Lot n° 139

LITTÉRATURE.

Estimation : 500 - 600 EUROS
Adjudication : 1 700 €
Description
XIXe siècle. – Ensemble de 28 lettres et pièces. – Barres (Maurice). Lettre autographe signée. S.l.n.d. « Il faut autant que possible participer à toutes les passions de son siècle : vous avez bien raison de collectionner. Mais si je cherchais des autographes, je m'attacherais spécialement à rassembler les lettres amoureuses de tant de femmes jeunes et ardentes qui troublent et amollissent l'imagination aux historiens. À manier ces feuillets hâtifs où tant de créatures parfaitement douées, – de Marie Stuart à Marie Bashkirtsef – se sont avouées, vous trouveriez... un plaisir très fin, presque sensuel et un peu triste... » – Bouilhet (Louis). Lettre autographe signée à son « cher Depret ». Mantes, 10 août 1862. Il évoque sa pièce Dolorès en répétition à la Comédie-Française, et lui communique un de ses poèmes : « Le soir a tendu ses voiles... » (7 quatrains d'heptasyllabes). L'écrivain Louis Bouilhet fut un ami intime de Gustave Flaubert qui eut à cœur de publier ses œuvres après sa mort. – Claretie (Jules). Lettre autographe signée au peintre et sculpteur Jean-Paul Laurens. Viroflay, 3 juin 1883. Au sujet de ses compositions sur les Récits mérovingiens d'Augustin Thierry (traces d'humidité). – Claretie (Jules). Lettre autographe signée [probablement au bibliophile Octave Uzanne]. S.l., 13 mars 1893. Concernant entre autres un relieur qui a utilisé de la peau humaine. – Dumas fils (Alexandre). Pièce signée. Paris, 10 juillet 1894. Autorisation de représenter une pièce de son père, La Tour de Nesles, au Théâtre Moncey. – Houssaye (Henry). Lettre autographe signée [à Pierre Louÿs].S.l., [1906]. « Je vous remercie pour votre Archipel que j'ai visité avec grand plaisir. Peut-être vous surprendrai-je un peu si je vous dis que je suis du même sentiment que vous sur beaucoup de points des questions traitées aux pages 143-193 [essai intitulé « Liberté pour l'amour et pour le mariage », paru dans le recueil Archipel de Pierre Louÿs]. – Houssaye (Henry). Aphorisme autographe signé. « L'histoire de Napoléon depuis le siège de Toulon jusqu'à la bataille de Waterloo, c'est la vie de la France pendant son âge héroïque. Le récit des guerres de la Révolution et de l'Empire, c'est l'épopée nationale, c'est notre Iliade... » – Leconte de Lisle. Lettre autographe signée à François Coppée. Paris, 9 février 1877. « J'ai reçu L'Exilée, et je vous remercie bien cordialement de votre beau présent. J'avais déjà lu et j'ai relu avec un vif plaisir ces vers charmants, tendres, délicats et habiles, comme tous ceux que vous faites... » – Loti (Julien Viaud, dit Pierre). Carte autographe signée [à Rodolphe Salis]. Bordeaux, 11 janvier 1890. Il décline une invitation au Chat noir. – Merimée (Prosper). Lettre autographe signée [à madame Cuvier, d'après une note postérieure au crayon]. S.l., « mardi ». « ... Vous apprendrez peut-être que je me suis suicidé à la nouvelle de l'élection de Mr Bonjour. En attendant, je suis fort perplexe et je passe toutes les heures de l'espérance au découragement... » Casimir Bonjour présenta plusieurs fois sa candidature à l'Académie française mais n'y parvint jamais. – Michelet (Jules). Lettre autographe signée à monsieur Didier. S.l.n.d. Concernant des critiques sur ce qu'il a écrit concernant le maréchal Berthier. « Nul détail qui ne soit fondé sur des récits contemporains. Pensez-vous que la famille aient gardé des pièces capables d'infirmer ces récits ?... » – Murger (Henry). Lettre autographe signée à sa « chère mignonne ». Étretat, « 30 ». « ... Si ma nouvelle est finie au 10, je m'arrangerai pour que tu reviennes me chercher. Nous irons faire un petit tour sur les bords de la mer... » – Regnier (Henri de). Lettre autographe signée au poète et critique Jean-Frédéric-Émile Aubry dit Georges JeanAubry. Paris, 29 juin 1901. « ... Je n'ai pas pu encore montrer les vers à M. de Heredia parce, ces temps-ci, il a changé d'appartement et est allé s'installer à la bibliothèque de l'Arsenal, mais je les lui porterai bientôt. Quant à sa préface, l'obstacle le plus sérieux sera sa paresse et le manque de temps... » – Rosny ainé (Joseph-Henri Boex dit J. H.). Manuscrit autographe signé du pseudonyme collectif qu'il employait avec son frère, « J. H. Rosny », intitulé « La cellule ». Méditation écrite à l'occasion d'une nuit dans un monastère, portant sur la foi, la macération, sur sa jeunesse déiste enfuie, et plus généralement sur « le prodigieux danger de l'homme seul avec ses machines et ses bêtes domestiques, ses pauvres monstres qu'une épidémie pourrait un jour exterminer tous ensemble, une épidémie de pourriture humaine... » (feuillets apprêtés pour l'impression puis remontés sur papier). Au verso du dernier feuillet, le nom de Jules Rosati, directeur de L'Écho de Paris, où le texte a sans doute été proposé et peut-être publié. – Sainte-Beuve (Charles-Augustin). Lettre autographe signée au critique Charles Magnin, alors conservateur à la Bibliothèque royale. S.l., 19 novembre 1844. Il demande l'édition originale des Poésies érotiques d'Évariste de Parny (1778) pour écrire un article dans la Revue des deux mondes. – Sand (Aurore Dupin, dite George). Lettre autographe signée « Aurore » à son « bon Gustave » [probablement son ami le docteur Gustave Papet]. S.l., « dimanche matin ». « Je suis malade..., ne venez pas dîner avec moi aujourd'hui. Mais mercredi prochain, si je ne suis pas crévée, nous serons tous aimables. Tout à vous... » – Sand (Aurore Dupin, dite George). Lettre autographe signée [au sculpteur Carrier-Belleuse]. Nohant, 18 juin 1875. « J'ai été à Paris, ces jours derniers. J'ai vu au foyer de l'Odéon le buste pour lequel j'ai si peu posé. Je l'ai trouvé merveilleux ; ressemblant, je ne sais pas, mais c'est un travail exquis, et, je crois, un de vos chefs-d'œuvre... » (1 p. in-8). – Également : Louis Bertrand, Casimir Bonjour, Paul Bourget, Camille Doucet, Georges Feydeau, Henry Houssaye.
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