Lot n° 125

BEAUX ARTS.

Estimation : 300 - 400 EUROS
Adjudication : 320 €
Description
XVIIIe siècle-début du XIXe. – Ensemble de 5 lettres. – Choffard (Pierre-Philippe). Lettre autographe signée au graveur et éditeur Jean-Baptiste Tilliard, avec apostilles autographes de ce dernier. S.l., 19 novembre 1782. « J'ai l'honneur de faire mille complimens à Monsieur Tillard, je lui envoie douze épr[euves] de L'éveillée du matin d'après Baudouin dont 6 en pap[ier] d'Holl[ande] et 6 autres ordinaire... » (1/2 p. in-4, adresse au dos). Le peintre Pierre-Antoine Baudouin peignit une suite de quatre compositions libertines qu'il exposa dans les Salons de 1765 et 1767. Pierre-Philippe Choffard en grava trois dont « L'Éveillée du matin » qui est parfois intitulée « Marchez tout doux, parlez tout bas ! ». Dans sa première apostille, Tilliard a d'abord résumé ce qu'il doit à Choffard pour les épreuves de cette estampe (35 livres et 2 sous). Dans sa seconde apostille, il tient un compte de ce que lui doit Choffard, déduction faite de cette somme : il détaille les livraisons remises à Choffard de 1781 à 1783 de deux ouvrages qu'il a lui-même édités, le Voyage pittoresque de la Grèce de Choiseul-Gouffier, et Les Aventures de Télémaque de Fénelon. – Le Barbier ainé (Jean-Jacques-François Le Barbier, dit). Lettre autographe signée à monsieur Daubas, secrétaire du garde-meuble de la Couronne. S.l., 10 décembre 1787. Lettre concernant une recommandation qu'il fait en faveur d'un jeune homme auprès du premier valet de chambre de Louis XVI et commissaire général du Garde-meuble de la Couronne, Marc-Antoine Thierry de Ville-d'Avray (1 p. in-4, adresse au dos, petite déchirure due à l'ouverture sans atteinte au texte). Provenance : ancienne collection du baron de Trémont. Conseiller d'État, préfet sous l'Empire et sous la monarchie de Juillet, Louis Philippe Joseph Girod de Vienney de Trémont avait réuni une importante collection d'autographes. – Marillier (Clément-Pierre). Pièce autographe signée. Beaulieu, sur la commune de Boissise-la-Bertrand (près de Melun, en Seine-et-Marne), 4 mai 1808. « J'ai reçu de monsieur Cerneau, ingénieur géomètre en chef du département de Seine-et-marne, la somme de cent quarante-quatre francs pour completter le payement de quatre dessins que je lui ai fait[s] pour orner la carte de la forêts de Fontainebleau, dont quittance... » (1/4 p. in-4). Provenance : ancienne collection Alfred Dupont. – Monsiau (Nicolas André). Lettre autographe signée du peintre et illustrateur à l'inspecteur général des Beaux-Arts Lancelot-Théodore Turpin de Crissé, également peintre. Paris, 21 janvier 1826. Remerciements chaleureux pour une faveur (1 p. in-8 carré, adresse au dos, petite déchirure due à l'ouverture sans atteinte au texte). – Moreau le jeune (Jean-Michel Moreau, dit). Lettre autographe signée à Jean-Henri Eberts. S.l.n.d. « Fort à cour[t] pour le moment », le dessinateur lui demande de lui prêter « 5 à 6 louis, ou bien 4 » (soit 96 à 144 livres), et « de n'en pas parler à madame Moreau » (1 p. in-12, adresse au dos, petite déchirure due à l'ouverture sans atteinte au texte). Une apostille du destinataire indique qu'il lui a envoyé 72 livres (soit seulement 3 louis). Ancien banquier originaire de Strasbourg, Jean-Henri Eberts était un collectionneur et marchand d'art, graveur lui-même, et s'adressa à plusieurs artistes dont Moreau le jeune pour une des plus belles suites de cuivres de son temps intitulée Monument du costume physique et moral de la fin du dix-huitième siècle.
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