Description
Ensemble de 32 pièces. Champollion-Figeac (Jacques-Joseph). 8 lettres autographes signées 1838-1856. Dont une lettre au libraire Lacombe concernant un achat de manuscrits grecs pour la Bibliothèque royale, et 2 lettres au sujet de feuillets d'épreuves à lui adresser à Fontainebleau où il travaillait comme conservateur de la bibliothèque du château.
— Delescluze (Charles). Lettre autographe signée. Paris, 1er mai 1869. L'opposant républicain au Second Empire et futur communard évoque son journal Le Réveil : « Le service que je puis attendre de votre bonne volonté et de la conformité de nos idées, vous le devinez, c'est de propager Le Réveil et de mettre votre influence et vos relations en action pour assurer son existence, au milieu de la difficile position qui lui est faite par le pouvoir... »
— Girardin (Émile de). Lettre autographe signée à Juliette Récamier. S.l., 29 mars 1832. « Madame, en vous envoyant ce livre, j'ignore à quel sentiment je cède. Si j'avais eu, quand je l'ai écrit à 15 ou 16 ans, quelque présomption d'écolier, je pourrais croire que c'est à de la vanité d'auteur, mais non, cela ne peut être qu'à l'ascendant d'une confiance en vous, irrésistible, indéfinissable, comme cette providence mystérieuse, inflexible, à laquelle on obéit, sans qu'elle paraisse commander. J'obéis, Madame, avec foi et respect... »
— Girardin (Émile de). Lettre autographe signée [à Juliette Récamier]. S.l., « le 6 mars ». Superbe lettre dans laquelle il lui expose ses principes d'éditeur de presse, et la remercie de lui avoir obtenu un article de Lamartine pour son Journal des connaissances utiles comme d'avoir essayé de faire de même avec Chateaubriand.
— Gobineau (Arthur de). Lettre autographe signée [probablement au diplomate Ange-Maxime Outrey]. Athènes, 7 mai 1867. « Je viens d'apprendre que le ministre avait créé pour vous une position d'autant plus honorable et flatteuse qu'elle est unique. Je veux ne pas être le dernier à vous en faire les compliments, parce que je crois être de ceux qui apprécient le mieux l'opportunité de la nouvelle institution au point de vue du mérite de celui qui en est l'objet. Je suis persuadé qu'il n'en résultera que tout bien pour les affaires et qu'il était impossible de faire plus sagement... »
— Littré (Émile). 5 lettres autographes signées à Auguste Nefftzer. [1858]-1872. Concernant l'envoi de pièces de vers de plusieurs pays qu'il propose de publier dans la Revue germanique, un article de cette revue sur le parsisme par le théologien Michel Nicolas, des recommandations en faveur d'un jeune homme et d'une pianiste, etc. Le publiciste Auguste Nefftzer (1820-1876) fonda en 1848, avec Charles Dollfus, la Revue germanique avec laquelle il entendait diffuser la culture allemande en France, et la dirigea jusqu'en 1876. Il fonda également, en 1861, le journal Le Temps qu'il dirigea jusqu'en 1871.
— Mignet (François-Auguste Alexis). Lettre autographe signée à la veuve du poète Joseph Autran, Clémence Bec. [Aix-en-Provence, 26 octobre 1879]. « J'ai eu le regret de quitter Paris sans avoir eu le plaisir de vous y voir, et j'aurai celui de quitter la Provence sans pouvoir aller vous présenter mes hommages à Marseille. Après avoir passé près de quatre mois dans le repos de la campagne, au soleil, au grand air, sous le mistral qui est souvent incommode mais toujours vivifiant, je retourne, avec assez de santé et encore un peu de force malgré mes quatre-vingt quatre ans, dans la ville du bruit et de l'agitation... »
— Montalembert (Charles Forbes de). 3 lettres autographes signées. Soit : la première à Juliette Récamier, « J'ai l'honneur de renvoyer à Madame Récamier, avec mille remercîments, le volume qu'elle a eu l'extrême bonté de me prêter. Je suis on ne peut plus reconnaissant d'avoir pu, grâce à elle, connaître le livre et l'auteur... » (s.l., 13 avril 1840). Les deux autres, probablement adressées à Alphonse de Lamartine, concernent sa candidature à l'Académie française : « ... Un suffrage tel que le vôtre m'honore, et j'ai grand besoin de force, au moment où, pour avoir cédé au désir de réunir tous les amis de l'ordre et de la société dans une œuvre de conciliation et de paix, je me vois abandonné et dénoncé par la plupart de ceux que j'ai formés et dirigés pendant vingt ans. L'esprit révolutionnaire, qui règne et gouverne en France depuis trop longtemps, a fini par infecter jusqu'au camp catholique !... » (Paris, 25 janvier 1850), « ... Vous m'élevez beaucoup trop haut, Monsieur, en rapprochant mes sincères mais trop foibles efforts de ceux de M. Thiers, mais votre suffrage, accordé avec une si paternelle indulgence, m'encourage et me console au milieu de la tristesse que j'éprouve, en voyant les passions irréligieuse, favorisées dans leurs violences contre nous, d'un côté par le mauvais vouloir du ministère, et de l'autre par l'injustice et l'exagération de mes anciens amis... Si vous étiez à Paris, Monsieur, je serais tenté, par cette bienveillance même dont vous venez de me donner des preuves si précieuses, de vous demander votre voix pour le fauteuil qui est en ce moment vacant à l'Académie française. C'est la seule distinction que j'aie désirée de ma vie... » (s.l., 19 février 1850).
