le projet d'obtenir du Sultan de l'Empire ottoman une charte permettant une colonisation juive massive en Palestine.
Lettre-circulaire n° 9, signée comme «Obmann» de l'«Actionscomité». Le message de la Correspondance politique mettra au courant de cet enjeu, sur lequel des opinions contraires occupent le gouvernement turc. Bien entendu, les autorités au pouvoir maintiennent la position que l'immigration en Palestine ne saurait être refusée aux citoyens juifs, pas plus qu'elle ne l'est aux Chrétiens («Die Mächte nehmen selbstverständlich den Standpunkt ein, dass ihren jüdischen Staatsangehörigen die Einwanderung nach Palästina ebensowenig verwehrt werden kann wie den christlichen»). Cela se doit dans des pays où la constitution garantit des droits égaux aux Juifs, et ces pays qui respectent l'égalité des Juifs en voudraient aux gouvernements étrangers qui traiteraient leurs citoyens autrement. Cependant il y a des pays où les droits égaux pour les Juifs n'existent pas, et où, puisqu'ils constituent une partie indésirable de la population, leur départ serait probablement bien vu. On espère et s'attend donc à ce que les autorités au pouvoir s'entendent pour influencer le gouvernement turc à renoncer à sa politique ... Inutile de réitérer l'espoir d'un accord satisfaisant avec le gouvernement turc: isolé par les objections des autorités italiennes, le gouvernement turc doit reconnaître que les mesures proposées pour limiter l'immigration en Palestine sont injustifiables, et ne doivent pas être instaurées («die Erschwerungsmassregel für die Einwanderung in Palästina sich auf di Dauer nicht halten lassen kann»)... Herzl termine par des Zionsgruss: salutations sionistes...