Lot n° 122

VIGNY (Alfred de).

Estimation : 300 - 400 EUROS
Adjudication : Invendu
Description
Poème et lettre, autographes signés. « La Frégate la Sérieuse » – Manuscrit poétique autographe signé intitulé « Fragment de La Frégate la Sérieuse », daté « 8bre 1829 ». Consacré à la bataille navale d'Aboukir en 1798, le poème « La Frégate La Sérieuse, ou la plainte du capitaine » parut originellement en mai 1829 dans la deuxième édition du recueil Poèmes antiques et modernes (sous le nouveau titre de Poèmes, Paris, Gosselin). Le présent extrait correspond à la pièce n° XV (« Le repos ») en entier et au premier vers de la pièce n° XVI (« Le combat ») de ce recueil. « ... Il dort et de son pied le large gouvernail / trouble encore, en ramant, l'eau tournoyante et douce, / Tandis que sur ses flancs se forme un lit de mousse, / De feuilles et de joncs et d'herbages errans / Qu'apportent près de lui d'invisibles courans. / – / Ainsi, près d'Aboukir reposait ma frégate ;... » (17 alexandrins sur 2 pp. in-4 oblong, quelques déchirures marginale dont une restaurée). Une variante avec le texte définitif imprimé : on peut lire ici, au vers 6, « se cache sous la plume au soleil essuyée », et non « se cache dans la plume au soleil essuyée ». Roméo et Juliette – Lettre autographe signée à Achille Devéria. Paris, 29 mars 1828. « Monsieur Devéria voudra-t-il bien accompagner demain Mr son frère [Eugène Deveria, artiste comme Achille] pour entendre Roméo et Juliette. Si cette soirée lui est agréable, il me sera aussi très doux de le revoir et de lui faire retrouver un ancien camarade de collège qui me parlait de notre enfance hier encore. » (1 p. in-8, adresse au dos, déchirure angulaire due à l'ouverture sans atteinte au texte). En 1828, en collaboration avec Émile Deschamps, Alfred de Vigny débuta une adaptation française de Romeo et Juliette de Shakespeare. Le texte fut lu en soirée privée chez Alfred de Vigny, le 31 mars 1828, puis reçu favorablement par la Comédie-Française le mois suivant. Cependant, jamais véritablement achevé, il a depuis été perdu. « je porte dans mon âme Le reflet des richesses stériles d'un grand nombre de rois oubliés... »
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