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(Régionalisme / Forez) Correspondance de Tassin de Nonneville (Préfet de la Loire entre 1815 et 1823) adressée à Vacher sous préfet à Roanne entre 1815 et 1819).
Estimation :
300 - 400 EUR
Description
(Régionalisme / Forez) Correspondance de Tassin de Nonneville (Préfet de la Loire entre 1815 et 1823) adressée à Vacher sous préfet à Roanne entre 1815 et 1819).
Ensemble de 163 lettres (4 feuillets in-8 pour la plupart. 11 lettres pour 1815, 69 lettres pour 1816, 69 lettres pour 1817, 8 lettres pour 1819 et 6 lettres entre 1822 et 1824). Lettres manuscrites en belle condition, d'une écriture très lisible.
Veritable préfet de la seconde Restauration André Louis Marie Tassin, vicomte de Nonneville entretient avec Vacher une correspondance soutenue et souvent très amicale. Cette correspondance nous donne à lire un préfet très déterminé à ramener l'ordre dans sa province (de nombreuses références sont faites aux désordres des communes de Charlieu - émeutes autour du blé-, la surveillance des cabarets et des comédiens, à une loge maçonnique, à la sédition de Saint Symphorien en Lay, la suspension des placards, de l'anarchie régnant à Saint Just la Pendue, de l'épidémie dans la prison de Roanne, enquête sur un berger, des désordres de la commune de Saint Just en Chevalet, etc.). Nous lisons un De Nonneville très préoccupé à tenir ses troupes et restaurer la confiance dans le nouveau gouvernement du Roi Louis XVIII. Ainsi cette correspondance nous plonge dans l'actualité brûlante du régime en place, surveillant les huissiers et percepteurs (soupçonnés de fraude), au rapport difficile avec le monde clérical et surtout très attentif aux souvenances de l'Empire et de la Révolution très présente dans la population (mention de l'affaire Mouton Duvernet et sa reddition, à Combes de Feurs ainsi qu'aux régicide à travers le Conventionnel Maignet, natif d'Ambert et mentionné comme caché à Roanne). Les maires des communes de l'arrondissement semblent avoir été au coeur de l'action du préfet et ses démêlés nombreux avec ces derniers (dont une plainte contre le maire de Belmont pour violence contre un curé). D'un style direct et emprunt des humanités latines, de Nonneville semble avoir entretenu avec Vacher une amitié sincère, ponctuée de petit service rendus (bouteilles de Beaujolais, échantillons de tissus), congés pour le mariage de ce dernier. Le sérieux n'empêchant pas la distraction, on apprend le passage d'une fausse Princesse de Wurtemberg abusant de la naïveté de la population, quelques lettres nous renseignent aussi sur le passage du Duc d'Angoulême à Montbrison le 2 août (préparatifs de la fête)Bien que souvent très politique, en regard de la période législative très mouvementée, cette correspondance forézienne nous rapproche de la grande histoire de France sous la Restauration.
Ensemble de 163 lettres (4 feuillets in-8 pour la plupart. 11 lettres pour 1815, 69 lettres pour 1816, 69 lettres pour 1817, 8 lettres pour 1819 et 6 lettres entre 1822 et 1824). Lettres manuscrites en belle condition, d'une écriture très lisible.
Veritable préfet de la seconde Restauration André Louis Marie Tassin, vicomte de Nonneville entretient avec Vacher une correspondance soutenue et souvent très amicale. Cette correspondance nous donne à lire un préfet très déterminé à ramener l'ordre dans sa province (de nombreuses références sont faites aux désordres des communes de Charlieu - émeutes autour du blé-, la surveillance des cabarets et des comédiens, à une loge maçonnique, à la sédition de Saint Symphorien en Lay, la suspension des placards, de l'anarchie régnant à Saint Just la Pendue, de l'épidémie dans la prison de Roanne, enquête sur un berger, des désordres de la commune de Saint Just en Chevalet, etc.). Nous lisons un De Nonneville très préoccupé à tenir ses troupes et restaurer la confiance dans le nouveau gouvernement du Roi Louis XVIII. Ainsi cette correspondance nous plonge dans l'actualité brûlante du régime en place, surveillant les huissiers et percepteurs (soupçonnés de fraude), au rapport difficile avec le monde clérical et surtout très attentif aux souvenances de l'Empire et de la Révolution très présente dans la population (mention de l'affaire Mouton Duvernet et sa reddition, à Combes de Feurs ainsi qu'aux régicide à travers le Conventionnel Maignet, natif d'Ambert et mentionné comme caché à Roanne). Les maires des communes de l'arrondissement semblent avoir été au coeur de l'action du préfet et ses démêlés nombreux avec ces derniers (dont une plainte contre le maire de Belmont pour violence contre un curé). D'un style direct et emprunt des humanités latines, de Nonneville semble avoir entretenu avec Vacher une amitié sincère, ponctuée de petit service rendus (bouteilles de Beaujolais, échantillons de tissus), congés pour le mariage de ce dernier. Le sérieux n'empêchant pas la distraction, on apprend le passage d'une fausse Princesse de Wurtemberg abusant de la naïveté de la population, quelques lettres nous renseignent aussi sur le passage du Duc d'Angoulême à Montbrison le 2 août (préparatifs de la fête)Bien que souvent très politique, en regard de la période législative très mouvementée, cette correspondance forézienne nous rapproche de la grande histoire de France sous la Restauration.
