3 L.A., Paris et Versailles 1726-1728, au Président Jean BOUHIER, à Dijon; 6 pages et demie in-4, une adresse.
Belle correspondance littéraire au président Bouhier.
27 janvier 1726. Toutes les richesses de Samuel Bernard ne pourraient réparer la destruction des biens de Valincour [«horrible incendie», note Bouhier, de sa maison de Saint-Cloud, «avec tous ses meubles, tableaux, papiers, bibliothèque, & même sa vaisselle d'argent»]. «Aussi ne feray-je pas le philosophe mal a propos avec vous je vous avoue que la¾iction n'est pas mediocre»...
12 janvier 1727. La garde d'une feuillette de vin fournit l'occasion de citer une ode d'Horace et une fable de Phèdre; il est content de l'approbation donnée à son dixain pour la pauvre Mme DACIER : «si jestois capable davoir quelque complaisance pour les folies qui me sont echapées ce seroit pour celle la heureusement elles sont ensevelies dans un profond oubli»... Tel
Trissotin, il donne plus qu'on ne lui demande: «vous aurez encore la premiere chanson que jaye faite en ma vie»: suit un sizain sur l'amour que l'on ne saurait cacher...
19 novembre 1728. Il parle avec humour du Te Deum qu'on chante dans son coeur pour la convalescence du Roi, alors que S.E. estime qu'un madrigal su¸rait dans la chapelle de l'Académie... Il juge comme lui le poème de POPE : son discours sur Homère «marque plus de lecture et d'esprit que de goust. Nous avons sur les anglois plus davantage pour la poesie et les belles lettres quils n'en ont sur nous pour la geometrie»...