Lot n° 99

HUGO (Victor) et autour.

Estimation : 6 000 - 8 000 EUR
Adjudication : 17 250 €
Description
Très important ensemble d'environ 85 lettres et pièces. — Hugo (Victor). Lettre autographe signée. S.l., « 13 mars ». « Merci, Monsieur, de votre magnifique dessin. Vous savez comme j'aime votre talent et comme je suis sensible à tous vos souvenirs. Mille cordialités... »
— Hugo (Victor). Lettre autographe signée à l'éditeur Jean-Pierre Stanislas Castel. Hauteville House à Guernesey, « 29 déc. » [1862]. Victor Hugo stratège de l'édition. Récriminations et recommandations concernant la publication par Jean-Pierre Stanislas Castel du recueil d'aquatintes par Paul Chenay d'après des Dessins de Victor Hugo, préfacé par Théophile Gautier. Parution en décembre 1862 à la date de 1863. « Je vois dans les journaux que l'Album a paru avant-hier seulement, huit jours après la publication de ma lettre. Si vous attendiez de cette lettre quelque effet, il eût fallu ne la mettre dans les journaux que la veille de l'apparition de l'Album. Huit jours après, l'effet sur lequel vous sembliez compter est absolument perdu. Ceci, joint au déplorable retard de la publication, nuira, je le crains, grandement au succès immédiat. Vous vous rappelez que j'avais recommandé (inutilement, par malheur), pour la vente du jour de l'an et des étrennes, que l'Album parût avant le 1er novembre. C'était bien facile, tout étant fait depuis longtemps. Je désire que toutes ces inexpériences qui ont présidé à votre publication ne vous portent pas à préjudice. Le succès se retrouverait plus tard, je l'espère, mais l'effet actuel n'est pas moins compromis. Voyez, je vous prie... dans mes observations une preuve de vif intérêt que je prends à votre succès et croyez-moi votre bien cordialement affectionné... Veillez aux envois nécessaires. Priez M. Chenay de vous remettre une lettre de moi où je lui donne des adresses et des indications utiles et importantes. Je mettrai mardi tous les envois à votre intelligente sollicitude... »
— Hugo (Victor). Lettre autographe signée « Victor Hugo ». Hauteville House [à Guernesey], 8 janvier 1870. « Cher vaillant travailleur, mon ami, nous avons reçu votre envoi excellent et gracieux. Nous avons bu à votre santé, en regrettant votre absence. Le groupe des proscrits de Guernesey vous envoie ses vœux de bonheur et ses cordiales poignées de main. Vous trouverez sous ce pli quelques mots prononcés par moi il y a quinze jours [peut-être sa lettre ouverte du 18 décembre 1869 à son fils condamné par le pouvoir impérial pour délit de presse]. À vous, de tout mon cœur... Mes fils vous remercient et vous serrent la main. »
— Hugo (Victor). Lettre autographe signée de ses initiales à Bernard Marie Sage. Hauteville House [à Guernesey], 5 juillet 1870. « Cher ancien collègue, vos lettres me charment. À travers mon silence, ma pensée va à vous. Je n'ai pas été le moins du monde malade, et je ne sais pourquoi les journaux m'ont fait gisant, moi qui passe ma vie debout. Il y a des gens qui s'amusent à me tuer. Grand bien leur fasse ! En attendant, je me porte comme le Pont-Neuf, et j'aime mes amis. Con todo el mio corazon soy tuyo... » (déchirure au feuillet d'adresse due à l'ouverture sans atteinte au texte, petites morsures d'encre). Républicain convaincu, Bernard Marie Sage (1807-1876) exerça la profession d'avocat à Tulle, et fut représentant du peuple sous la Seconde République, du 12 mai 1849 au 2 décembre 1851.
