L.A.S. «Delille», [juillet 1774, à VOLTAIRE], ; 2 pages petit in-4.
Belle lettre à Voltaire sur son discours de réception à l'Académie.
[Delille avait été élu au fauteuil de La Condamine, et fut reçu le 11 juillet 1774 par l'abbé de Radonvillers.]
«Il n'y a qu'une manière au monde d'etre votre égal; et je lai prise ; j'ai lhonneur de vous envoier le discours que jai prononcé comme votre confrere; c'est l'eloge d'un grand voiageur [LA CONDAMINE] qui n'a jamais été si loin que votre renommée».
Il remercie Voltaire «du bien que vous avez dit et imprimé de mon ouvrage [Les Géorgiques de Virgile, 1770] qui est bien sur maintenant de ne pas mourir comme le nom de ses critiques. Une des choses que j'ai écrites avec le plus de plaisir dans ma harangue académique, c'est votre éloge; et rien aussi n'a mieux reussi»...
On joint un manuscrit autographe (2 pages in-8, fente réparée), brouillon très corrigé d’un fragment de sa traduction de l’Énéide (X, v. 75-105) :
« J’ai Paphos, Amathonte, et le bois de Cythere,/
Permettez qu’en ces lieux un bosquet solitaire/
De ses jours ignoré dépositaire obscur/
Lui procure un destin moins brillant mais plus sur »… ;
la brochure des Discours prononcés dans l’Académie françoise […] à la réception de M. l’abbé Delille (J.B. Brunet & Demonville, 1774), et 2 portraits gravés.
DELILLE Jacques : voir n° 763.