— Nefftzer (Auguste). Lettre autographe signée en qualité de directeur du journal Le Temps. Paris, 5 octobre 1867. Concernant la diffusion de son journal.
— Nodier (Charles). Lettre autographe signée à monsieur Mariton. S.l., « mercredi 10 juin » [1829]. Malade, il reporte une rencontre.
— Pastoret (Emmanuel). Lettre autographe signée au magistrat et érudit Alexandre-Jules-Antoine Fauris de Saint-Vincent. Paris, 7 mars 1786. Éloge de son correspondant à qui il a apporté son suffrage pour son élection à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Emmanuel Pastoret fut l'instigateur de la transformation de l'église Sainte-Geneviève en Panthéon.
— Poujoulat (Jean-Joseph François). Lettre autographe signée à un académicien. Paris, 25 avril 1842. Concernant son Histoire de Jérusalem (1841) qui fut primée par l'Académie française, et concernant les critiques portées par Pierre-Paul Royer-Collard sur le fait qu'il ait eu recours à la Bible alors que, selon lui, c'est « le seul monument historique qui soit à consulter pour les grandes périodes hébraïques ». Jean-Joseph François Poujoulat collabora longtemps avec Louis-Gabriel Michaud (mort en 1839), dirigeant avec lui l'importante Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France, et publiant la célèbre Histoire des croisades (1841) que celui-ci avait laissée inédite à sa mort.
— Quinet (Edgar). 2 lettres autographes signées. Paris, 17 février 1849 et s.d. Concernant ses devoirs dans la Garde nationale de Paris.
— Récamier (Juliette). Lettre autographe signée de ses initiales. S.l., « Dimanche ». « ... Je vous remercie mille fois de votre obligeant souvenir et de votre aimable lettre, mais je m'étois assurée d'une loge pour mardi, je suis sûrement une des personnes que cette représentation intéresse le plus vivement, et j'espère que vous n'en doutez pas... »
— Rochefort (Henri). Manuscrit intitulé « Les coulisses d'une rencontre ». Sur la fusillade de Fourmies (1er mai 1891), au cours de laquelle une manifestation ouvrière en faveur des 8 heures de travail fut, à l'appel du préfet, réprimée dans le sang par la troupe. Henri Rochefort attaque ici le sous-préfet Ferdinand Isaac (avec remarques ouvertement antisémites à son encontre) et le ministre de l'Intérieur Ernest Constans par qui il a été provoqué en duel (1 p. in-folio, préparée pour l'impression, découpée en plusieurs parties numérotées puis raboutées et montées sur feuillet de papier). Éditorial paru dans son journal L'Intransigeant le 16 mai 1891. Joint, 2 caricatures lithographiées d'Henri Rochefort, l'une par Faustin Betbeder dit Faustin, l'autre par Alfred Le Petit.
— Sainte-Beuve (Denis-Eugène de). Lettre autographe signée. Paris, 21 novembre 1866. Lettre accompagnant l'envoi de son livre Jacques de Sainte-Beuve, docteur en Sorbonne et professeur royal, étude d'histoire privée, contenant des détails inconnus sur le premier jansénisme, paru à la date de 1865.
— Say (Jean-Baptiste). Lettre autographe signée à un député. Paris, 15 juin 1820. « ... Je m'occupe en ce moment d'une réponse à Malthus qui vient de publier ses nouveaux Principes d'économie politique, qui sont bien ennuyeux... » Jean-Baptiste Say publia peu après dans l'année ses Lettres à M. Malthus sur différents sujets d'économie politique, notamment sur les causes de la stagnation générale du commerce (Paris, Bossange). Il dit également ici lui adresser une note sur des postes budgétaires supprimés alors qu'ils concernent des « opérations faites dans l'intérêt du public et en faveur des choses utiles », et compter sur ses réclamations en séances comme étant « du petit nombre de ceux qui possèdent les vrais principes de l'économie politique ».
— Séverine (Caroline Remy, dite). Message autographe sur une carte de visite, adressée à un collaborateur de la revue Alter Ego à Monaco. S.l., 14 février 1893. Remerciements pour un article la concernant.