— Hugo (Victor). Lettre autographe signée de ses initiales. Hauteville House [à Guernesey], « 24 mai ». 1 p. in-12, feuillet monté sur carton souple. « De quelle éloquente et noble page vous avez orné mon portrait ! – fort réussi, d'ailleurs. Cher confrère, je suis jusqu'au cou dans un livre à finir : je n'en ferai pas moins mon possible pour vous envoyer ce que vous voulez bien désirer. À vous cordialement... Félicitations et remerciements à tous. »
— Hugo (Victor). Lettre autographe signée à la femme de lettres Augustine-Malvina Blanchecotte. [Paris, 6 décembre 1873, d'après le cachet postal]. « Voici votre album, Madame, je vais y faire écrire tout de suite M. Th. Gautier que j'ai là sous la main. Me permettez-vous d'aller très prochainement mettre à vos pieds tous mes empressements, tous mes hommages et tous mes respects... »
— Hugo (Victor). Faire-part de mariage, adressé à madame Chereau à Bruxelles. 1877. « Monsieur Victor Hugo a l'honneur de vous faire part du mariage de madame Alice Hugo, sa belle fille, avec monsieur Édouard Lockroy, député [...] »
— Hugo (Victor). 4 envois autographes signés, à son ami l'architecte Charles Devieur dit Robelin (pièce découpée dans un feuillet), à madame Chazotte, probablement la fille de Charles Devieur dit Robelin, ami de Victor Hugo (pièce découpée dans un feuillet), à Félicien Champsaur, qui épousa en 1886 Jeanne Chazotte, petite fille de Robelin (pièce découpée dans un feuillet), à M. de Laguéronnière (pièce découpée dans un feuillet).
— Joint, un portrait photographique de Victor Hugo (années 1880). Un ancêtre revendiqué Hugo (Charles-Louis-Hyacinthe). Pièce autographe signée en qualité d'abbé d'Étival. 1724. Abbé de l'abbaye de Prémontrés Saint-Pierre d'Étival, alors dans le duché de Lorraine et actuellement dans le département des Vosges, joua un rôle important dans l'histoire religieuse et politique du duché. Il fut également historiographe de son Ordre et de Lorraine. Dans ses prétentions nobiliaires, la famille Hugo affirma se rattacher notamment à celle de ce religieux de petite noblesse lorraine. Son père Hugo (Joseph Léopold Sigisbert). Lettre autographe signée au maréchal Étienne MacDonald, grand chancelier de la Légion d'honneur. Blois, 27 septembre 1816. Lettre accompagnant l'envoi de documents concernant sa qualité d'officier de la Légion d'honneur. Le père de l'écrivain vivait alors avec sa maîtresse à Blois. Provenance : collection des comtes de Crawford et Balcarres, Alexander William et James Ludovic Lindsay (estampille ex-libris armoriée Bibliotheca Lindesiana).
Joint : des feuillets imprimés extraits du Bulletin des lois n° 22bis du 26 janvier 1825 (en réédition de 1861) où est mentionnée l'inscription au Trésor royal de Léopold Hugo pour sa pension de général. Avec une lettre de Pierre de Clairval à l'historien Octave Lebesgue dit Georges Montorgueil, directeur de L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux accompagnant l'envoi de ces extraits (1911). Son frère Hugo (Abel). Lettre autographe signée en qualité de directeur de la revue Le Conservateur littéraire, adressée au baron Claude-Philibert-Édouard Mounier, directeur général de l'administration départementale et de la police. Paris, 18 avril 1820. « Je prends la respectueuse liberté de vous envoyer le premier volume du Conservateur littéraire. Cet ouvrage est destiné à ranimer en France le goût de la saine littérature qui a toujours brillé d'un si vif éclat sous le règne de l'auguste famille des Bourbons & à entretenir ces véritables principes royalistes dont de récentes & douloureuses circonstances n'ont que trop fait sentir le besoin... » Le Conservateur littéraire fut fondé par Victor Hugo avec ses frères Abel et Eugène, ainsi que quelques amis. Y furent notamment publiés des textes d'Alfred de Vigny, Émile Deschamps, et de nombreuses œuvres de jeunesse de Victor Hugo, dont Bug-Jargal. Son épouse Hugo (Adèle Foucher, madame Victor). Lettre autographe signée à un « cher Monsieur ». S.d. Concernant une œuvre caritative à laquelle participe madame de Lamartine.
— Hugo (Adèle). Lettre autographe signée. S.l., 15 juillet 1852. Recommandation en faveur de la fille du peintre vernisseur de Louis XVI, Moze.
