Lot n° 245

STRAUSS RICHARD (1864-1949) MANUSCRIT MUSICAL autographe signé «Richard Strauss», Intermezzo; 2 pages oblong in-fol. Manuscrit de travail pour la première scène de son opéra Intermezzo. Intermezzo, «comédie bourgeoise en deux actes avec...

Estimation : 8000 - 10000
Adjudication : 8 450 €
Description

interludes symphoniques», opus 72, dont Strauss écrivit le livret et la musique, et qu'il a dédié à son fils Franz, fut créé le 4 novembre 1924 à Dresde.

Ce feuillet se rattache à la première scène de l'acte I, et au dialogue de Christine avec sa femme de chambre Anna. Christine Storch («Frau»), que son mari, kapellmeister, vient de quitter pour donner des concerts à Vienne, suit son départ par la fenêtre avec une lorgnette, puis elle se fait coiffer par Anna.

Le manuscrit, mis au net à l'encre noire sur papier oblong à 14 lignes, présente des corrections, au crayon ou par grattage, et des additions, notamment des indications pour l'orchestration, ajoutées au crayon. Il compte 40 mesures. Une ligne de musique est consacrée à chaque rôle, musique et paroles; l'accompagnement est noté sur 2 ou 3 lignes, Strauss a inscrit les didascalies au-dessus de la musique. Frau (springt auf, rennt mit der Lorgnette ans Fenster) Grüßt mein Mann herauf? — Anna Er grüßt mit der Hand. — (versteckt sich hinter der Gardine) Warum er nur immer reist! — Ich glaube der Herr ist nicht gerne allzulange an einem Ort. — Er hat glaube ich, doch jüdisches Blut in den Adern. — Und dann sein schöner Beruf. — Schöner Beruf, ha, ha, fangen Sie auch noch an! — Die Berühmtheit. — Ha, ich danke für die Ehre! Daß nach dem Tode noch wildfremde Leute aus purer Neugier urteilen, ob sich die Gemahlin ihrer andren besseren Hälfte würdig erwiesen hat! Mein Mann hat seinem Herrn Biografen ausdrücklich verbieten müssen meiner zu erwähnen: man muß doch noch das Recht haben, Privatperson bleiben zu dürfen - Au! aber - so passen Sie doch auf, Sie reißen mir ja alle Haare aus - Sie lernens auch nie - und was bin ich und war ich als ‚Tondichters Gattin'? Ha, ha». Strauss a dédicacé cette feuille au propriétaire de l'hôtel «Verenahof» à Baden, près de Zurich, F. X. MARKWALDER, pour son anniversaire: «Meinem lieben Xaver Markwalder zum Geburtstag 1946. Baden, Verenahof. Richard Strauss».

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