Lot n° 240

VARENNE de BEOST (Claude). La cuisine des Pauvres ou Collection des meilleurs mémoires qui ont paru depuis peu, soit pour remédier aux accidens « imprévus de la disette des grains », soit pour indiquer des moyens aux personnes peu aisées, de...

Estimation : 1000 / 1200
Adjudication : 1 200 €
Description
vivre à bon marché dans tous les « tems ». Dédié aux Etats Généraux de Bourgogne, par un Ancien Officier desdits Etats. A Dijon, chez Defay, Imprimeur des susdits Etats, de la Ville, de l’Université et des Fermes du Roi, 1772. In-4, daim olive, étiquette manuscrite au 1er plat. – 1 f. « mémoire sur les pommes de terre (feuillet inséré entre les p. 34 et 35), – 1 f. de titre aux armes de la Ville avec encadrement de fleurons, IV-84 pp. (entre les p. 23 et 24, il y a 2 p. blanches où sont encartées 2 planches gravées concernant « 2 machines propres à réduire en pâte des pommes de terre cuites pour en faire du pain. Entre les p. 76 et 77 est 1 f. de faux titre « Lettre de M. le Curé de Mondreville... » ).
Ouvrage très rare. L’auteur a étendu de façon très intelligente, dans ses notes essentielles, les travaux parallèles de ses contemporains concernant les farines de poires, de pommes, de fèves, d’avoine ou d’orge, citant les noms des auteurs, dont Meusnier de Querlon. Il est très heureux de pouvoir procurer aux pauvres gens bonheur et prospérité, utilisant par goût pour lui-même et pour sa famille un pain comportant un tiers de pommes de terre. C’est pourquoi il a perfectionné procédés et machines simples, décrites de façon détaillée, ainsi que les procédés de conservation et publié ces travaux et annexes (p. 25-34). «Manière d’apprêter le riz économique », c’est-à-dire mélangé à des légumes (navets, carottes, pommes de terre) et pain de froment, ce qui donne une nourriture très saine. « Mémoire sur les Pommes de Terre et sur le Pain Economique...par M. Mustel de Rouen. » Définition de la Papas Chilienne que les islandais furent les premiers à consommer en Europe au début du XVIIème siècle. « Lettre d’un citoyen à ses compatriotes au sujet de la culture des pommes de terre » (p. 53-66), engageant les paysans normands à varier leurs cultures. « Rapport fait à la Faculté de Médecine de Paris », élogieux envers Mustel, dénigrant les écrits du célèbre et omnipotent Docteur vaudois Tissot qui a dit le plus grand mal de ce tubercule ; Il se réfère à l’estimé « Guide du Fermier » (p. 70) qui est la traduction de Jos. P. Frenais. « Lettre de M. Le Curé de Mondreville (p. 77-84) ; remarquable plaidoyer pour la liberté du Commerce des Grains appliqué à un village de 65 foyers de 1762 à 1770, disparition des friches ; tout un système philanthropique d’un esprit très moderne et constructif, très riche en détails sur les aliments des gens de la campagne. La guerre des farines débuta en Bourgogne. L’auteur de ce recueil fut le premier à réunir de façon pertinente les façons de remédier à la disette. Ex-libris dijonnais de l’époque « Dr Baillot à Dijon », sur banderole dans un décor rocaille : un bras tenant un pichet et de l’autre une grosse bouteille oignon ». Exemplaire en reliure ancienne, restauration ancienne marginale à l’angle du dernier feuillet, en marge. [ Barbier I. – 827 ; Quérard ; Vicaire 224-225 (coll. fausse) ; livres en bouche 163 (ex. de l’Arsenal)].
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