— Hugo (Adèle). Lettre autographe signée « A. Hugo » au critique littéraire belge Gustave Frédérix. [Bruxelles], « dimanche ». « Je suis... une idiote, mon cerveau tombe en enfance. Dès qu'il a repris ses pauvres facultés, il s'est souvenu que j'avais, dans le mot que je vous ai écris, écorché votre nom trop connu pour en ignorer l'orthographe. Non seulement vous devez me croire ignorante mais de plus impertinente. Recevez mes excuses et rendez-moi votre estime... Et de plus une justification honteusement barbouillée, mais je n'y vois plus. » Influent critique belge, Gustave Frédérix (1834-1894) était le critique de L'Indépendance belge, organe de tendance libérale et un des principaux journaux francophones du temps. Admiratif de Victor Hugo, il lui rendit visite à Guernesey, prononça en 1862 un discours au « banquet Victor Hugo », aux côtés de Louis Blanc, Champfleury et Théodore de Banville, et fut un des témoins de Charles Hugo lors de son mariage en 1865 avec Alice Lehaene. Ses critiques furent recueillies en 1900 en 2 volumes posthumes. Ses enfants
— Hugo (Charles). 4 lettres autographes signées à Paul Bocage. 1846 et s.d. Il demande des loges pour des spectacles au théâtre de l'Odéon, fait allusion au « beau bal que l'Odéon nous a donné », et évoque la pièce Échec et mat que son correspondant a écrite avec Octave Feuillet. L'écrivain Paul Touzé dit Paul Bocage, était le neveu du comédien Pierre-François Touzé, dit Bocage, alors directeur du théâtre de l'Odéon.
— Hugo (Charles). Pièce autographe signée. S.l., 24 décembre 1850.« Reçu cinquante francs de M. Jaccottet à valoir sur mes appointements... » Avec mention manuscrite d'une autre main, « Caisse de L'Événement ». C'est la Librairie nouvelle, dirigée par Constant Jaccottet et Achille-Étienne Bourdilliat, qui diffusait le journal L'Événement, fondé par Victor Hugo, auquel collaborait Charles Hugo.
— Hugo (Charles). Lettre autographe signée aux hommes politiques Léon Laurent-Pichat et Henri Chevreau. S.l., « mardi ». « ... J'ai un service d'honneur à vous demander. Je sais que toutes les fois qu'on s'adresse à vous avec ce mot-là, on est le bienvenu... »
— Hugo (Charles). Lettre autographe signée [à Gustave Frédérix]. Bruxelles, 4 décembre 1866. « Mon cher ami, je me joins à Victor [son frère François-Victor] et à mon père dans l'expression de leur sympathie pour le grand deuil qui t'accable. Tu n'as pas douté un seul instant de la part que j'y ai personnellement prise et tu sais que je suis pour toi l'ami des mauvais jours comme le compagnon des jours meilleurs. Viens bien vite retrouver ici les cœurs qui te sont attachés. Nous tâcherons de te rendre les heures tristes moins tristes ; tout notre petit intérieur sera heureux et ému de te revoir... »
— Hugo (Charles). Lettre autographe signée à son « cher Frédé » [Gustave Frédérix]. [Bruxelles], s.d. « Je m'y prends bien tard 1° pour t'informer que je suis ici depuis 15 jours, 2° pour te prier de venir dîner avec nous ce soir. J'espère pourtant un oui. En cas de non, indique-nous le jour de la semaine prochaine qui te conviendras. Si tu es ce soir des nôtres, tu dîneras avec une aimable allemande. Quant à m'excuser de ne pas t'avoir averti de notre arrivée, je n'y songe même pas. Mon excuse, c'est que je voulais aller te voir et qu'il a fait trop souvent sept degrés de froid pour que j'aie eu le courage de mettre le nez dehors. "Ainsi que la vertu, le froid a sept degrés", à Bruxelles, du moins, car à Paris il faisait chaud quand j'y étais. J'estime que cela tenait un peu à ma présence volcanique et démagogique. Tu vas me répondre que tu m'as vu à La Monnaie [la salle d'opéra de Bruxelles]. Ce n'est pas ma faute, c'est la faute d'Alice [l'épouse de Charles Hugo, Alice Lehaene] qui trouve qu'on ne s'ennuie pas assez comme ça à Bruxelles... »
