Roger-Milès. Fécamp, « ce dimanche matin » (sur 2 cartes de visites). « Ce n'est pas pour me plaindre de vous, mais avant que vous ne présidiez, comme secrétaire, aux destinées du Courrier français, les Jean Lorrain passaient plus souvent. Est-ce aux absences de votre pudeur et à des ordres de Roques [Jules Roques, directeur de ce périodique] que je dois l'absence totale de ma copie depuis trois numéros ? Je vous serais très obligé de vouloir bien me le dire, si c'est à votre pudeur, très bien, j'en fait mon affaire, si c'est à Roques, qui d'ailleurs ne répond plus à aucune de mes lettres, c'est bien, je chercherai ailleurs. Seulement, je désirerais savoir d'une façon formelle à quoi m'en tenir ; quelque regret que j'aurais à ne plus appartenir à la rédaction du Courrier, je chercherai à écouler ailleurs ma copie. Je compte sur vous pour une réponse. Croyez-moi néanmoins très votre Lorrain... »
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