Lot n° 43

FRANCE (Jacques François Thibault, dit Anatole).

Estimation : 300 - 400 EUROS
Adjudication : 700 €
Description
Ensemble de 23 lettres et pièces de lui. Joint, 13 pièces le concernant.– Poème autographe signé intitulé « À Théophile Gautier, sur sa nouvelle d'"Arria Marcella" ». « Le creux d’un sein charmant que la cendre moula / Fut la coupe où tu bus cette ivresse éloquente / Qui, sous l’étroit portique aux volutes d’acanthe, / Fit surgir dans la pourpre Arria Marcella » (4 alexandrins sur une 1/2 p. in-8, en-tête imprimé illustré de l'hôtel Britania-Athènes à Athènes). Publié dans Le Gaulois du 26 mars 1878, et intégré en 1896 dans Idylles et légendes. – Lettre autographe signée, illustrée de 2 croquis originaux, adressée à Jules Couët. « Vous voulez savoir... pourquoi, dialoguant une farce sur un canevas de Rabelais, j'en ai transporté l'action au XVIIe siècle... Cette farce de La Femme muette [« La Comédie de la femme muette »] devait être jouée chez mon ami Gaston Calmann par de très jolies femmes à qui les modes du XVIe siècle faisaient horreur et qui trouvaient charmant l'habit Louis XIII. Il fut convenu qu'elles prendraient leurs costumes dans les estampes d'Abraham Bosse. Un deuil empêcha la représentation. Je ne touchai pas à mon texte, jugeant, à la réflexion, qu'il était plus périlleux d'imiter la langue de Rabelais que de suivre celle de Tabarin... » (1 p. in-8, plis marqués). Les deux croquis (encre et plume) représentent l'un une femme en costume du XVIe siècle, l'autre une femme en costume Louis XIII. Ami proche d'Anatole France, Jules Couët fut bibliothécaire archiviste de la ComédieFrançaise à partir de 1886. Grand bibliophile, il se constitua une vaste bibliothèque, dispersée aux enchères de 1936 à 1939, dans laquelle il avait notamment réuni une très importante collection d'œuvres et manuscrits d'Anatole France. – Billet autographe signé, illustré de deux dessins originaux, adressé à un ami. Paris, « 26 avril » [1902, d'après une note postérieure d'une autre main]. « Vieux lâcheur ! » (1 p. in-8). Les deux dessins (encre et plume) représentent chacun une femme nue. – 19 cartes postales, soit 10 autographes signées et 9 autographes) à Eugénie Toupance. Rennes, Vannes, Quiberon, Angers, Laval, Châlons-sur-Marne, Toulouse, Tunis, Constantinople, Anvers, Hildesheim, 1903-1909 et s.d. Courts messages sur un ton humoristique, dont deux illustrés d'un croquis original (encre et plume). – Carte postale autographe signée à Albert Arman de Caillavet. Spolète, 1er juin 1903. Message amical. Joint : l'ex-libris d'Anatole France gravé sur cuivre d'après un dessin adapté de Charles Eisen. — 8 portraits photographiques d'Anatole France. Clichés François Biondo à Antibes, 1921. Soit un portrait d'Anatole France seul, deux portraits d'Anatole France en compagnie de son épouse Emma Laprévotte, 4 portraits du même en compagnie de son ancien secrétaire Fernand Baudat (devenu magistrat et qui serait son exécuteur testamentaire), et un portrait d'Emma Laprévotte seule. — 2 autres portraits photographiques d'Anatole France, en tirages anciens. — bibLiothèque particuLière d'Anatole France. Catalogue imprimé de la vente aux enchères qui s'est tenue à l'hôtel Drouot le 9 juin 1939, par le ministère de Me Henri Baudoin assisté de l'expert Pierre Briquet. In-4, broché. Planches hors texte. — Arman de Caillavet (Léontine Lippmann, madame). Carte postale autographe à Eugénie Toupance. Athènes, 10 mai 1907. Au verso, une représentation gaufrée de statue grecque d'éphèbe nu. ÉGERIE d'Anatole France, Léontine Lippmann (18441910) était la fille d'un banquier israélite d'origine autrichienne, et épousa un ingénieur bien en Cour sous le Second Empire, Albert Arman de Caillavet (1841-1919). Elle tint un célèbre salon politique et littéraire à partir de 1878, et, ayant rencontré Anatole France en 1883, devint sa maîtresse en 1888 : elle joua dès lors un rôle non négligeable auprès de lui, l'incitant sans cesse à secouer sa nonchalance et à écrire. Elle lui inspira notamment Le Lys rouge.
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