Lot n° 559

TINAN (Jean de) Manuscrit autographe pour les "Chroniques". [1896]. In-8 (22, 5 x 17 cm), demi-maroquin bleu nuit à coins, dos à nerfs orné, plats et garde décorés de papier caillouté bleu et or, tête dorée (Semet & Plumelle). 106 p. in-8 (20...

Estimation : 800 - 1 500 €
Adjudication : 2 500 €
Description
x 15,5 cm) et 4 p. in-4 (31 x 20 cm), à l'encre et au crayon sur 103 ff. de papier vélin ivoire chiffrés 1-103, un portrait photographique de Jean de Tinan en robe de bure relié en tête, un portrait à l'encre signé T (relié entre les p. 93 et 94), un billet de papier quadrillé bleu et une bandelette, le tout monté sur onglets sur 106 ff. de vélin. Inscriptions d'une autre main au crayon de typographe.
♦ Précieux manuscrit de travail des Chroniques, publiées par Tinan dans la revue Le Centaure au cours de l'été 1896, de juin à août (les deux seuls numéros parus).

Il était auteur, secrétaire de la rédaction et gérant de cette expérience littéraire qui s'inspirait de la revue allemande d'art nouveau Pan.

Jean de Tinan fit précéder sa contribution d'une épigraphe empruntée à Prosper Mérimée, issue des Chroniques du règne de Charles IX. Ainsi, ces notes vagabondes écrites au fil de l'été parurent sous le titre de Chroniques du règne de Félix Faure.
Les chroniques de Tinan sont consacrées à Robert de Montesquiou (p. 42), Marcel Schwob ou encore son ami Pierre Louÿs (p. 66), mais aussi à d'importants auteurs du XIXe siècle comme Marceline Desbordes-Valmore. Jean de Tinan ne manque pas de faire mention de la mort des anciens maîtres, dont Edmond de Goncourt (p. 64), trois jours après le décès de ce dernier chez Alphonse Daudet.

Abondamment corrigé, le manuscrit est une somme de textes qui apparaissent en
divers états, de la note écrite rapidement et raturée, à sa mise au net.

─ Provenance :
- Dr. Lucien-Graux (ex-libris ; vente Paris, 4 juin 1957, 4e partie n° 115).

─ Bibliographie :
Vente, Paris, 23 mars 2011, n° 185.

Dos assombri et légèrement frotté, coins un peu frottés, restauration de papier en
pied de la p. 80.
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