— Hugo (François-Victor). Lettre autographe signée au directeur de la Revue de Paris, Léon Laurent-Pichat. Hauteville House [à Guernesey], 12 janvier [1858]. Républicain dans l'âme. « La Revue de Paris du 1er janvier [dans laquelle Léon Laurent-Pichat signa une critique élogieuse de l'ouvrage de François-Victor Hugo, Le Cochon de saint Antoine], envoyée par mégarde à Jersey, ne nous arrive qu'aujourd'hui 12 janvier. Ne vous étonnez pas du long retard que j'ai mis à vous remercier des charmantes étrennes que vous m'avez données. Certes, voilà des lignes bien cordiales, et vous avez bien raison de dire que l'impuissance de vous serrer la main me fera sentir plus vivement l'exil. Hélas ! Que n'ai-je le bras plus long ! Je n'ai su que tout dernièrement l'assistance que vous m'aviez prêtée il y a quelques mois, en appuyant la proposition improvisée par Jules Simon [en 1857, une candidature avait été proposée à François-Victor Hugo aux élections législative de 1857 par le comité républicain de la Seine]. Les mêmes sympathies qui portaient alors mon nom sont prêtes, paraît-il, à le porter encore. Seront-elles plus victorieuses, je ne sais ? Pour moi, je me tiens à la disposition d'un vote qui voudrait aboutir à une protestation sans commencer par une diminution. S'il existe là-bas une organisation sérieuse, il est évident qu'un peu d'entente donnerait le succès. Le succès obtenu serait d'autant plus éclatant qu'il aurait été plus scrupuleux. Merci donc ! Merci au nom de notre double cause, la cause littéraire et la cause politique ! Ma mère va aller à Paris ; je l'envie de reprendre avec vous ces causeries si tristement interrompues... Mon frère [Charles] vous envoie ses remerciements dans un affectueux souvenir. Faites nos amitiés aux amis. »
— Hugo (François-Victor). Lettre autographe signée au critique littéraire belge Gustave Frédérix. [Hauteville-House à Guernesey], « dimanche » [1859]. Sur sa traduction des œuvres complètes de William Shakespeare, qu'il publia en 18 volumes de 1859 à 1866 chez l'éditeur Charles-Antoine Pagnerre. « Ce petit billet... est simplement une lettre de change que je tire sur vous en paiement de la dette littéraire que vous avez contractée envers moi. Vous le savez, chose promise, chose due. J'attends donc un article signé Gustave Frédérix sur le premier volume des Œuvres complètes de Shakespeare traduite par F. V. Hugo. N'est-il pas naturel que je tienne à votre appréciation et à votre estime ? Et ne suis-je pas excusable d'être un créancier si sévère ? Notre ami Parfait [Noël Parfait, républicain exilé à Bruxelles, qui fut l'agent de Victor Hugo et s'occupa notamment de la relecture de plusieurs de ses œuvres, dont Les Contemplations ou Les Misérables] a dû recevoir deux volumes d'Hamlet [le premier volume de Œuvres complètes] dont un vous est destiné. Vous pouvez donc le réclamer quand vous voudrez. Sans adieu, cher Monsieur. J'espère bien vous serrer la main l'année prochaine ; et il ne serait pas impossible que j'allasse vous rendre visite très prochainement. Quel plaisir nous aurons à fumer ensemble ces bons cigares que vous fumez si bien, et que vous faites si bien fumer aux autres. Je vous assure que c'est un malheur d'être réduit aux feuilles de chou guernesiais, et qu'une cigarette fumée à Bruxelles me fait l'effet d'un panatellas. Tout à vous... »
— Hugo (François-Victor). Lettre autographe signée [au critique littéraire belge Gustave Frédérix]. Hauteville-House à Guernesey, [1862]. « Permettez-moi... d'abuser un peu de votre complaisance en vous confiant une négociation dont votre habileté m'assure le succès. Vous êtes en rapport avec le directeur de la Revue trimestrielle. Soyez donc assez bon pour lui remettre l'article ci-inclus que notre ami Kesler vient d'écrire sur mon neuvième volume [qui comportait notamment Le Roi Lear] [Hennet de Kesler, exilé politique dès 1851, était lié à Victor Hugo qui l'hébergea à Hauteville-House de 1866 à sa mort en 1870]. Je ne doute pas que cet article ne soit accueilli par le public aussi favorablement que le premier (qui, comme vous le savez, a été reproduit par plusieurs journaux d'Angleterre et des îles de la Manche). En l'insérant, M. Van Beumel [Eugène Van Bemmel] aura rendu un double service, – à son journal et à mon travail. Vous n'aurez pas de peine à obtenir de lui cette insertion pour laquelle Kesler ne demande pas d'autres émoluments que l'approbation publique. Si M. Van Beumel n'y voit pas d'obstacle, Kesler ferait au plus tôt pour la revue un article sur Les Misérables [parus en avril 1862]. Mon père serait charmé de voir l'appréciation de son œuvre confiée à cette plume sympathique. Soyez assez bon pour me transmettre la réponse du directeur à cette proposition. Il ne me reste qu'à vous remercier encore une fois des lignes si éloquemment cordiales que vous m'avez dédiées. je garde comme un livre précieux cet article de L'Indépendance si cher à mon amour-propre et à mon amitié... P.S. Ne vous verra-t-on pas cette année ? ».
