Lot n° 1135

SUARD Jean-Baptiste (1732-1817) journaliste et littérateur [AF 1774, 26e f]. — L.S. « Suard », Paris 1er avril 1816, à Monseigneur [le Duc de RICHELIEU] ; 2 pages et demie in-fol.

Estimation : 500 - 700 €
Adjudication : 624 €
Description
Le Secrétaire perpétuel de la Classe de Littérature de l’Institut y évoque la préparation de la première assemblée publique de l’Institut dans sa nouvelle organisation sous la Restauration, en marquant la suprématie de l’Académie française sur les autres Académies.

Il convient de « donner à la première assemblée publique de l’Institut dans sa nouvelle organisation » une certaine solennité : « rien ne pourrait y donner plus d’éclat que la présence du Ministre, qui viendrait, au nom de S.M., faire lui-même l’inauguration de cette séance, qui offre la réunion des anciennes académies créées ou perfectionnées par Louis XIV, dont les travaux, pendant plus d’un siècle, ont mérité l’estime du monde ; qui détruites avec la monarchie, se relèvent avec elle, et dont la restauration associera la gloire de leur nouveau bienfaiteur à celle de leur fondateur. Il me semble que c’est un beau texte pour un orateur accoutumé à développer à la tribune une éloquence brillante et facile. […]

C’est l’Académie française qui, étant la première en date, doit présider la première assemblée générale de l’Institut. Elle a élu Mr le Duc de Richelieu pour président, et Mr de Fontanes pour vice-président. C’est sous les auspices du nom de Richelieu qu’elle a été fondée ; c’est sous les mêmes auspices qu’elle va se remontrer au public. Le Président n’aura besoin que de se laisser aller aux mouvemens naturels de son noble caractère, pour donner de l’intérêt à la fonction qu’il vient exercer ; et si ses occupations ou sa modestie ne lui permettaient pas de donner à son sujet tout le développement dont il est susceptible, il n’aura qu’à laisser dire le reste à son chancelier, qui a tout le talent nécessaire pour répondre à l’attente du public, et ajouter un fleuron à ses couronnes oratoires »…

L’Académie française au fil des lettres, p. 172-175.

▬ On joint :
• une L.A.S.
et
• 3 L.S., 1809-1813 (vignettes et en-têtes).
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