Description
VIII, 152 pp. 2 parties reliées en un volume in-folio, cartonnage de papier bleu, tranches mouchetées (reliure de l'époque). .esEditions original En 1729, un brevet d'imprimeur fut accordé dans l'ile de la Martinique au libraire Devaux pour l'impression des travaux de ville et des édits, "mais nous ne connaissons aucune impression sortie de cet atelier” (Deschamps L'Imprimerie hors l'Europe 1904, p. 158, ajoute : "ce n'est qu'en 1767 que nous pouvons citer un livre [le Code de la Martinique], qui, jusqu'à nouvelle découverte, est un incunable.”) De fait, le plus ancien imprimé est peut-être l'Affiche informant le public de la création d'une poste, 8 janvier 1739 (Voyage aux iles d'Amérique, Archives nationales, 1992, n° 147). Pierre Richard, établi à Saint-Pierre, venait de lancer en 1766, la Gazette de la Martinique. L'impression du Code, son opus magnum, lui vaut le titre de prototypographe des Antilles franfaises. LA MEMOIRE DE LA MARTINIQUE DANS LES PREMIERS TEMPS DE LA COLONIE. Jacques Petit de Viévigne, sénéchal et juge de l'Amirauté de Saint-Pierre, assura aussi la charge d'intendant par intérim. Il a de qui tenir, étant le fils d'Emilien Petit, né à Saint-Domingue, nommé par Louis XV au Bureau de législation coloniale ; on lui doit le premier traité de droit public colonial (1771), qui ne concerne en réalité que les Antilles franfaises. Le recueil, confu et rédigé selon un plan méthodique, est divisé en huit parties : Administration générale, Église, Militaire, Finances, Commerce, Marine, Justice, Police. Il est complété par une table chronologique des actes royaux couvrant la période 1642-1768, et par une table alphabétique des matières. Il n'existait pas de collections de textes concernant les premiers temps de la colonie, non seulement pour en rappeler l'histoire mais pour en fixer la législation, confinée dans une obscurité embarrassante pour les juges et redoutable aux parties, faute de jurisprudence codifiée. "La guerre continuelle que des insectes de toute espèce livrent aux papiers dans les dépots, & les différents fléaux dont cette isle a été successivement affligée, ont tellement jetté ces Loix dans le désordre et la confusion que la plüpart sont ignorées même de ceux dont elles sont la profession” (Avertissement). C'est ainsi que Jacques Petit fait reuvre de pionnier, avant même Moreau de Saint-Méry, auteur du recueil officiel pour Saint-Domingue (Paris, 1784-1790). IMPRESSION COLONIALE TIREE A PETIT NOMBRE, D'UNE GRANDE RARETE. En préambule à la nouvelle édition du Code de la Martinique (1807-1814), on relève déjà que l'édition originale était introuvable. Les Archives départementales et la médiathèque de la Martinique n'en possèdent pas d'exemplaire. Ex-dono manuscrit : Pour M. le chev. Du Grès, Lt du Roy au Cap. Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, Louis de Pelisser du Grès était lieutenant du roi de la ville du Cap à Saint-Domingue à la fin du XVIIIe siècle. Sept annotations à la mine de plomb en marge sont à l’évidence de sa main : elles relèvent les ordonnances applicables à Saint-Domingue. En marge de l'ordonnance du 1er septembre 1761 concernant les affranchis, il a noté : "Applicable à St. Domingue avec restrictions”. BEL exemplaire, malgré le cartonnage usagé. Le Supplément, publié en 1772, est incomplet des pages 143 à 148. Un second supplément fut édité en 1786. (Dampierre, Essai sur les sources de l'histoire des Antilles franfaises 1904, pp. 198-199.- Leclerc, Bibliotheca Americana, n° 1436 : "Recueil important et fort rare".- Sabin, n° 61263.- Conlon, Le Siècle des Lumières, XV, 1995, n° 67 : 121 : deux exemplaires répertoriés : BnF et un seul aux États-Unis.- Non cité par Chadenat, Polak, Wroth & Annam).