— Hugo (François-Victor). Lettre autographe signée [au critique littéraire belge Gustave Frédérix]. Hauteville-House à Guernesey, février 1862. « Mon cher ami, votre article sur mon neuvième volume est une chose charmante et exquise dont je voudrais pouvoir vous féliciter à mon aise. Je me contente de vous en remercier, pour éviter le reproche de partialité. L'Indépendance que vous m'avez envoyée a été l'événement de notre semaine. Ces dames ont voulu que votre revue fût lue à voix haute, – croyant écouter ainsi encore une fois la parole qu'elles aimaient entendre à Bruxelles. Elles me chargent de vous transmettre leurs actions de grâces et de vous répéter leurs bravos. Mon père a été bien touché de votre souvenir : il travaille d'arrache-cerveau pour ne pas vous faire trop attendre. Nous espérons qu'en effet la première partie [des Misérables] paraîtra fin février ou, au plus tard, dans les premiers jours de mars. Ah ! Mon ami, quel livre ! et que je vous envie de ne pas être le fils de l'auteur pour pouvoir le louer à votre guise ! De son côté, Shakespeare travaille et compte vous expédier incessamment son dixième tome. Je n'ai pas besoin de vous recommander cette nouvelle œuvre qui aura pour titre : La Société et qui contiendra Mesure pour mesure, Timon d'Athènes, Jules César. Yours for ever... Amitiés à Émile Allix [médecin exilé à Bruxelles depuis le coup d'État de 1851]. »
— Hugo (François-Victor). Lettre manuscrite à J. Albot à Saint-Gaudens. Hauteville House, 28 juillet 1864. Remerciements et félicitations de la part de son père pour des vers qu'il a reçu de ce correspondant.
— Hugo (Léopoldine). Lettre autographe signée à Auguste Vacquerie. S.l., « lundi ». « Maman vous prierait, Monsieur, d'avoir la complaisance de passer à la maison aujourd'hui avant cinq heures, car nous dînons en ville. À bientôt, Monsieur, nous l'espérons tous. Maman me charge de vous renouveler l'assurance de ses sentiments affectueux... » Une maîtresse Biard (Léonie d'Aunet, épouse de François-Auguste). Apostille autographe signée sur une lettre autographe de son mari, adressée à Adolf Heinrich Schletter. S.l., 27 mai 1843. Le peintre François-Auguste Biard évoque le passage récent de son correspondant à Paris, offre de l'aider à acquérir des tableaux parmi ceux qu'il y aurait vus, indique que leur « grand voyage au nord » jusqu'au Spitzberg dans l'expédition du botaniste Paul Gaimard ne leur a rien rapporté d'autre que des dépenses, et annonce l'envoi de tableaux de lui à l'exposition de Cologne. De sa main, Léonie d'Aunet a ajouté : « Quoique mon mari réponde à peu près à toutes les questions sérieuses de votre lettre, je ne veux pas... manquer de venir moi-même vous dire quelques mots affectueux. Votre lettre m'a causé un vif plaisir, elle a déchargé mon cœur d'une inquiétude que j'éprouvais sur votre santé et l'a rassuré dans ses craintes sur votre amitié ; merci de m'avoir répondu de suite. Je veux vous prouver que j'y ai été sensible en fesant de même avec vous. Vous voyez, d'après ce que vous dit mon mari, qu'il ne serait pas très éloigné d'un voyage à Leipzig s'il entrevoyait la possibilité de le faire sans trop se rui[ner]. Je n'ai pas besoin de vous dire combien cette perspective me serait agréable et à quel point je serais heureuse de me retrouver parmi vos compatriotes. Je serais heureux de me retrouver parmi vos compatriotes. Je pense que des détails sur le salon seraient maintenant bien tardifs, c'est pourquoi je m'abstiens d'en parler, mais quoique ce circonstances m'aient mal servie cette fois en égarant ma lettre, ne me le faites pas trop regretter et adressez-vous encore à moi toutes les fois que vous aurez besoin d'un intermédiaire à Paris, je puis vous assurer que je serai toujours très empressée à vous être utile d'une manière quelconque et très heureuse de pouvoir le faire... » Léonie d’Aunet avait épousé le peintre Auguste Biard en 1840. Fréquentant les salons de Fortunée Hamelin à partir de 1841, c’est probablement là que Victor Hugo lui fut présenté peu après la mort de sa fille Léopoldine. Leur liaison débuta dès l’automne 1843. Le poète était très épris de cet « ange » blond et Léonie Biard de son côté souhaitait un double divorce. En 1845, il lui offrait un exemplaire du Rhin avec un envoi de sa main en vers : « On voit en vous, pur rayon, / La grâce à la force unie, / Votre nom, traduction / De votre double génie, / Commence comme lion, / Et finit comme harmonie. ». En cette même année 1845, le 5 juillet, ils furent surpris par le peintre dans un hôtel du passage Saint-Roch. Victor Hugo, en qualité de pair de France, échappa à l’arrestation mais Léonie subit un emprisonnement de deux mois. Le 14 août, le tribunal de la Seine prononça la séparation de corps et de biens entre les époux Biard. L'exil de Victor Hugo mit un terme à cette relation intense qui lui inspira plus d'un vers, notamment dans Les Contemplations. Un des grands mécènes allemands de son temps, Adolf Heinrich Schletter réunit un important ensemble d'objets d'art qui, donné à sa ville de Leipzig, forme aujourd'hui le noyau des collections du Museum der bildenden Künste. Un ami sûr, frère de son gendre Vacquerie (Auguste). 2 lettres autographes signées à son « cher confrère ». S.l.n.d. « Mardi 18 » : « Victor Hugo va à Guernesey (Hauteville House). J'ai lu avec grand intérêt et grand plaisir votre Mazas. Je vous félicite d'être sorti de prison, et encore plus d'y être allé... » (1 p. in-8, une marge effrangée). S.l., « mardi » : « La dernière fois, a porte de la baignoire 28 fermait mal et donnait passage à un furieux courant d'air. Vous seriez bien aimable d'y faire voir. Vous me sauveriez la vie... » (1 p. in-8, en-tête imprimé du journal Le Rappel, mouillure marginale).
— Vacquerie (Auguste). Lettre autographe signée à une dame. S.l., [septembre 1865]. « ... Savez-vous que Charles Hugo se marie, le mois prochain, à Bruxelles, avec Alice Bois [Alice Lehaene, Bois étant le nom de sa mère], une jeune fille de dix-huit ans, aussi dévote que vous, et qui était encore au couvent il y a deux mois ?... » Il évoque également la maison de Villequier.
— Vacquerie (Auguste). Lettre autographe signée au critique d'art Philippe Burty. S.l., « jeudi . « Je suis bien fâché que vous soyez venu sans me trouver. C'est la faute de la répétition d'Hernani, qui n'a fini qu'à cinq heures et demie... » Il propose ensuite un rendez-vous avec l'homme politique Armand Fallières, ministre de l'Instruction publique et des Beaux Arts et le critique d'art Jules-Antoine Castagnary, pour s'occuper d'organiser une exposition.
— Vacquerie (Auguste). Ensemble de 14 lettres autographes signées. 1835-1891 et s.d. À son père Charles Vacquerie (octobre 1835, incomplète, et novembre 1835, évoquant entre autres Villequier), à l'administrateur de la Comédie-Française, Arsène Houssaye (« mercredi », pour demander une loge, avec apostille autographe du destinataire), à un critique (« 20 juin », et « 29 octobre » 1863, concernant la représentation de ses pièces, dont Jean Baudry), à une « chère Madame » (« mercredi soir », « Hier j'ai dérangé une affaire pour pouvoir vous aller voir, aujourd'hui j'ai défait un rendez-vous pour vous attendre. Hier, vous m'avez écrit de ne pas venir, et aujourd'hui vous n'êtes pas venue. On ne vous accusera pas au moins de laisser moisir le droit des jolies femmes à se ficher des hommes... »), à une relation (1872, concernant l'emploi de l'écrivain Émile Blémont au journal Le Rappel), à un critique (1875, remerciements pour une appréciation favorable de sa pièce Tragaldabas), à son « cher docteur » (Cabarrus, d'après une note manuscrite, s.d., lettre de recommandation), au directeur de théâtres Eugène Ritt (5 lettres, 1884-1891 et s.d., demande de place recommandation d'une femme pour être ouvreuse, etc.). Le père de son gendre Vacquerie (Charles). 2 pièces manuscrites, dont une signée. 1822. Contrats d'assurance pour son navire. Charles Vacquerie était le père d'Auguste et de Charles (époux de Léopoldine). Sa belle-fille, épouse de Charles Hugo (Alice Lehaene, madame Charles). Lettre autographe signée « Alice Charles Hugo » à un « cher docteur ». Paris, s.d. « Je pars la semaine prochaine pour Aix-les-Bains. J'espère achever là la guérison de mon cher petit Georges, mais je ne veux pas quitter Paris sans vous prier d'avoir la bonté de me dire de combien je vous suis redevable pour les bons soins que vous avez bien voulu donner à mon petit garçon... »
— Hugo (Alice Lehaene, madame Charles). Lettre autographe signée « Alice Charles Hugo » à un « cher Monsieur ». « Voulez-vous me faire le plaisir d'annoncer ce concert Pasdeloup dans Le Rappel ? On m'envoie des places, et je désire en remercier... » Son petit-fils Hugo (Georges).
