L.A.S. « Sallier », Bibliothèque du Roy 4 avril 1738, à Jean-Bernard LE BLANC, chez le Duc de Kingston, à Londres ; 3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge aux armes (brisé)).
Belle lettre littéraire.
Ayant parlé de son jeune ami bien des fois avec M. de BUFFON, il est d’avis que « votre travail seul ne vous procurera que de la reputation et point d’etablissement », et il l’encourage se mettre en état de s’acquitter de certains emplois, faisant miroiter son soutien à l’Académie. Puis, ayant comparé les vers de NIVELLE DE LA CHAUSSÉE défavorablement à ceux de VOLTAIRE, il l’entretient d’une lettre au président BOUHIER que l’abbé d’OLIVET lut le jour de la réception du duc de LA TRÉMOILLE, « sur la necessité de la versification pour la poesie et de la rime pour la versification. […] je fus très surpris d’entendre traiter de viles et brutes productions les ouvrages anglois de pur bel esprit. La lettre est imprimée sous mes yeux et je vois que c’est un faux jugement de l’auteur du pour et contre. L’Académie a eté très blessée de cette injure faite aux poetes anglois […] je connois quelques poetes anglois et entre autres Mr POPE »… Il parle de ses efforts pour enrichir la Bibliothèque du Roi d’ouvrages anglais immortels, et avoue être « devenu fol de la géometrie et la connoissance des langues ni la lecture des anciens ne me plaisent plus autant qu’ils ont fait. Je veux vieillir et mourir avec Platon, Xenophon Homere et a cause de vous, avec Euripide, Sophocle, Moivre, Neuton, Clark et deux ou trois autres »…
On joint 2 autres L.A.S. Paris 18 juin 1736, à Jean alberti à Harlem (1 p. ½ in-4, adresse avec cachet de cire rouge aux armes) ; en latin, en son nom et en celui de François sevin, faisant appel aux connaissances de ce commentateur du grammairien Hésychius d’Alexandrie… Bibliothèque du Roy 18 janvier 1751 (1 p. in-4). Ayant appris la mort d’Alberti, il craint pour le second volume de l’Hésychius : « Je suis inquiet de l’exemplaire original des notes de feu Mr Kuster que je luy avois envoyé. Le libraire devroit en avoir soin et il auroit dû m’avertir. Il est d’interest public que la Bibliotheque du Roy ne perde rien a la facilité qu’elle a pour communiquer aux savants, même etrangers »…