Lot n° 219

TRAITE NÉGRIÈRE. — AFFAIRE DE LA VIGILANTE, bâtiment négrier de Nantes. Paris, De l’Imprimerie de Crapelet, 1823. Plaquette in-8, brochée, non rognée, cousue d’un fil sous couverture de l’époque.

Estimation : 500 - 600 €
Adjudication : 500 €
Description
Édition originale de ce TRÈS RARE PAMPHLET CONTRE LA TRAITÉ NÉGRIÈRE.

Récit de la capture en avril 1822 du brick négrier nantais La Vigilante, à l’embouchure de la rivière de Bonny dans l’actuel Nigéria, par une escadre anglaise stationnée sur la côte d’Afrique pour empêcher les infractions aux lois relatives à l’abolition de la Traite des Nègres que les puissances européennes avaient signées au Congrès de Vienne le 8 février 1815.

Une grande planche dépliante lithographiée par Charles de Lasteyrie représente le plan et les coupes du navire négrier : Figurez-vous, dans cet étroit espace, l’un gémissant sur la perte de toutes les affections qui l’attachaient à la vie, et fixant un morne regard sur les souffrances qui attendent les jours qui lui restent. Voyez l’autre, accablé de malaise, succombant à l’influence délétère de l’air impur qu’il respire [...].

Contemplez ce hideux spectacle de douleur (p 5).

Cette planche rappelle la célèbre gravure de l’ouvrage de Thomas Clarkson intitulé Le Cri des Africains, dont la traduction française a paru en 1821.

Image forte d’enfermement des esclaves, dont l’impact sera considérable dans les consciences collectives, elle deviendra l’un des symboles du mouvement abolitionniste (cf. Luce-Marie Albigès, « Le plan d’un bateau négrier, symbole du mouvement abolitionniste », in Histoire par l’image [en ligne], consulté le 10 janvier 2019).

Exemplaire tel que paru.

Minimes rousseurs claires.
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