2 lettres autographes signées à Arsène Alexandre. Paris, 17 février 1917 : « Je vous remercie cordialement de tout ce que vous avez dit de mes dessins dans le Figaro... » S.l.n.d. « Vous m'avez causé une grande joie et vous m'avez fait un grand honneur. J'ai cinquante-deux ans, c'est vieux pour un débutant, mais quel encouragement vous donnez, et si délicatement... » Georges était le fils d'Alice Lehaene et de Charles Hugo.
— Hugo (Georges). Carte autographe signée à Félicien Champsaur. Paris, 8 juillet 1903. « Je voulais répondre à votre "arriviste" [L'Arriviste, ouvrage de Félicien Champsaur paru en 1902], par la modeste plaquette que j'ai publiée l'an dernier sur Victor Hugo [intitulée Mon Grand-père]. Mais je n'en ai plus un seul exemplaire. J'ai prié Calmann-Lévy de m'en remettre un... »
— Joint, un envoi autographe signé de Georges Hugo à Félicien Champsaur, sur le feuillet de faux-titre de son ouvrage autobiographique Souvenirs d'un matelot (1896). Autour de Victor Hugo
— Banville(Théodore de). Poème autographe signé intitulé « À Victor Hugo ». 15 quatrains sur 3 pp. 1/4 in-folio. « Père ! Doux au malheur, au deuil, à la souffrance ! / À l'ombre du laurier dans la lutte conquis, / Viens sentir sur tes mains le baiser de la France / Heureuse de fêter le jour où tu naquis !... » Pièce de vers lue par Coquelin le 27 février 1881 au Trocadéro lors de la fête donnée en l'honneur de Victor Hugo. Elle fut publiée dans son recueil Dans la fournaise, paru de manière posthume en 1892.
— Bouvenne (Aglaüs). 3 épreuves de la même eau-forte, sur chine, sur hollande et sur vélin. « Ex-libris Victor Hugo » avec devise « Ego Hugo ».
— Deschamps (Émile). Lettre autographe signée à Victor Hugo. Paris, 22 octobre 1825. « Oui, mon cher Victor, j'ai été malade puisque je n'ai pas même été vous remercier de votre bonne visite... Je me lève de mon lit, pour aller voir d'autres malades à Vincennes et lundi, je serai chez vous à 3 ou 4 heures, et je vous verrai une demie heure, si d'ici là vous ne me donnez pas de contr'ordre. À après-demain, donc, et à toujours pour vous aimer... Mes plus respectueux hommages à madame Victor. »
— Deschamps (Émile). Lettre autographe signée à l'épouse de Victor Hugo, Adèle Foucher. « Vendredi soir ». Conseils concernant les affaires d'une tante de sa correspondante. — Lesclide (Richard). 2 lettres autographes signées en qualité de secrétaire de Victor Hugo. Paris, 8 décembre 1882 : « M. Victor Hugo ne peut s'occuper directement de sa correspondance et n'écrit des lettres que dans de bien rares circonstances. Je lui ai transmis votre demande et je vous remets sous ce pli, à titre de souvenir, quelques mots écrits de sa main... ». Paris, 17 novembre 1884 : « C'est par centaines que des demandes d'autographes arrivent à Victor Hugo, et cela ne lui permet pas toujours de les accueillir. je vous assure que ses meilleurs amis se font un scrupule de le détourner de ses travaux. Je vous remets sous ce pli quelques mots qu'il a écrits pour vous... » Écrivain, éditeur (il publia la traduction du Corbeau d'Edgar Poe par Stéphane Mallarmé illustrée par Édouard Manet en 1875), il tint un temps le secrétariat de Victor Hugo et eut ainsi à copier la dernière partie de La Légende des siècles. En 1885, il publia des Propos de table de Victor Hugo.
