L.A.S. « Sieyes », Paris 10 juin 1788, à Messieurs ; 4 pages in-4 (portrait gravé joint).
Longue lettre comme commissaire à la Chambre supérieure du Clergé de France.
Il a tardé à répondre, attendant « les intentions certaines de M. le controlleur général » sur les divers articles les concernant, notamment l’impôt des vingtièmes. Il fait préparer un mémoire par Polverel, avocat au parlement, qui pense que « tant que nous n’aurions pas l’abbonnement des 20es, il seroit inutile de presser celui des autres impositions directes » ; mais Sieyès l’engage à préparer ce mémoire pour ne pas perdre de temps. « Je lui ai fait remarquer aussi, que l’abbonnement des 20es, étoit, on ne sait pourquoi, comme tombé en paralysie au controlle général » ; mais cela ne dispense pas de présenter le mémoire… Il a prié le duc de LUXEMBOURG de présenter leurs articles au ministre des finances ; il attend le résultat de sa démarche… Il apprend de différents côtés « que le roi renonçoit pour l’année 1788 à tout excédent sur l’imposition des 20es ; […] voilà déjà un point de gagné […] J’ai appris qu’on s’occuppoit beaucoup de modifier l’impôt sur les curés, toutes les assemblées se sont empressées de fournir des mémoires »… Il engage ses correspondants à envoyer le leur…