Lot n° 94

WAGNER Richard (1813 1883)

Estimation : 2 000 - 2 500 EUR
Adjudication : 2 504 €
Description
L.A.S. «Rich. Wagner», Berlin 28 janvier 1873, à son éditeur Ernst
Wilhelm FRITSCH; 2 pages in-8 à l'encre violette sur papier à timbre sec
Bath; en allemand.
Sur les épreuves du Ring des Nibelungen, et sur son activité de chef d'orchestre.
Lieber Freund ! Wohin Sie die vorherigen Correcturbogen geschickt haben mögen, weiss Gott ! Mir ist erst in Schwerin etwas zugekommen.
Hier bleibe ich um vorläufig etwas länger: schicken Sie also bis auf weiteres nach dem hiesigen Thiergarten-Hôtel, wo Sie mich ja bereits einmal besucht haben.
Wenn Sie wünschen, dass ich mich mit Conzert-dirigiren umbringen soll, so steht Ihnen mein Taktstock auch für Leipzig zu Gebot: unter einer sicheren Einnahme von 5000 Thal. thue ich es aber nicht. Dresden und
Prag habe ich abgeschlagen, weil es solche Zusicherungen nicht geben konnte. Ich mag dadurch in einem sehr widerwärtigen Lichte erscheinen, sobald man sich nämlich nicht überlegt, dass ich, wollte ich mit 1000
Thlr. Conzerten meine Bayreuther Unternehmung zu Stande bringen, ich etwa 200 Konzerte zu geben hätte, was vielleicht Herr Reinecke, nicht aber ich aushalten würde.
Nun aber Eines ! Ihr Wochenbl. ist in Hamburg nicht genügend verbreitet.
Fritz Schuberth hat mir versprochen dafür Sorge zu tragen, und Sie möchten Ihm daher etwa 25 Probenummern zuschicken.
Erkundigen Sie sich doch einmal genau wie es mit der fraglichen 2ten
Auflage des Nibl. Rings bei J. J. Weber steht. Dieser sonderbare Herr scheint gar nicht Lust zu haben, sein mir abgetrotztes Recht zur Geltung zu bringen. Da er durch Unterschrift darauf eingegangen ist, sein Recht mit nächstem Jahre als erloschen zu erkennen, glaube ich fast er wolle jetzt mich eben nur chicaniren, indem so lange Zeit keine Exempl. vom
Publikum zu beziehen sind. Könnten Sie hier nicht Licht und Ordnung machen ? Giebt er die Auflage auf, so könnten wir ja an eine Separatausgabe der Dichtung denken ?»...
Dieu sait où on a pu envoyer les précédentes épreuves ! Il n'en a reçu qu'à Schwerin. Il va rester à Berlin un peu plus longtemps; qu'on lui envoie donc, jusqu'à nouvel ordre, les épreuves à l'hôtel Thiergarten.
Si l'on veut qu'il se tue à diriger un concert, sa baguette est aussi à disposition pour Leipzig; mais à moins d'un cachet garanti de 5000 thalers, il ne le fera pas. Il a refusé Dresde et Prague parce qu'il ne pouvait obtenir de telles garanties. C'est le faire apparaître sous un jour très désagréable que de laisser croire qu'il peut travailler à 1 000 thalers le concert; s'il veut mener à bien son entreprise de Bayreuth, il devrait alors donner environ 200 concerts, ce que M. Reinecke supporterait peut-être, mais pas lui.
Il signale que l'hebdomadaire de Fritsch n'est pas suffisamment répandu à Hambourg. Fritz Schuberth lui a promis de s'en occuper, et il faudrait donc lui envoyer environ 25 numéros spécimens. Il voudrait savoir où en est la 2ème édition du Ring chez J. J. Weber. Cet étrange monsieur semble n'avoir aucun désir de faire valoir les droits qu'il a arrachés à
Wagner. Ses droits devant expirer dans l'année qui vient, Wagner pense que Weber veut le chicaner en n'ayant plus de copies depuis longtemps à distribuer au public. Il prie Fritsch de faire la lumière là-dessus. Si
Weber abandonne l'édition, on peut penser à faire une édition séparée du poème...
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