Lot n° 252

*François-Christophe KELLERMANN (1735-1820) maréchal, le vainqueur de Valmy. L.A.S., Q.G. de Chambéry 10 nivôse V (30 décembre 1796), au représentant du peuple Mathieu DUMAS ; 3 pages et demie in-4, en-tête Le Général en chef de l’armée des Alpes.

Estimation : 800 - 1 000 EUR
Description
*François-Christophe KELLERMANN (1735-1820) maréchal, le vainqueur de Valmy. L.A.S., Q.G. de Chambéry 10 nivôse V (30 décembre 1796), au représentant du peuple Mathieu DUMAS ; 3 pages et demie in-4, en-tête Le Général en chef de l’armée des Alpes.

MAGNIFIQUE ET LONGUE LETTRE S’INDIGNANT DES ERREURS D’ORGANISATION DE L’ARMEE. Il a en vain envoyé un plan au Directoire : « le directoire ma repondu quil falloit un decret de l’assamblée législatif, il m’a parut à moi qu’un objet d’une pareil importance n’auroit pas exigé de grandes discussions et qu’il eut passé à l’unanimité d’autant que le resultat donnoit une vigueur aux administrations des grandes facilités aux operations et des armées solides et constament tenu au complet et des hommes attachés à leur trappeau par principes d’honneur et par gout »... Son plan d’organisation est d’autant plus urgent maintenant que l’armée est dans un état de délabrement, et il recommande que l’on donne de grands pouvoirs à l’inspecteur général, notamment pour faire « arrêter et punir par des conseil de guerre tous les fournisseurs infideles et particulièrement ceux qui fabriquent ou fournissent des mauvaises armes blanches, vous ne pouvez vous faire une idée de la manière que l’on arme les trouppes à cheval les lames sont d’une trempe si perfide que les unes sautent comme du ver et d’autres plient comme du plomb »... Le nombre de chevaux fournis à la cavalerie est insuffisant et ils ne peuvent même pas être tous utilisés... Enfin il parle des différents postes qui lui ont été refusées : « je crois bien que dans ma nullité j’ai rendu des services en Italie et que j’en rend chaque jour mais vous conviendrai que ce merite ne paroit qu’aux yeux des personnes en etat de juger et qu’il y en a bien peu [...] je vous demande, mon cher Dumas, si à moins de vouloir perdre tout a fait l’armée de Sambre et Meuse l’on peut exiger d’elle autre chose que de balayer le Palatinat de fermer les deux debouchés de Mayence et de Manheim par de bons cantonemens et des point indiqué et bien reconnu de rassemblement pour un champ de bataille dans le cas quil prenne fantesie a l’ennemi de nous troubler dans nos positions, quelle faute lorsque l’on fut porté sur la ligne de l’ennemi devant Khel, des deux choses lune etoit ce une reconnoissance il ne falloit pas tant de monde etoit ce pour len chasser tout a fait il falloit y employer des forces consequentes je crois meme que le succès auroit été complet et decisive mais ces grandes actions exigent des hommes versés dans le grand art de la guerre »...
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