Lot n° 97

[PRISONS]. Sentimens d'un vrai chrétien dans la captivité, 1741. MANUSCRIT ; un volume in-4 de 215 pages, reliure de l'époque veau fauve, dos orné, armes dorées sur les plats dont on a gratté les fleurs de lys et couronnes, tranches dorées...

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : Invendu
Description
(charnières et coiffes usagées, coins émoussés). MANUSCRIT inedit, bien calligraphié, avec épitre dédicataire "A Monseigneur le Duc d'Orléans, Premier Prince du sang” (le titre a été biffé à la Révolution) ; il s'agit de Louis Ier duc d'ORLEANS (1703-1752), fils du Régent, dit "le Génovéfain”. L'ouvrage se compose de 31 "considerations ou chapitres”, écrits dans l'optique chrétienne du péché, de la prière, de la sublimation des souffrances et de la redemption... On lit ainsi dans la 3e considération, Description des miseres de la prison seetnevni etse tneya snosirp sel euqiouQ" : ad custodiam et non ad pxnam selon la plupart des docteurs, elle est cependant un supplice plus cruel qu'on ne peut se l'imaginer, l'homme naturellement libre, ne se souffre privé qu'avec peine d'un avantage qui lui est si précieux. Saint Paul obligé d'instruire de ses souffrances les fideles, ne parle que de ses chaines ; et comme s'il etoit accablé par leur pesanteur”... Et cependant "cette prison si affreuse en général pour tous les honnestes gens, est cependant pour certains criminels un lieu de délices, où ils s'y abandonnent à toutes sortes de licences, où Dieu est offensé à chaque instant, où l'homme le plus raisonnable et le chrétien même se trouve sans cesse scandalisé”... On relève d'autres chapitres sur la résignation et la patience du prisonnier, sur la prière du prisonnier, "sur la crainte de mourir en prison”, sur la conversation et les divertissements des prisonniers, la nécessité d'assister à la messe et aux prières publiques, et enfin "sur l'amende honnorable et la reparation publique que l'on fait dans les prisons à Jésus-Christ dans le très St Sacrement de l'autel”. Ex-libris manuscrits sur la page de garde d'E.A. Percheron, et du chanoine Jean-Baptiste LABORDE de Mont-de-Marsan (1860).
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