Description
Divina Proportione. Opera a tutti glingegni perspicaci e curiosi necessaria ove ciascun studioso di Philosophia: Prospectiva Pictura Sculptura: Architectura: Musica: e altre Mathematice.
Venise, Paganino de Paganinis, 1509. In-folio (260 x 1857 mm) de 6 ff.nn.ch., 33 ff.ch., un feuillet blanc (E10), 87 planches (non signées), 27 pp. Collation: A6,b-d8,E10, a-b8, c10, dont le titre et le dernier feuillet imprimés en rouge et noir; vélin souple, étui moderne en toile rouge (reliure de l' époque).
Adams, P-7; Isaac, 12513; Essling 1645; Mortimer, French, 346; Sander, 5365/6; Vitry, 643.
Édition originale d'un des livres les plus célèbres au monde.
Rédigé par le moine franciscain et mathématicien italien Luca Pacioli (1445-1517) et illustré d'après les dessins de son ami Léonard de Vinci. L'objectif des deux hommes, en publiant ce traité, était de décrire le monde selon les termes de ses éléments géométriques communs, c'est-à-dire la Divine proportion, également appelée Nombre d'or.
L'ouvrage est divisé en 5 parties, trois de texte et deux d'illustrations. La première partie étudie le Nombre d'or d'un point de vue mathématique et explore ses applications. Elle renferme également une étude sur les polyèdres réguliers et semi-réguliers ainsi qu'une discussion sur l'usage de la perspective par les peintres Piero della Francesca, Melozzo de Forli et Marco Palmezzano.
La deuxième partie est un traité d'architecture qui explique l'application des mathématiques à l'architecture dans le traité de Vitruve. Pacioli compare les proportions du corps humain à celles de l'architecture antique.
La troisième partie est principalement une traduction en italien du traité de mathématiques sur les cinq polyèdres réguliers rédigé en latin par Piero della Francesca, De quinque corporibus regularibus. On ne connaît qu'une copie manuscrite du texte latin (Biblioteca Apostolica Vaticana, MS Urb.lat. 632) de ce traité.
Les deux parties suivantes sont constituées d'illustrations, la première donne un magnifique alphabet de 23 lettres capitales dessinées par Pacioli et la seconde une remarquable suite de 61 gravures sur bois représentants des polyèdres réalisés d'après les dessins de Léonard de Vinci pendant qu'il étudiait les mathématiques avec Pacioli.
De divina proportione est considérée par les spécialistes de la Renaissance comme l'une des sources les plus riches pour l'étude de l'interaction entre les sciences et l'art de cette période, avec l'engagement actif de son plus grand génie, Léonard de Vinci.
“Pacioli formed a close relationship with Leonardo da Vinci when both were at the court of Lodovico il Moro in Milan. Pacioli's treatises and Leonardo's notebooks testify to their association. Pacioli knew Leonardo's work during this period in great detail,” (Daly, Piero della Francesca's Mathematical Texts, p. 5).
Le texte est orné de nombreux diagrammes imprimés dans les marges, et d'initiales à fond criblé.
Le dernier bois tiré en rouge et noir représente l'«arbre généalogique des proportions», copié sur celui figurant dans la Summa de arithmetica de Pacioli publiée à Venise en 1494. L'arbre, qui sera entre autre repris par Léonard, déploie remarquablement les catégories de la proportionnalité («Arithmetica», «Propredicta», «Armonica») et leurs sous-catégories («Discontinua», «Rationalis», «Multiplex», etc.) sur 12 lignes.
Légèrement touché par le couteau du relieur.
Exemplaire délicatement nettoyé; premier cahier rogné en marge de tête touchant à quelques lettres et restauré (dont le titre), lettres “E” et “F” consolidées; corps de l'ouvrage recousu et replacé dans sa reliure avec les premières gardes renouvelées.
Provenance: Richard Schöne (note du XIXe siècle sur une garde).
First and only edition of one of the richest sources for studying the interplay of mathematics, art and architectural theory and typography during the High Renaissance by the mathematician Luca Pacioli, with illustrations designed by Leonardo da Vinci.
The Divina proportione is one of the most remarkable illustrated books published in the sixteenth century. In it, the author sets forth a way of describing the visible world in terms of its common geometrical elements, what he calls the “divine proportion.” Based on the writings of Plato, Euclid, and Vitruvius, and arguing his thesis by means of exegesis and the generous use of evocative illustration, Pacioli claims that this proportional element is shared by a variety of solid bodies, from human anatomy to architectural forms and even to the composition of the letter forms in the Roman alphabet. The work treats stereometry and related subjects, and includes 61 remarkable illustrations by
Leonardo da Vinci, which form the earliest work from the artist's hand to appear in print.