NODIER Charles (1780-1844) [AF 1833, 25e f]. — L.A.S. « Charles Nodier », 21 mai 1833, à François RAYNOUARD à Passy ; 1 page petit in-4, adresse (légères rousseurs).
Estimation :
500 - 700 €
Adjudication :
Invendu
Description
Spirituelle lettre sur sa candidature à l’Académie française.
[Après plusieurs échecs, Nodier fut enfin élu le 24 octobre 1833 au fauteuil de Jean-Louis Laya.]
« Mon cher maitre,
J’ai une excellente raison pour ne pas aller vous voir :
non licet omnibus adire à Passy,
surtout quand on a les jambes moulues.
Je voudrois cependant bien vous demander ce que vous savez pour la prochaine élection. Je me fais vieux. Je ne marcherai peut-être jamais sans béquilles. Je suis trop pauvre et trop dépensionné pour acheter une chaise. Un fauteuil m’iroit bien.
Si vous ne voulez pas me le donner, je me coucherai, et on n’en parlera plus.
Quoi qu’il arrive, je suis vôtre pour toujours.
Quod spiro et placeo, si placeo, tuum est »…
L’Académie française au fil des lettres, p. 184-187.
[Après plusieurs échecs, Nodier fut enfin élu le 24 octobre 1833 au fauteuil de Jean-Louis Laya.]
« Mon cher maitre,
J’ai une excellente raison pour ne pas aller vous voir :
non licet omnibus adire à Passy,
surtout quand on a les jambes moulues.
Je voudrois cependant bien vous demander ce que vous savez pour la prochaine élection. Je me fais vieux. Je ne marcherai peut-être jamais sans béquilles. Je suis trop pauvre et trop dépensionné pour acheter une chaise. Un fauteuil m’iroit bien.
Si vous ne voulez pas me le donner, je me coucherai, et on n’en parlera plus.
Quoi qu’il arrive, je suis vôtre pour toujours.
Quod spiro et placeo, si placeo, tuum est »…
L’Académie française au fil des lettres, p. 184-187.
