MÉRIMÉE Prosper (1803-1870) [AF 1844, 25e f]. — L.A.S. « Pr Mérimée », 4 avril [1852, à Alfred de MUSSET] ; 3 pages et quart in-8 à l’encre bleue. Belle lettre de conseils à Musset pour sa réception à l’Académie. [Élu le 12...
Estimation :
1 000 - 1 200 €
Adjudication :
2 080 €
Description
février 1852, Musset sera reçu sous la Coupole le 27 mai 1852 par Désiré Nisard.].
Il le remercie pour l’envoi d’un livre « trop beau pour ma bibliothèque, où habillé ou non vous êtes sûr d’avoir toujours une place très honorable ». Quant à sa réception, « le plus important c’est que vous ne vous rendiez pas malade. Sans doute l’Académie désire que vous soyez reçu le plutôt possible et vous saurait très bon gré de vous dépêcher, mais elle ne peut ne veut ni ne doit vous fixer un terme. Je dirai à quelques-uns de nos confrères que vous travaillez moins que vous ne voudriez à cause de votre santé, mais il n’y a pas lieu d’annoncer cela officiellement à l’Académie. Le pis aller serait vers la fin de Mai, si par hazard Mr Berryer et Mr de Salvandy étaient prêts, et vous non, qu’on vous demandât si vous n’avez pas d’objection à ce que la réception de Mr B. ait lieu avant la vôtre. Cela se fait assez souvent, & j’ai été reçu avant Ste Beuve qui est mon ancien de quelques minutes comme vous de Mr Berryer. Mais le mieux serait assurément que vous fussiez reçu à votre n°. Dès que votre discours sera prêt, l’Académie invitera Mr Nisard à se dépêcher. On peut adresser cette admonestation au Directeur mais jamais au récipiendaire. Enfin ne vous tourmentez nullement, guérissez-vous, et pensez que le plutôt que vous pourrez vous installer dans votre fauteuil, ce sera le mieux pour nous & particulièrement pour moi qui regrette fort de vous voir si rarement »...
▬ Provenance :
• Collection Alain de SUZANNET (1977, n° 245),
puis
• Daniel SICKLES (XVI, n° 6957).
Il le remercie pour l’envoi d’un livre « trop beau pour ma bibliothèque, où habillé ou non vous êtes sûr d’avoir toujours une place très honorable ». Quant à sa réception, « le plus important c’est que vous ne vous rendiez pas malade. Sans doute l’Académie désire que vous soyez reçu le plutôt possible et vous saurait très bon gré de vous dépêcher, mais elle ne peut ne veut ni ne doit vous fixer un terme. Je dirai à quelques-uns de nos confrères que vous travaillez moins que vous ne voudriez à cause de votre santé, mais il n’y a pas lieu d’annoncer cela officiellement à l’Académie. Le pis aller serait vers la fin de Mai, si par hazard Mr Berryer et Mr de Salvandy étaient prêts, et vous non, qu’on vous demandât si vous n’avez pas d’objection à ce que la réception de Mr B. ait lieu avant la vôtre. Cela se fait assez souvent, & j’ai été reçu avant Ste Beuve qui est mon ancien de quelques minutes comme vous de Mr Berryer. Mais le mieux serait assurément que vous fussiez reçu à votre n°. Dès que votre discours sera prêt, l’Académie invitera Mr Nisard à se dépêcher. On peut adresser cette admonestation au Directeur mais jamais au récipiendaire. Enfin ne vous tourmentez nullement, guérissez-vous, et pensez que le plutôt que vous pourrez vous installer dans votre fauteuil, ce sera le mieux pour nous & particulièrement pour moi qui regrette fort de vous voir si rarement »...
▬ Provenance :
• Collection Alain de SUZANNET (1977, n° 245),
puis
• Daniel SICKLES (XVI, n° 6957).
