Lot n° 416

VACHER (Joseph, 1869-guillotiné 1898) éventreur, violeur et tueur en série (il inspira le film Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier). 3 lettres autographes signées, Lyon janvier-février 1898. 1 page in-fol., 1 page in-4 et 2 pages in-8...

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 1500 €
Description
(quelques légères fentes). INTERESSANT ENSEMBLE relatif A son ultime crime et au TRAITéMENT medical Ré£U en detention. [Sa dernière victime, une fermière de Campis (Ardèche), Mme Plantier, avait été sauvée in extremis par son mari et deux témoins, permettant l'arrestation de l'assassin.] Chaque document porte en exergue la devise : "Dieu - Droit - Devoir”. 18 janvier 1898, à M. et Mme Plantier. "Si vous avez le droit de vous faire honneur de mon arrestation.. ; de ce que la main de colère de Celui qui avait tout vus ..! a voulu s'arrêter, dans son tëuvre, sur une jeune et brave mère d'une honnête famille ; n'oubliez pas le devoir que vous avez en présence de cet évènement ; de cette Divine Providence”. Il est encore temps de revenir sur la ligne de la conscience. "Rappellez-vous surtout que ce n'est point vous qui avez paré sa main ?.. (ainsi que vous l'aviez dit à votre 1De mon cote j'ai fait tout ce qui est en mon devoir pour eclairer le .(deposition ere ) Peupleavant 10 ans). (...) Quant à vous, Mme Plantier, qui la première, d'ici bas, avez fait entendre votre voie, non pas de miséricorde, mais de Justice au tribunal des hommes, que Dieu daigne vous rendre pour le passé, le présent et l'avenir tout ce qui vous est du. Je n'oubli point le brâve Magistrat qui, à une heure aussi impérieuse s'est montré par sa clairvoyance, son sang-froid et son humanité à mon égard aussi digne de la confiance de ses Concitoyens”. 2 février 1898, à Alexandre LACASSAGNE (médecin légiste à Lyon). "J'accepte de ctxur et par écrit l'offre que vous m'avez faite à votre dernière visite ; je l'accepte au nom de la famille des brâves ; de la classe dont vous représentez un des principaux et célèbres membres et dont je relève depuis de longues années (après Dieu.). Je m'engage à boire du bouillon et du lait (un peu de vin quelconque pendant ce mois encore, pour vous permettre de terminer votre rapport”. 17 février 1898, "Souvenir adressé à mes trois Docteurs”, les "trois célèbres Docteurs” : Lacassagne, Pierret et Robatel. "D'où dérive ma maladie : De la morsure d'un chien enragé. Ses trois compléments (.) 1er Ressentiments d'une douloureuse opération aux parties sexuelles faite à l'hospice dit : les Anticailles à Lyon). 2me Balles dans la tête et autres infirmités à la tête survenues à la suite du malheureux événement de Beaumes-les-Dames Doubs. 3me Mauvais souvenirs de la triste maison d'aliénés de Dole (jura)". Suivent trois déclarations signées, la première en faveur du juge d'instruction FOURQUét nO" : accompli fidèlement sa lourde tache en presence de l'"affaire Vacher”''. Il ajoute ,conscience sur la foi de sa ,arua iuq iuleC a ruennoH" : est bien bien fort quand on se sent innocent et qu'on a la foi”. On joint une L.A.S. du juge d'instruction Émile FOURQUét, 30 septembre 1930, [au Dr Antoine Lacassagne], à propos de son livre Vacher, le plus grand criminel des temps modernes : "A l'encontre de beaucoup de criminalistes et d'aliénistes nous avons soutenu ensemble, votre père et moi, avec la même conviction et la même force, la thèse de Vacher responsable de ses actes. Cette thèse, je la reprends, en l'amplifiant”. Plus le prospectus du livre de Fourquet ; un n° du journal Le Pèlerin (7 novembre 1897) sur Vacher ; une photographie de la maison natale de Vacher à Beaufort (Isère), et 6 négatifs photographiques sur l'affaire Vacher.
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