— Mendès (Catulle). Lettre autographe signée à Georges Hugo. Paris, « mercredi matin », [25 février 1885]. « Voulez-vous me rendre un grand service ? Voici ce dont il s'agit.Je vous l'ai dit, indépendamment du supplément au Gil Blas, qui paraîtra jeudi matin, & où nous avons fait autographier la plupart des "hommages" adressés à votre grand-père à l'occasion de son quatre-vingt-troisième anniversaire, nous avons groupé dans un album les vrais autographes, tous, sans eception. Cet album, – au nom de ses illustres signataires – nous désirons l'offrir à Victor Hugo, & il est naturel qu'il soit offert dans la journée même du 26 février. Nous avons pensé d'abord à venir le soir. Mais la foule sera bien grande ; et il nous serait certainement impossible, parmi le mouvement de tant d'amis, d'expliquer à votre grand-père – selon les vœux de tous ceux qui ont répondu à notre appel, – la valeur et la portée générale du présent que nous lui offrons humblement. Je vous prie donc, mon cher Georges, de demander à votre mère [Alice Lehaene], à quelle heure, dans la journée de jeudi, nous serons le moins importuns... »
— Meurice (Paul). Manuscrit autographe. Passage de son adaptation, pour la scène, du roman Les Misérables de Victor Hugo, adaptation établie avec le concours de Charles Hugo. Interdite en France par le pouvoir impérial, elle fut donnée à Bruxelles en 1863. Elle ne serait jouée en France qu'en 1878 et 1889 sous des formes remaniées.
— Meurice (Paul). 11 lettres autographes signées. 1897 et s.d. Il évoque notamment des œuvres de Victor Hugo, et sa propre adaptation des Misérables pour la scène.
— Meurice (Paul). Lettre autographe signée à l'éditeur Maurice Dreyfous. S.l., 30 juillet 1878. « M. Victor Hugo vous autorise à tirer à part le poème "L'Expiation" (Châtiments), dans le format in-32, de votre petite bibliothèque poétique, à 1 franc le volume. Ce tirage sera fait à 2000 exemplaires, plus les doubles passes, et y compris les exemplaires sur papier de luxe. Vous payerez à M. Victor Hugo sur ces 2000 exemplaires un droit de 15 centimes par exemplaire. Vous lui réserverez 1 pour 100 exemplaires sur le papier ordinaire, et 20 pour 100 exemplaires sur les papiers de luxe... »
— Meurice (Paul). Lettre autographe signée au comédien Coquelin. Paris, 31 octobre 1898. « ... Je suis pris aujourd'hui par le comité du Monument de Victor Hugo et n'arriverai qu'à 3 heures... »
— Noël (Louis). Lettre autographe signée à Victor Hugo. Saint-Omer, 16 novembre 1838, d'après le cachet de la poste. Sur la première de Ruy Blas : « On s'est battu à Arques, et je n'y étais pas ! J'ai du moins recueilli avec avidité le récit du combat, et je sais que nous avons encore remporté une éclatante victoire, et cette fois votre ennemi le plus acharné, Le Veillard stupide, Le Constitutionnel veut bien reconnaître qu'il y a beaucoup à louer dans votre œuvre. Je ne sais si dans le concert d'éloges qui s'élève jusqu'à vous vous remarqueriez le silence de votre admirateur le plus sincère, de votre ami le plus tendre et le plus dévoué, mais j'obéis à un besoin de mon cœur en venant mêler mon humble voix aux acclamations de la foule attacher un fleuron à la couronne du triomphateur. Ah ! dans l'enivrement de la victoire, n'oubliez pas que dans ma solitude je jouis en silence de tous vos succès, j'écoute avec ravissement le bruit de votre gloire, je m'en fais l'apôtre persévérant et passionné, et je couve dans mon âme des trésors d'enthousiasme et d'amitié... Mille choses bien affectueuses à madame Hugo dont je conserve toujours un très doux souvenir... » Louis Noël avait été nommé professeur de philosophie au collège de Saint-Omer sur intervention de Victor Hugo.
— Saint-Hilaire (Auguste Henry Édouard Queux de). Lettre autographe signée du médiéviste et helléniste à l'éditeur Louis Pagnerre. Fontainebleau, 28 août 1859. « Je vous prierai de me faire connaître, le plus tôt qu'il vous sera possible, l'adresse de Mr Victor Hugo en Angleterre, à Jersey ou à Guernesey, je ne sais plus dans lequel de ces deux endroits réside notre grand poète. Comme éditeur de la belle traduction que son second fils a faite de Shakespeare, je crois que vous devez connaître le lieu de résidence de son père, et je vous serai très reconnaissant de me l'indiquer... 
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