Paris, Éditions de la Revue indépendante, 1887. 9 fascicules in-4, en feuilles, couvertures, boîte-chemise demi-chagrin avec coins, étui (Devauchelle).
ÉDITION ORIGINALE D'UNE GRANDE RARETÉ DU PREMIER RECUEIL POÉTIQUE DE MALLARME.
Elle est ornée, en guise de frontispice, d'une très belle eau-forte de Félicien Rops, ici en deux états. Cette gravure énigmatique représente une femme tenant une lyre géante, assise sur un trône au pied duquel sont amassées des têtes coupées aux visages grimaçants.
Cette luxueuse publication réunit en 9 fascicules, sous couvertures imprimées de papier japon, 35 poèmes remaniés et recopiés avec soin par Mallarmé pour cette occasion. Ceux-ci ont été fidèlement reproduits en fac-similé par le procédé de la photolithographie: Je juge délicieux l'effet produit par la réduction: c'est une idée admirable qui vous est venue par une voie détournée [...] le texte joue à la fois le manuscrit et l'imprimé écrira Mallarmé, enthousiaste du résultat, à Édouard Dujardin, directeur de La Revue indépendante (lettre du 24 mai 1887).
Certains de ces poèmes étaient déjà connus du public, notamment L'Après-midi d'un faune (1876), et ceux (au nombre de 7) recueillis par Verlaine dans Les Poètes maudits (1884). On avait également eu le loisir d'en lire quelques-uns dans différentes revues comme L'Artiste, Le Parnasse contemporain (pour Hérodiade), Le Nouveau parnasse satyrique (pour L'Éventail, poème composé pour Méry Laurent et paru sous le titre Les Lèvres roses), La Revue indépendante (1885, pour Prose pour Des Esseintes), La Vogue, etc.
TIRAGE A 47 EXEMPLAIRES SUR JAPON, dont 7 hors commerce numérotés de A à G.