L.A.S. « Voltaire », aux Délices 26 mars [1759], à Jacques-Bernard CHAUVELIN, intendant des finances ; 1 page in-4, plus 1 page in-4 copie d’un mémoire par son secrétaire Jean-Louis WAGNIÈRE avec titre autographe (déchirure réparée au scotch).
Au sujet de sa terre de Tournay.
[Voltaire avait acquis du président Charles de BROSSES en 1758 le château et la terre de Tournay, sous forme de bail à vie.]
« J’ose representer encor que je suis prest à payer si je dois. Mais je supplie Monsieur de Chauvelin de lire mon dernier mémoire. Je me soumets toujours à sa décision et à ses ordres. Je luy présente mon respect »...
Suit le mémoire, copié par Wagnière, mais dont Voltaire a écrit le titre de sa main :
« Mémoire envoyé aux fermes générales », dans lequel il fait observer aux fermiers généraux :
« 1° Que j’ai commencé par demander leur avis, et que je me soumets sans aucun procez à la décision de Mr Chauvelin, sur l’affaire du centième denier qu’on exige pour la terre de Tournay, terre de l’ancien dénombrement » ;
2° qu’il doit faire pour 12.000 livres de réparations…
« 3° Que la Terre de Tournay est toute entière dans l’ancien dénombrement de Genève, que cette terre n’est sujette à aucun droit, quel qu’il puisse être, que ne paiant ni taille, ni capitation, ni dixième, ni lods, ni aucun droit, elle ne peut être sujette à celui du centième ». Enfin que le président de Brosses lui a « garanti toutes les franchises et tous les privilèges ; qu’ainsi ce serait à lui qu’il faudrait s’adresser »...
Correspondance (Pléiade), t. V, p. 433 (et 437).