FRANCE Anatole (1844-1924) [AF 1896, 38e f]. — MANUSCRIT autographe signé « Anatole France », Notice sur l’Adolphe de Benjamin Constant ; 24 feuillets in-4 + 8 ff. in-8 (répar. au scotch aux 2 premiers ff.), le tout monté sur onglets,...
Estimation :
1 500 - 2 000 €
Adjudication :
Invendu
Description
interfolié et relié en un vol. in-4, maroquin bordeaux, plats encadrés et filets dorés, dos à 5 nerfs orné de feuillages (charnières un peu frottées) (G. Mercier 1928).
Beau texte sur Adolphe, destiné aux Œuvres de Benjamin CONSTANT parues chez Lemerre en 1889.
Cet Essai sur Adolphe (titre primitif, biffé) résume l’intrigue du roman, brosse un portrait détaillé de son auteur, et fait ressortir les parallèles entre le personnage fictif et son inventeur. Il analyse en particulier les rapports entre Constant et Mme de Staël et Mme Lindsay, en qui il voit le modèle d’Ellénore. Il émet des doutes quant à la sincérité de Constant, lorsqu’il dément être le modèle du héros éponyme de son roman : « on peut se peindre sans le vouloir, sans le savoir. Il est même difficile à certains écrivains de ne pas se peindre sans cesse et partout. Adolphe ironique et chevaleresque devant le monde, faible et cruel, mais délicat pour une femme, avide d’amour, impuissant à aimer, intelligent et stérile, correct et maladroit, est bien l’homme qu’on vit dans le vieux salon de madame de Charrières dans le château de madame de Staël et à l’abbaye au Bois. Adolphe est Benjamin Constant, comme Obermann est Senancour, comme René est René »...
Certaines pages sont écrites par France au verso de faire-part imprimés de son mariage avec Valérie Guérin (1877). On trouve au verso d’autres pages une liste des grands écrivains d’Angleterre et d’Allemagne (Chaucer, Shakespeare, Byron, Goethe, Heine, etc.) et une note (projet de titre ?) sur « Daphnis et Chloé. Suppt à Adolphe ».
Sept pages sont écrites au verso d’autres manuscrits autographes de premier jet où il est question d’Armand Silvestre, Sully-Prudhomme, Claude Bernard, Berthelot, Darwin, etc.
─ Provenance :
• Ancienne collections Pierre BELLANGER (ex-libris) ;
puis
• Philippe ZOUMMEROFF (28-29 avril 1999, n° 444).
Beau texte sur Adolphe, destiné aux Œuvres de Benjamin CONSTANT parues chez Lemerre en 1889.
Cet Essai sur Adolphe (titre primitif, biffé) résume l’intrigue du roman, brosse un portrait détaillé de son auteur, et fait ressortir les parallèles entre le personnage fictif et son inventeur. Il analyse en particulier les rapports entre Constant et Mme de Staël et Mme Lindsay, en qui il voit le modèle d’Ellénore. Il émet des doutes quant à la sincérité de Constant, lorsqu’il dément être le modèle du héros éponyme de son roman : « on peut se peindre sans le vouloir, sans le savoir. Il est même difficile à certains écrivains de ne pas se peindre sans cesse et partout. Adolphe ironique et chevaleresque devant le monde, faible et cruel, mais délicat pour une femme, avide d’amour, impuissant à aimer, intelligent et stérile, correct et maladroit, est bien l’homme qu’on vit dans le vieux salon de madame de Charrières dans le château de madame de Staël et à l’abbaye au Bois. Adolphe est Benjamin Constant, comme Obermann est Senancour, comme René est René »...
Certaines pages sont écrites par France au verso de faire-part imprimés de son mariage avec Valérie Guérin (1877). On trouve au verso d’autres pages une liste des grands écrivains d’Angleterre et d’Allemagne (Chaucer, Shakespeare, Byron, Goethe, Heine, etc.) et une note (projet de titre ?) sur « Daphnis et Chloé. Suppt à Adolphe ».
Sept pages sont écrites au verso d’autres manuscrits autographes de premier jet où il est question d’Armand Silvestre, Sully-Prudhomme, Claude Bernard, Berthelot, Darwin, etc.
─ Provenance :
• Ancienne collections Pierre BELLANGER (ex-libris) ;
puis
• Philippe ZOUMMEROFF (28-29 avril 1999, n° 444).
