Lot n° 19

Pierre-Eugène Dufour dit Paterne BERRICHON (1855-1922), — poète, peintre et sculpteur, beau-frère d’Arthur Rimbaud dont il avait épousé la sœur Isabelle. — Manuscrit autographe signé, Les Poëtes conférencés, [1889] ; — 2 pages et...

Estimation : 300 - 400 €
Adjudication : 384 €
Description
demie in-8 avec ratures et corrections
Compte rendu d’une conférence (mouvementée) du critique littéraire Pierre Valin.

Cet article a paru dans La Cravache, journal dirigé par Georges Lecomte, le 23 février 1889. Valin avait annoncé qu’il ferait la première d’une série de conférences sur Les Décadents au Quartier latin, salle Gaucher, « local habituel des réunions révolutionnaires » ; mais au même moment les étudiants organisaient « un monôme de Bullier du Paradis Latin à la rue de la Montagne Ste Geneviève » ; et il neigeait...
« Cependant Monsieur Valin, dans le procès qu’il faisait aux Décadents, articulait comme plus gros grief celui du Vice qu’ils chantent uniquement dans leurs œuvres, paraît-il. Péladan, Verlaine, Baju et Papus ont été (les pauvres !) les seules invectivés, l’orateur n’ayant malgré sa toute bonne volonté constatée plus haut, ouï sans doute parler des autres (puisque école Décadente il y a). L’exact Valin a montré les sources où son érudition avait bu.
[…] Il s’est indigné au nom de la morale socialiste des conséquences de cette littérature, essayant de démontrer l’inutilité de cet Art sans but qu’il trouvait au cours d’une précédente période utile au contraire, pour, en fin de compte proclamer Monsieur Anatole Baju père littéraire de Verlaine, de Péladan, voire de Stéphane Mallarmé et de Jean Moréas », ce qui provoqua les interruptions de F.-A. Cazals et la prise de la tribune par Édouard Dubus et Paterne Berrichon, qui lurent « au grand ébahissement de l’auditoire bientôt fanatique de la bonne écriture et de la bonne parole, deux sonnets de Mallarmé et le sonnet de Verlaine à Berrichon »…

─ On joint
• le manuscrit a.s. d’un article nécrologique de Joseph Pierre sur Paterne Berrichon (7 p. in-8, 1922) ;
• 4 lettres du colonel Simon Godchot
et
• une d’A. Dufour, neveu de Paterne Berrichon, à Joseph Pierre, au sujet de P. Berrichon ;
• plus quelques coupures de presse (nécrologies).
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