Lot n° 287

SEINE MARITIME. 1776. LA PÊCHE DU HARENG.Antoine de SARTINE, Lieutenant Général de Police de 1759 à 1774 puis Ministre de la Marine [1729-1801]Lettre signée «SARTINE», Versailles, 23 décembre 1776, à Monsieur THIRAT à FÉCAMP (76). 2 pages...

Estimation : 200
Adjudication : Invendu
Description
in-folio."Les Armateurs et Maîtres de bateaux du port de ST VALLERY EN CAUX (St Valéry en Caux 76), Monsieur, m'ont adressé un mémoire par lequel ils exposent que LA PÊCHE DU HARENG ayant totalement manqué cette saison à cause de la quantité de chiens marins qui se sont répandus cette année dans la Manche, et ont détruit ce poisson, ils n'ont d'autre ressource pour se dédommager des dépenses qu'ils ont faites en pure perte, que de la continuer à l'entrée de la Rivière Seyne pendant le mois de janvier prochain pendant lequel temps le sel nécessaire pour leur salaison leur sera délivré par l'Adjudicataire des fermes générales. D'après cet exposé il paratroit qu'ils se seroient déjà pourvus sur ce dernier objet vis à vis de M. le Contrôleur Général, et qu'ils seroient assurés de ses dispositions à ce sujet sans lesquelles en effet la permission qu'ils demandent de continuer la pêche, si elle leur étoit accordée, deviendroit inutile. Cependant par le même mémoire, en sollicitant cette liberté, ils demandent qu'il soit donné des ordres aux fermiers de leur délivrer le sel dont en ce cas ils auroient besoin. Vous voudrez bien vérifier si réellement ils ont fait quelques démarches auprès de M. le Contrôleur Général et de quel succès elles ont été suivies, l'expédition des ordres dont il s'agit étant de son département. Vous me ferez part de ce qui sera résulté des éclaircissements que vous aurez pris à ce sujet, et me ferez connoître en même tems si les motifs qu'ils exposent pour obtenir la permission de continuer la dite pêche passé le dernier de ce mois sont suffisants pour pouvoir déterminer à proposer au Roy de déroger pour cette année aux défenses portées à cet égard par plusieurs Arrêts du Conseil, ce qui au surplus, ne pourroit se faire que sur les motifs les plus forts. Je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur" -
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