Lot n° 112

SÉGUR (Sophie Rostopchine, comtesse de).

Estimation : 1 500 - 2 000 EUROS
Adjudication : 3 000 €
Description
Correspondance de 10 lettres, soit 2 autographes signées « grandmère de Ségur » et 8 autographes, adressées à sa petite-fille Élisabeth Fresneau. 1865-1869 et s.d. Un feuillet avec large fente à la pliure. – Les Nouettes (château près d'Aube dans l'Orne), 7 juillet 1865 : « ma bonne petite chérie, sèche tes yeux humides, tu auras tes cousines le 24, matin ou soir, selon le degré de chaleur, ou des migraines probables. La chaleur les fera voyager de nuit et arriver le matin, la fraîcheur les fera coucher à Séez et arriver le soir ; l'omnibus sera arrêté incessamment à moins que la grande, belle diligence nouvellement établie pour Séez ne vive encore ; je l'ai vue passer hier ; elle était resplendissante de fraîcheur et de beauté et traînée par 4 chevaux allant comme le vent et devant faire la course en 3 h et demie, avec un relai, je ne sais où. Madeleine t'a écrit hier ; elle est enchantée de tes angoisses qui lui prouvent combien tu l'aimes... Ton oncle Woldemar revient probablement demain ou après, de son long Voyage en russie et de sa courte absence pour un si long voyage. Il m'a écrit de Moscou... ; il était enchanté de revoir Lucie, mais triste de ne retrouver qu'elle et de pénibles souvenirs... La pauvre Camille est triste de ne pouvoir t'apporter un petit ouvrage de sa façon ; sa maman le lui a défendu... » – Les Nouettes, 20 septembre 1865. « ... mes épreuVes aVancent péniblement, et ce malheureux libraire, qui profite de mon encombrement pour m'envoyer les secondes épreuves de mes Comédies et les premières épreuves de mon Jean qui rit. Je me décourage quelquefois devant tout ce qui me tombe sur le dos ou sur la tête... » La comtesse de Ségur allait publier en 1865 son recueil Comédies et proverbes et son roman Jean qui grogne et Jean qui rit... » – Les Nouettes, 15 novembre 1865. « ... Je suis ennuyée de lettres de remerciemens à écrire aux évêques, archevêques et cardinaux pour leurs approbations louangeuse[s] de mon Évangile que je leur avais envoyées en épreuves il y a une dizaine. Il y a eu une dizaine de corrections très peu importantes qui ont été arrangées ; du reste, éloge complet comme tu le verras en tête de l'Évangile quand il paraîtra... mon liVre aVance, j'ai 100 pages de faites. » La comtesse de Ségur ferait paraître L'Évangile d'une grand'mère au début de 1866, et de plusieurs ouvrages dans les mois suivants. – Les Nouettes, 4 décembre 1866. « ... ne t'étonne pas d'aVoir enVie de faire le contraire de ce qu'on te conseille ; j'étais comme toi et je le suis encore, hélas ! mais l'enVie de faire n'est pas coupable ; elle rend plus méritoire ta docilité à bien faire ; une victoire n'est glorieuse que lorsqu'il y a eu combat ; tu es un vaillant soldat du bon Dieu, une protégée de la Ste Vierge, de St Joseph, de Ste Anne, ce qu'il y a de mieux dans le Ciel après le Bon Dieu et Notre Seigneur... » « je vous envoy des vers qui ont eu Le bonheur de pLaire au roy... »
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