Lot n° 929

FARRÈRE Claude (1876-1957) [AF 1935, 28e f]. — MANUSCRIT autographe signé « C Farrère », Discours de Réception, 1935 ; 69 pages in-fol. plus 7 pages in-8 de notes préparatoires, montées sur onglets en un volume in-fol., reliure...

Estimation : 1 000 - 1 500 €
Adjudication : 1 300 €
Description
demi-maroquin noir à coins (Lapersonne).
Manuscrit de travail, très corrigé, de son discours de réception à l’Académie française.[Après deux échecs en 1927 et 1928, Claude Farrère fut élu le 28 mars 1935 au fauteuil de Louis Barthou, face à Paul Claudel ; il fut reçu par Pierre Benoit le 23 avril 1936.]

Claude Farrère retrace la vie, la carrière politique et l’œuvre littéraire de Louis BARTHOU ; il termine en relatant sa mort à Marseille lors de l’attentat contre Alexandre Ier de Yougoslavie : « Horrible fin, – funeste pour deux nations, funeste pour la paix du monde ! – Et pourtant. fin magnifique, apothéose éblouissante pour ces deux hautes figures de l’histoire contemporaine, le roi martyr de sa mission royale, qui était de réunir ses peuples en un seul peuple, le ministre “mort”, dira l’un de nos cardinaux archevêques, “mort en faisant son devoir”. À ces mots-là, Messieurs, je m’en voudrais de rien ajouter. L’homme dont toute la vie n’a été qu’une lente et sage ascension vers un patriotisme de plus en plus pur méritait de mourir ainsi. Ne regrettons même pas le bon artisan, tombé en achevant son œuvre. L’exemple qu’il laisse est plus précieux que les services qu’il aurait pu rendre encore. Et l’Académie, songeant à cet homme qu’elle perd, a le droit d’en être orgueilleuse, et de mêler un peu de cet orgueil au regret mélancolique dont elle accompagne toujours ceux de ses membres qui la quittent ».

Le manuscrit, à l’encre bleu nuit au recto de feuillets de papier fin bleuté, présente d’importantes ratures et corrections, avec des passages rayés et des additions ; il est daté à l’encre rouge en tête « Saint-Jean-de-Luz 14 juillet 1935 », et en fin « jeudi 6 août 1935 », soit, comme le note Farrère, « vingt-trois jours ». Il s’agit d’une « première version » avec des variantes par rapport au texte définitif. On a relié en tête de petits feuillets de notes préparatoires, dont une chronologie détaillée de la vie de Barthou à l’encre rouge, et le plan du discours.

▬ On joint :
• Discours prononcés dans la séance publique tenue par l’Académie française pour la réception de M. Claude Farrère le jeudi 23 avril 1936 (Paris, Typographie de Firmin-Didot et Cie, 1936) ; in-4, relié demi-maroquin vert à coins, couv. ; édition originale ; signature de Claude Farrère sur la p. de titre, et à la fin note a.s. de Pierre BENOIT (Ciboure octobre 1958) pour Jean Franceschi : « Nous arrêtâmes, Claude Farrère et moi, les grandes lignes de ces deux discours à l’automne de 1935, à Saint-Céré, dans le Lot. Nous nous en donnâmes mutuellement lecture à Arcachon au début de 1936 »...
• Discours de réception de M. Claude Farrère à l’Académie française (Flammarion, 1936) ; in-8 broché non rogné à toutes marges, sous chemise demi-chagrin rouge, étui ; première éd. en librairie, tirage de tête à 10 ex. sur papier du Japon (celui-ci H.C.) ; envoi a.s. à Max FISCHER « avec ma vieille affection la plus vraiment fraternelle », Le Mesnil 28 juin 1936.

FARRÈRE Claude : voir n° 1064.
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