Lot n° 61

Eugène LABICHE. Manuscrit en partie autographe pour Le Sopha, [1850] ; 119 pages petit in-4, dont 71 pages autographes. Manuscrit de travail pour Le Sopha, conte fantastique en 3 actes mêlé de chants, par Mélesville (pseudonyme de Joseph...

Estimation : 300 / 400
Description
Duveyrier, 1787-1865), Charles Desnoyer (1806-1858) et Eugène Labiche, créé sur le « Théâtre de la Montansier » (ex Palais Royal) le 18 juillet 1850 ; publié par Michel Lévy [OC, t. II, p. 245]. Amusante turquerie qui se passe à l’Opéra sous Louis XV, inspirée par le conte de Crébillon, Le Sopha, mettant notamment en scène l’émir Mazulim (ou le Sopha, joué par Hyacinthe), le sultan Schahabaham (personnage repris de L’Ours et le Pacha de Scribe, joué par Sainville), le marquis de Haute-Futaie (Grassot), le jeune paysan Coqueluche (Ravel), le génie Codada (Amant), le financier Turpin (Kakelaire), la sultane favorite Almaïde (Mme Pelletier), la fleuriste Fanchette (Mme Scriwaneck), la danseuse débutante Florine (Mlle Pauline), etc. La pièce était précédée d’un prologue, Schahabaham XCIV, manquant ici. Mazulim a été transformé, par sort du génie Codada et jalousie de Schahabaham, en sopha : « il ne sera délivré de cette incarnation ridicule qu’au moment où deux êtres innocents et purs se donneront sur ses coussins le premier baiser de l’amour […] il assiste à bien des aventures plus ou moins saugrenues : d’abord sopha de danseuse, puis sopha de petite maison, ensuite sopha au Marais, et enfin botte de paille dans une cabane, où un baiser innocent lui rend sa première forme » (Théophile Gautier). Manuscrit de copiste de l’acte I et du 1er entracte avec quelques corrections (cahier de 48 p.) ; puis manuscrit autographe de Labiche comprenant le « Premier entracte » (8 p.), le « 2me entracte » (10 p.), le « troisième acte » (52 p.), et un feuillet esquissant l’épilogue. On joint 4 L.A.S. de Charles DESNOYER (1806-1858, acteur, auteur dramatique et collaborateur de Labiche), 1850-1852, à Eugène Labiche, avec L.A. (minute) d’Eugène Labiche (10 pages in-8 ou in-12, et 2 pages et quart in-8). Bruxelles 13 septembre 1850, au sujet de la pièce Le Sopha pour laquelle Dormeuil, directeur du Théâtre du Palais-Royal, leur a imposé la collaboration de Mélesville, ce qui va « nous faire perdre un tiers des droits »… 2 décembre, sur la reprise du Garçon de chez Véry, où, contrairement à ce qui avait été convenu, et contre son gré, son nom apparaît à côté de celui de Labiche... 27 novembre 1851, il s’efface devant Marc-Michel : « Je ne veux pas me jeter comme un accident au travers de votre collaboration habituelle, toujours si heureuse »... 14 décembre 1852 (à en-tête de l’Ambigu-Comique) : une pièce en concurrence avec d’autres pièces sur le même sujet n’a-t-elle pas droit à « la priorité sur toutes les pièces reçues » ?... Labiche répond : « Oui, le directeur a le droit d’accorder la priorité à cette pièce. Elle devient à mon avis plus qu’une pièce de circonstance, c’est une pièce d’urgence » et il convient que les auteurs « retardés » devraient être dédommagés...
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