Lot n° 39

FLAUBERT (Gustave).

Estimation : 500 - 600 EUROS
Adjudication : 700 €
Description
Lettre autographe signée [probablement à son ami l'écrivain et journaliste Ernest Feydeau]. S.l., « jeudi matin ». 3/4 p. in-8. « Voici 3 vol. d'Athénée dont je te remercie. Je t'attends dimanche à 11 heures p[ou]r déjeuner avec Salzman. Et tu prendras ton vase qui décore présentement ma cheminée. À toi... » Un costume pour salammbô. Le peintre et archéologue August Salzmann avait montré à Gustave Flaubert une plaquette en or repoussé représentant une femme, rapportée de l'île de Rhodes : l'écrivain s'en inspira pour un des costumes de Salammbô. La source historique du zaïmph. S'il entreprit la rédaction de Salammbô en septembre 1857 (il la poursuivit jusqu'en avril 1862), Gustave Flaubert avait dès avant commencé des lectures documentaires : on sait par sa correspondance qu'en août 1857, il voulait faire des recherches dans Le Banquet des sophistes de l'érudit grec Athénée (seconde moitié du IIe siècle de notre ère), qu'il avait déjà lu pour La Tentation de saint Antoine. En septembre et novembre 1859, il remercia son ami Ernest Feydeau pour le prêt du Banquet des sophistes, et refusa en octobre 1859 l'exemplaire que lui proposait Ernest Duplan. Dans des lettres à Félicien de Saulcy, en 1862, et à Guillaume Frœhner, en 1863, il écrivit que c'était dans l'ouvrage d'Athénée qu'il avait trouvé la description du Zaïmph et des noms de pierreries. Gustave Flaubert, Correspondance, Paris, Gallimard (Nrf, Pléiade), t. V, 2007, « Supplément », p. 106, dans un texte tronqué d'après une fiche de libraire.
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