Lot n° 92

COCTEAU JEAN

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : Invendu
Description
MANUSCRIT autographe, [1946]; 1 page in-fol. remplie au stylo-bille bleu au dos d'une plaquette in-fol.
À propos de La Belle et la Bête et du cinéma.
Ce texte de premier jet est écrit au dos d'une plaquette éditée par «Victoire», Organisme national de la Solidarité combattante, tirée à2000 exemplaires sur vélin de Rives, couverture illustrée par Dominique, avec des illustrations hors texte de Paul Colin, Guy
Arnoux, Albert Decaris, Raymond Brenot.
«Un jour que je demandais à Renoir pourquoi il n'allait jamais voir ses films il me répondit qu'il ne pourrait, hélas, plus s'y perfectionner et qu'il en était malade, voilà le drame de la machine. Elle nous attire, nous dévore et nous fixe. Pendant le travail de la Belle et la Bête le simple travail manuel me vidait la tête et m'empêchait de me juger.
Ensuite c'est l'ordre du désordre, [...] l'esprit d'enlise et paralyse le jugement. Il faut attendre. Et qu'y faire ? La chose est faite. Impossible de changer»... Cocteau explique qu'il a trouvé tardivement «la véritable fin» de son film: «cette nouvelle fin conditionnait toute une refonte des images. [...] Mon équipe avait donné tout son rayonnement au rôle de la Bête. Et lorsque Jean Marais se change en Prince Charmant elle n'en pouvait plus. Il en résulte que le public aime la bête et la regrette. Elle préfère la chenille au beau papillon qui en sort»... Etc.
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